Géopolitique de l’Asie du Sud-Est : héritage historique, enjeux politiques et combats populaires pour les droits

Des régimes de plus en plus autoritaires

, par ESSF , ROUSSET Pierre

A partir du milieu des années 1980, la chute des dictatures militaires (Indonésie) et autres régimes de loi martiale (Philippines) en Asie du Sud-Est, comme d’ailleurs en Amérique latine, a ouvert une période dite de démocratisation. Pour l’essentiel aujourd’hui close, la tendance « lourde » est maintenant une montée de l’autoritarisme, accompagnée d’attaques croissantes à l’encontre des droits humains, même les plus élémentaires.

Cette évolution a pris des formes différentes suivant les pays. Si l’on aborde cette question à l’échelle de la région, on court le risque de ne pas aller au-delà de généralités, en centrant sur l’impact des facteurs internationaux, pour une part déjà traité dans de précédents chapitres. Nous ferons l’inverse : choisir un certain nombre de pays qui, chacun, peut illustrer une facette spécifique de la « crise de la démocratisation », aboutissant soit au retour soit ou au maintien de régimes autoritaires.

Les Philippines et la faillite d’une « démocratie élitiste »

La tradition parlementaire est plus importante aux Philippines que dans tout autre pays d’Asie du Sud-Est. Elle a pris forme sous la colonisation états-unienne, dès avant l’indépendance (1946). Vidée de contenu sous le régime de loi martiale de Ferdinand Marcos (1972-1986), elle a été rétablie après le renversement de la dictature.

La Constitution adoptée dans la foulée du soulèvement de 1986 était la plus démocratique dans l’histoire du pays (et de bien d’autres). Les élections à l’Assemblée nationale se font par circonscription, coûtent très cher et sont dominées par les élites. Une minorité de député.es seront dorénavant élu.es, à la proportionnelle, sur des listes nationales dont la fonction est d’assurer la représentation des secteurs populaires et marginalisés de la société. Cependant, quand la dynamique transformatrice initiée par la « révolution de février » s’est épuisée, les organisations politiques traditionnelles en ont pris le contrôle par le biais de formations politiques fantôme. Aujourd’hui, seuls les mouvements soutenus par le PC (maoïste, clandestin) arrivent encore à obtenir des élu·es.

La vie parlementaire a repris son cours d’avant 1972. Les partis traditionnels n’ont pas de programme, défendant les intérêts de grandes familles possédantes, implantées dans les provinces : les « clans » ou « dynasties politiques ». Le clientélisme est de règle, ainsi que les renversements d’alliances en faveur du clan qui emporte la présidentielle. Beaucoup d’argent est dépensé dans la joute électorale, cet investissement doit être rentable pour qui l’emporte. Sous Benigno Aquino III (président de 2010 à 2016), les dérives de ce système marqué par l’entre-soi des élites se sont accentuées. Les pauvres n’ont bénéficié ni de la « démocratie » ni du développement économique. Les classes moyennes se sont retournées contre une présidence trop incompétente et corrompue.

C’est la faillite de la « démocratie élitiste » qui a ouvert la voie à la victoire inattendue de Rodrigo Duterte, l’actuel président. Ce dernier appartient bien à un clan régional, mais qui n’était pas intégré au cercle du pouvoir. Il a joué de cette marginalité politique et géographique (il était maire de Davao, dans l’île méridionale de Mindanoa), de sa capacité à parler-peuple, des réseaux sociaux, en se présentant comme l’homme fort qui agirait, libéré du système.

Malgré sa démagogie populiste, Duterte s’attaque aux pauvres de bien des façons. Ce sont plutôt les classes moyennes qui le soutiennent activement. La « guerre à la drogue » lui a permis d’imposer l’arbitraire et l’impunité comme une nouvelle norme. Les assassinats extrajudiciaires perpétrés par la police, les (para)militaires et hommes de main font partie du quotidien. En deux ans, elle avait déjà fait, selon les estimations de 7 000 à 20 000 victimes, le chiffre réel étant certainement proche du haut de la fourchette. Comment qualifier un tel régime ? Certains courants de la gauche philippine pensent qu’il est fasciste, d’autres pas (ou pas encore), mais cela dépend de la définition très variable que chacun donne du fascisme. Face à cette situation, un large front de défense de la démocratie et de la justice sociale s’est constitué dans le cadre de la coalition iDefend.

