« La catastrophe écologique n’est pas à venir, elle est déjà là. Nous ne nous résoudrons pas à la contempler, impuissant·es, isolé·es et enfermé·es chez nous. » C’est de ce constat que sont parties des personnes et organisations ayant la volonté de créer une nouvelle dynamique pour lutter contre les ravages faits au vivant, l’accaparement des terres pour la bétonnisation, l’agrobusiness ou tout autre pratique non soutenable. Venu·es de toute la France, elles et ils se sont d’abord retrouvé·es à plus d’une centaine à Notre-Dame-des-Landes à la fin de l’année 2020. Ensemble, elles et ils ont décidé d’inviter à des temps forts de mobilisations sur des lieux emblématiques de ces terres mises en péril et appellent à des alliances pour renforcer la préservation de l’environnement. « Parce que tout porte à croire que c’est maintenant ou jamais, nous avons décidé de jeter nos forces dans la bataille. » Le mouvement Les soulèvements de la terre est ainsi né.
« Agir ensemble au fil des saisons. Remuer ciel et terre. » Ce sont justement ces saisons qui rythment les luttes. Les premières saisons en 2021 ont notamment été dédiées à l’occupation des terres – à l’aide de JAD (jardins à défendre), campements durables, etc. –, au blocage de l’industrie de la construction et autres grands projets inutiles qui convoitent et privatisent les sols, les forêts, les mers. Un grand rassemblement festif a également eu lieu pour célébrer la fin de cette première saison sur des terres à défendre en Île-de-France. À Besançon, Rennes, Aubervilliers, Le Pertuis, etc., l’objectif est de donner une ampleur nationale aux luttes locales. Des actions de réappropriation dans les institutions et des blocages de certaines industries se poursuivront sont programmées pour les saisons suivantes.