Entre 17 000 et 46 000 emplois créés dans un Paris plus vert

Par Béatrice Héraud

, par Novethic

L’écologie peut être synonyme de création d’emplois. Après des études menées au niveau mondial, européen ou français sur l’impact en termes d’emplois de la lutte contre le changement climatique, les élus Verts de Paris viennent d’en commander une pour la capitale. Mais la ville devra accentuer ses efforts, notamment dans le bâtiment.

Copenhague se jouera aussi dans les villes…Alors que les maires et dirigeants de collectivités locales d’Europe et des Etats-Unis multiplient les appels pour peser dans les négociations sur le changement climatique, les élus Verts de la mairie de Paris apportent leur contribution avec une étude sur l’impact, en termes d’emplois, de la conversion écologique de la ville. Car « la plupart des mesures prises à Copenhague seront à mettre en place au niveau local », rappelle ainsi le député d’Europe Ecologie, Pascal Canfin. Et l’exigence de réduction des émissions de gaz à effets de serre dans les villes devrait permettre de booster l’économie.

C’est en tous cas ce que conclut, au niveau parisien, l’étude confiée au CNRS. Selon les scénarios retenus, suivant que la réduction des émissions soit de 15 ou de 40 % entre 2020 et 2004, que le prix du baril de pétrole varie entre 40 et 120 dollars et que la prise en charge se fasse à 50% par la puissance publique ou en totalité par le privé, la création nette d’emplois varierait de 14 777 dans un scénario pessimiste à 46 062, dans une optique optimiste. « Il s’agirait essentiellement d’emplois dans le bâtiment et les transports, des secteurs très intensifs en main-d’œuvre : l’isolation des bâtiments emploie ainsi 5 fois plus de personnel que l’automobile. Cependant, ces emplois ne se situeront pas forcément à Paris ; la majorité se fera dans la région mais certains pourront aussi être développés à l’étranger », précise Pascal Canfin. La plupart s’exerceront dans des activités de maintenance des transports ou dans l’isolation des bâtiments ; il ne s’agira donc pas de métiers hautement qualifiés. Les emplois détruits, par exemple dans l’automobile devraient, eux, davantage toucher les ouvriers, en dehors de Paris ou à l’étranger, estime le député.

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