Le président philippin Rodrigo Duterte pose avec les soldats de la 5e division d’infanterie, sept 2017 @Toto Lozano-PPD via wikicommons

La Thaïlande et la démocratie étranglée

Depuis les années 50, l’armée a assuré son contrôle sur la société thaïlandaise et la monarchie a considérablement renforcé son pouvoir (elle serait devenue la famille royale la plus riche du monde). La phase de démocratisation s’est ouverte en 1992 avec l’adoption d’une Constitution relativement progressive visant à la modernisation institutionnelle du pays. Le milliardaire Thaksin Shinawatra avait emporté une première victoire électorale en 2001. Il n’était pas antimonarchique, mais représentait l’aile moderniste de la bourgeoisie thaïlandaise, et s’est assuré un large soutien populaire en mettant en œuvre des programmes sociaux. Ancien lieutenant-colonel de police, il a couvert des exécutions extrajudiciaires au nom de la « guerre au crime » et contre l’irrédentisme musulman dans le sud du pays ; néanmoins, il a redonné aux élections un rôle effectif et a élargi l’espace démocratique en laissant des revendications populaires s’exprimer jusque dans le champ électoral. Les mouvements sociaux ont gagné en force et visibilité, la gauche a retrouvé une capacité d’expression politique au sein de la mouvance composite des Chemises rouges, rassemblant ses soutiens dans la population (en particulier dans le Nord, le Nord-Est et la région de Bangkok).

L’élection de Thaksin (puis de son épouse Yingluck, une fois qu’il a été contraint à l’exil) a débouché sur une période d’instabilité et de crise aiguës. La popularité des Shinawatra a été confirmée à trois reprise lors d’élections (2001, 2005, 2011) : cependant, tous les pouvoirs établis, y compris les institutions judiciaires et la Cour suprême, ont refusé de reconnaître le verdict des urnes. Les élites conservatrices ne pouvaient accepter que la « populace » vienne modifier le jeu électoral, que la légitimité de revendications sociales soit reconnue et qu’une figure d’autorité « bienveillante » s’impose en concurrence avec celle du roi. Accusé de corruption (un mal largement partagé en Thaïlande), Thaksin a subi deux putschs judiciaires. Par ailleurs, un vent réactionnaire a soufflé sur les classes moyennes de la capitale, qui rêvaient d’interdire aux pauvres de voter sous prétexte qu’ils seraient sensibles aux démagogues. Les Chemises blanches, royalistes, largement recrutées dans les classes moyennes de la capitale, ont été mobilisées face aux Chemises rouges à l’encontre desquelles l’armée a commis un véritable massacre à Bangkok en 2010. La loi martiale a été instaurée. Un premier coup d’État a eu lieu en 2006, puis un second en 2014. Ce dernier a mis un point final à l’ouverture démocratique, l’armée imposant une Constitution militaire intérimaire la dotant de pouvoirs exceptionnels.

Une du magasine Times de 2004 montrant le portrait de Thaksin Shinawatra expliquant qu’il cherche à rester au pouvoir @Isriya Paireepairit (CC BY-NC 2.0)

La reprise en main a été radicale. Représentée par le général Prayuth Chan-ocha, l’armée s’est à nouveau retrouvée au centre du pouvoir. Après la mort de son père, c’est le prince héritier Vajiralongkorn, un homme caractériel (il a nommé son caniche à la tête de l’armée de l’air), volage, réputé cruel, qui a assuré la succession sous le nom de Rama X de la dynastie de Chakri (et non sa sœur, la princesse Sirindorn, pourtant plus rationnelle). Le crime de lèse-majesté et l’invocation de la sécurité nationale sont utilisés pour museler oppositions politiques et mouvements sociaux. La menace de représailles traverse les frontières jusqu’en France et en Europe, à l’encontre notamment des membres du Réseau international des Thaïlandais pour la démocratie. En Thaïlande même, on note cependant un regain de mobilisations sociales et démocratiques.

