Vienne, Autriche, le 10 mai 2012, à la veille de la fin de la première session du comité préparatoire de la conférence d’examen du traité de non prolifération des armes nucléaires, le représentant du Nigeria a annoncé la volonté de son pays d’arriver, d’ici 2020, à la mise en route de sa première centrale nucléaire. Cette déclaration démontre l’intérêt de plus en plus ostensible sur le continent pour l’énergie nucléaire. Bien que grande pourvoyeuse d’uranium, l’Afrique ne dispose, jusqu’à maintenant, que de deux centrales nucléaires sur les 430 en activité dans le monde. Les deux centrales étant situées en Afrique du Sud, cela confère à ce pays un rôle de leadership continental sur la question. Ayant entrepris, pendant la période de l’apartheid, des recherches visant à fabriquer une bombe atomique, l’Afrique du Sud a acquis une certaine maîtrise de la technologie nucléaire. Aujourd’hui, une concurrence est née sur le continent afin de casser ce monopole nucléaire. Le Nigéria et l’Egypte témoignent depuis quelques années de la volonté de certains pays africains de se doter, eux aussi, de l’énergie nucléaire, ce qui est encouragé par les pays du Nord qui cherchent de nouveaux marchés pour leur industrie nucléaire et par la Banque mondiale qui offre des prêts alléchant aux pays demandeurs. Plusieurs raisons justifient cette ruée vers le nucléaire.
Télécharger l’intégralité de l’article en pdf ici