Environnement, alimentation et pauvreté

N° 25 - mars 2008. Sélection d’articles de Down to Earth, CSE, New Delhi, traduit par Crisla

, par Notre Terre

Dans les pays du Sud, la pauvreté de masse, la misère est
d’abord liée à la crise du monde rural. C’est pour y échapper
que des millions de ruraux se précipitent vers les villes où ils
survivent souvent aussi dans des taudis ou des bidonvilles, avec
souvent l’espoir secret d’émigrer par tous les moyens. La crise
du monde rural est largement une crise environnementale.
C’est donc en s’attachant à résoudre cette crise que l’on peut
lutter le plus efficacement contre la misère. Mais il faut
clairement lier les deux objectifs : accroître les ressources des
plus pauvres et pas seulement préserver la biodiversité. C’est
l’amélioration de la production du milieu naturel qui permet de
dédier des espaces à la conservation des espèces. Si l’on veut
protéger les tigres, il faut améliorer les revenus des paysans
pour limiter leur pression sur les zones de réserves.
Les exemples analysés par le CSE montrent que l’on peut très
rapidement améliorer la production et les revenus en
s’appuyant sur l’organisation collective des paysans. Face à la
menace de pénuries qui font flamber les prix agricoles, il existe
des solutions qui permettent d’assurer à la fois un
environnement de qualité et une production importante. Dans
les pays du Sud, il existe assurément des réserves de
productivité des terres si l’on parvient à une bonne gestion
collective de l’eau.
L’Inde est devenu le premier producteur mondial de lait. Les
progrès ont été tels que ce pays peut aujourd’hui exporter des
produits laitiers. Qui l’eut imaginé dans les années 1970 lorsque
l’Europe finançait le programme indien de modernisation
(Opération Flood) en lui fournissant notamment d’énormes
quantités de poudre de lait ?

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