Rama X a pour projet l’imposition d’une monarchie absolue. Il veut rompre en sa faveur l’équilibre traditionnel des pouvoirs entre les militaires et le palais royal.

Des élections étaient prévues fin février 2019, mais ont été reportées jusqu’au 24 mars. Le scrutin s’est tenu alors que règne un état juridique d’exception [1]. La perspective ces élections, les premières depuis le coup d’État de mai 2014, était peu enthousiasmante, dans le sens où elles semblent avoir été orchestrées de bout en bout par la junte : opposition bâillonnée, cooptation des institutions « indépendantes », encadrement sévère de la campagne pour favoriser le parti pro-junte… Un dossier en anglais de Focus on the Global South faisait le point sur les résultats des élections. Ce que l’on peut affirmer, malgré tout, est que les centres réels de pouvoir se situent encore et toujours en dehors du parlement. [2]

La Birmanie : la démocratie impossible

En 2015, le retour au pouvoir de la Ligue nationale pour la Démocratie semblait montrer que de grandes avancées démocratiques étaient encore possibles, après une victoire électorale frustrée par l’armée en 1988. Sa figure de proue, Aung San Suu Kyi, avait passé quelques 20 ans en résidence surveillée. Elle incarnait la résistance à la dictature militaire, une dissidence obstinée, et avait reçu le prix Nobel de la Paix. L’espoir d’une démocratisation était alors autorisé.

Cependant, il a fallu rapidement déchanter. Le régime est resté sous le contrôle constitutionnel de l’armée – avec cette fois l’aval d’Aung San Suu Kyi. Pire encore, la Birmanie a été le théâtre de l’une des plus vastes opérations d’épuration ethnique des temps modernes, avec l’exil forcé de plus de 700 000 Rohingya, population majoritairement musulmane habitant la région côtière de l’Arakan. Cette fois encore, Aung San Suu Kyi a couvert le crime de son autorité, non pas parce qu’elle était otage des militaires, mais parce qu’elle appartient et s’identifie à l’ethnie dominante en Birmanie – et parce que très gros enjeux économiques étaient en cause : il fallait faire place nette pour d’importants investissements, dont ceux liés à la construction d’un « corridor » reliant la Chine à l’océan Indien.

Le prix Nobel de la Paix de Suu Kyi lui a été retiré. Ce fut une expérience très amère pour les associations, pour toutes celles et ceux qui s’étaient mobilisé.es en sa défense des années durant. [3]

L’Indonésie, l’armée et la montée de l’islamisme

L’ouverture démocratique en Indonésie remonte à la chute de la dictature Suharto (1998), l’une des plus sanglantes de l’histoire récente. Elle a permis l’élection à la présidence de la République d’Abdurrahman Wahid, dit Gus Dur. Il dirigeait la grande association musulmane Nahdlatul Ulama (plutôt laïque, très éloignée de l’islamisme contemporain) et était positionné à gauche. Il avait engagé des réformes et tenté de régler la crise au Timor oriental, encore sous brutale occupation militaire indonésienne. Or, il s’est rapidement heurté à l’armée qui, en 2001, a encerclé le palais présidentiel, et a été démis de ses fonctions par l’Assemblée nationale.

L’espace démocratique en Indonésie s’est depuis réduit comme peau de chagrin du fait de la faiblesse des forces de gauche, du poids de l’armée (jamais épurée après le changement de régime), de l’héritage politique de la dictature et de la montée de mouvements islamistes. Les principaux candidats à l’élection présidentielle ont souvent occupé des postes importants, civils comme militaires durant la dictature Suharto.

