« Si vous pensez que les hackers ne sont qu’une bande d’anarchistes prêts à tout mettre à feu et à sang parce que ça les amuse, vous vous trompez du tout au tout. Nous sommes bien pires que ça. » Loyd Blankenship, hacker américain.
« Les logiciels libres ne sont pas assez performants »
Le logiciel libre est à la disposition de tous et garantit 4 libertés : liberté d’utilisation pour n’importe quels usage et support, liberté d’accéder aux codes des logiciels, liberté de modifier ces codes et liberté de distribuer les codes modifiés. Il s’oppose donc en tout point au logiciel propriétaire (comme par exemple Microsoft), qui est au contraire fermé (pas d’accès à son code source) et ne garantit pas la pérennité ni l’« interopérabilité » des données, c’est-à-dire le fait de pouvoir fonctionner sur plusieurs systèmes, sans restriction d’accès.
Dans la pratique, les logiciels propriétaires continuent d’être largement utilisés par rapport aux logiciels libres. En cause : la crainte du manque de performance des logiciels libres. Mais en réalité, les logiciels libres sont réalisés par des communautés composées de personnes très compétentes et bénéficient donc des meilleures fonctionnalités. Chacun peut améliorer le programme pour en faire profiter tous les utilisateurs et ce sont généralement les meilleures de solutions techniques qui sont adoptées, rendant ces logiciels aussi performants que les logiciels propriétaires. Enfin, toujours grâce à la liberté de consulter et modifier les sources, les développeurs, informaticiens et utilisateurs confirmés ont les moyens de corriger les failles et des mises à jour corrigées sont transmises automatiquement à l’ensemble des utilisateurs.
Les logiciels libres sont donc très performants. Ils ne bénéficient pas encore du succès qu’ils méritent c’est lié aux techniques commerciales et publicitaires invasives des logiciels propriétaires, la plupart du temps pré-installés sur les ordinateurs achetés.
Au-delà de l’aspect technique, les logiciels libres sont porteurs de valeurs de partage et d’entraide, ils constituent un bien commun qui permet la diffusion, le partage des savoirs et de la connaissance. C’est pourquoi il est important de participer à leur promotion.
« Pour communiquer sur une action, il faut nécessairement la mettre sur Facebook »
Avec près d’un milliard d’utilisateurs dans le monde, dont plus de dix sept millions au Canada et plus de vingt six millions en France, Facebook est devenu le réseau social le plus populaire dans le monde. Il a changé notre façon de communiquer avec nos connaissances au quotidien. Pour nombre d’entreprises, d’associations, de regroupements citoyens, Facebook permet de faire passer des messages, de donner de la visibilité à leurs actions. Cependant, pour un certain nombre de citoyens, d’hacktivistes (contraction de hacker et activiste, désignant les activistes politiques utilisant comme moyens les technologies de l’information), ce réseau « social » n’est pas sans dangers. En effet, un des problèmes majeurs de Facebook concerne le non-respect de la vie privée et la vente de nos informations personnelles. L’application utilise les données personnelles des utilisateurs afin d’introduire des publicités ciblées qui sont adaptées à leur profil et vend les informations livrées par les utilisateurs à des entreprises privées. Parfois ce sont même les gouvernements qui se servent de Facebook pour espionner des personnes jugées comme ayant des intérêts divergents avec les leurs et établir des listes de surveillance.
Autre danger : Facebook a déjà pratiqué la censure dans certains pays, notamment quand des enjeux politiques étaient à l’œuvre. En mai 2009, à quelques jours de l’élection présidentielle iranienne, l’accès de tous les Iraniens à leur compte était interdit ; Facebook est aussi censuré au Vietnam et en Chine. Paradoxalement, ce réseau social pâtit d’une moindre modération en laissant une totale liberté d’expression à des groupes qui incitent à la haine raciale ou homophobe. Sur les plaintes déposées à l’encontre de Facebook, la plupart ont été classées sans suite.
Il existe d’autres réseaux pour donner de la visibilité à ses actions. Inspiré de la culture du libre, Diaspora est également un réseau social, qui ne présente pas les vices de son homologue Facebook. On peut également signaler une action ou un événement sur des agendas alternatifs comme Démosphère ou Mur mitoyen.
Que peut-on faire ?
- S’informer sur les enjeux des logiciels libres et de la « culture du libre »
www.framasoft.net
www.april.org
- Télécharger des logiciels libres et se les approprier par des tutoriels disponibles en ligne
http://lelogiciellibre.net
- Pour les associations : se former aux utilisations d’outils de communication libres, aux enjeux du web et du numérique libres via la Plateforme e-change
www.plateforme-echange.org
- Adopter Identi.ca, l’homologue « libre » de Twitter (réseau social propriétaire)
www.identi.ca
- Communiquer son action sur Mur mitoyen ou dans l’agenda alternatif Démosphère de sa région
http://murmitoyen.com
www.demosphere.eu
http://toulouse.demosphere.eu
http://montpellier.demosphere.eu
http://rennes.demosphere.eu