L’élection présidentielle de 2014 a suscité bien des espoirs. Il n’y avait que deux candidats en lice. D’un côté Prabowo Subianto, figure de la dictature Suharto devenue multimillionnaire. De l’autre Joko Wido, dit Jokowi, gouverneur de Djakarta, un outsider cultivant un profil de technocrate libéral et efficace.

Prabowo et Jokowi échange une poignée de main en 2016 via wikicommons

Jokowi a emporté la joute électorale. Cependant, il avait dans son entourage des hommes de la dictature, comme l’ancien chef des services secrets indonésiens ou le général Wiranto. Ce dernier a été placé en 2016 à la tête du ministère contrôlant les services de sécurité, ce qui a provoqué une vive protestation d’Amnesty International : il avait été inculpé de crimes contre l’humanité par un tribunal parrainé par l’ONU !

La montée conjointe du racisme et d’un radicalisme islamiste – en rupture avec les traditions tolérantes de l’islam indonésien – pèse dorénavant sur le déroulement des élections. En 2017, les mouvements conservateurs musulmans ont massivement occupé la rue pour s’opposer à la réélection à Djakarta de Basuki Tjahaja Purnama (dit Ahok) parce qu’il était chrétien et chinois, l’accusant de blasphème. Or, Jokowi a choisi comme candidat à la vice-présidence, pour 2019, Ma’uf Amin, l’un des responsables de la campagne de diffamation contre Ahok. La répression des opposant.es se durcit. Les discriminations contre les religions minoritaires, les homosexuel.les et les femmes se multiplient.

Les désillusions sont fortes, car les milieux progressistes espéraient qu’avec Jokowi, l’espace démocratique serait au moins préservé, même s’il n’était pas élargi.

Malaisie : un tyran repenti ?

À la tête d’une coalition constituée sur une base confessionnelle [4], Mahathir Mohamad, figure charismatique et autoritaire, a mené la Malaisie d’une main de fer pendant 22 ans. Il a persécuté ses opposant·es, dont Anwar Ibrahim, plusieurs fois incarcéré pour corruption et sodomie. En 2013-2018, le pays était dirigé par Najib Razak, sans que, le régime se démocratise réellement [5]. Revenu au pouvoir en mai 2018 après avoir constitué une autre coalition, l’Alliance de l’espoir [Pakatan Harapan (PH)], Mahatir apparaît aujourd’hui comme un « tyran repenti », selon l’expression du journaliste Bruno Philip [6].

Mahathir Mohamad a fait libérer Anwar Ibrahim de prison et l’a proclamé dauphin : si tout se passe comme annoncé, ce dernier devrait lui succéder en 2020. Il propose l’abolition de la peine de mort, accorde une liberté nouvelle à la presse et annonce une politique plus égalitaire entre les membres des diverses communautés religieuses et ethniques. À l’heure où ces lignes sont écrites, il est bien trop tôt pour prévoir ce qu’il adviendra de ses engagements. L’ambivalence de la situation est illustrée par le « point d’étape » présenté, fin 2018, par la coalition de défense des droits humains Suaram : d’un côté, elle dresse une longue liste d’exigences démocratiques sur lesquelles le Premier ministre fait silence. De l’autre, elle reconnaît que l’année écoulée est celle d’un grand tournant, le changement d’administration donnant l’occasion de fleurir aux aspirations de la population. [7]

Les pays d’Indochine

Dans les pays d’Indochine, le développement du capitalisme a été impulsé de façon autoritaire par les partis au pouvoir et il a, en retour, renforcé les traditions bureaucratiques préexistantes tout en soumettant les populations à de nouvelles formes de dépendance.

En témoigne, dans le cas du Vietnam, l’ampleur des résistances sociales et nationales provoquées par la décision de créer des zones franches, devant être remise à la Chine, dans lesquelles les investisseurs étrangers auraient la possibilité de ne pas respecter le droit du travail, d’employer des fonctionnaires, de profiter d’allégements fiscaux, d’employer une main-d’œuvre étrangère sans permis pendant 180 jours, d’ouvrir des casinos (le tout favorisant l’expansion de la prostitution ?). En juin 2018, des manifestations de rue sans précédent se sont déroulées dans de nombreuses villes du pays. [8]

En témoigne dans le cas du Laos, le scandale des barrages construits sur le Mékong sans prendre sérieusement en compte les droits des populations locales ou les risques de ruptures et d’inondations qui peuvent se révéler catastrophiques. [9]

Au Cambodge le Premier ministre Hun Sen se comporte en autocrate et se rêve en monarque. [10] Depuis quelques années cependant, des luttes syndicales ont repris, ainsi que de vastes mobilisations démocratiques.

Conclusion : le tournant autoritaire mondial

Il faut se garder de porter un regard « exotique » sur la montée de l’autoritarisme en Asie du Sud-Est. La question se pose dans tous les continents, y compris en Europe. Les structures de l’Union européenne sont autoritaires par bien des aspects, les parlements nationaux n’ayant « pas le droit » de prendre des décisions de fond contraires aux réglementations et traités en vigueur sans qu’une épreuve de force ne soit engagée à leur encontre par le Conseil, la Commission et la Banque centrale (c’est le cas notamment de la Grèce depuis les années 2010).

Dans de nombreux pays occidentaux, la tendance est également à l’autoritarisme. En France, le verticalisme présidentiel et la non-représentativité (sociale et politique) de l’Assemblée nationale sont mis en accusation à l’occasion de la crise ouverte par le mouvement des gilets jaunes, depuis novembre 2018. Aux États-Unis, Donald Trump n’est pas le dernier à exprimer tout son mépris à l’égard des droits humains. Au Brésil, le président Bolsonaro affirme ouvertement son attachement à la dictature et à ses pratiques mortifères. Partout (ou presque), l’exercice des droits civiques est restreint au nom de politiques sécuritaires et les systèmes de surveillance deviennent de plus en plus intrusifs.

Qu’elle l’ait ou pas méritée par le passé, la « démocratie occidentale » a perdu son aura. Le « modèle chinois » de Xi Jinping en bénéficie : le mode de développement capitaliste qu’il prône (et les financements qu’il offre) correspond aux attentes d’une partie significative des classes dominantes dans la région, même s’il implique d’être accompagné de pratiques politiques autoritaires. Les libertés d’association, d’expression et de manifestation sont corsetées, et, dans bon nombre de pays, les ONG nationales sont de plus en plus placées sous contrôle étatique, l’aide qu’elles reçoivent de leurs partenaires internationaux est taxée, surveillée, voire interdite. Le risque est de voir la solidarité internationale criminalisée – un risque qui devient réalité dans certains pays.

Notes

[1Human Rights Watch, “Lift Restrictions on Fundamental Rigths to Enable Free and Fair Elections”, 15 septembre 2018.

[2Voir Andrew MacGregor Marshall, “As the army and politicians bicker, Thailand’s King amasses more power”, The Econmist (Asia), 3 janvier 2019.

[3Pour plus d’information sur l’actualité Birmane :
Info-Birmanie, fondé en 1996, assure en France un suivi solidaire de ce pays et met à notre disposition une documentation fouillée. Sur le plan international, le Transnational Institute (TNI, Amsterdam) fait de même, en anglais, notamment en ce qui concerne les droits des nombreuses minorités ethniques, et présente des dossiers très fouillés.

[4Elle comprenait trois partis : l’UMNO malais (United Malays National Organisation), la MCA chinoise (Malaysian Chinese Association) et le MIC indien (Malaysian Indian Congress), l’UMNO étant le parti dominant dans cette coalition.

[5Bruno Philip, Le Monde publié le 15 mai 2018.

[6Idem.

[8Dominique Foulon, ESSF (article 45174) : http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article45174

[9Voir Harold Thibeault et Brunon Philip, « La rupture d’un barrage au Laos, chronique d’un drame annoncé », Le Monde du 25 juillet 2018, et Bruno Philip, « Le désastre aurait pu être évité », Le Monde du 8 août 2018.

[10Christine Chaumeau, Le Monde diplomatique, juillet 2018.