Finance et communs. Pour une réappropriation collective de la finance

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De la monoculture à la polyculture monétaire : l’« écologie des monnaies » comme nouveau commun

, par ARNSPERGER Christian

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L’idéal d’un commun monétaire

Une monnaie est une institution, donc également une convention, entre les membres d’une communauté donnée. Le caractère conventionnel d’une monnaie vient notamment de son mode de mise en circulation, qui est socialement et politiquement construit. Une monnaie est créée parce que, dans un contexte de division du travail, les membres de la communauté ont besoin de pouvoir commander à distance le travail d’autrui pour en récolter certains fruits. L’argent est donc avant tout un droit de tirage sur le résultat du travail fourni en collectivité, et son « pouvoir d’achat » est dès lors fonction de la puissance de production de cette collectivité. Vu sous cet angle, l’argent devrait être un commun dont il faudrait gérer collectivement le volume et la répartition, afin d’éviter qu’il y en trop ou pas assez, et qu’il soit aux mains d’une minorité seulement. Qui plus est, le commun monétaire devrait être enchâssé dans un autre commun : le réseau même des membres de la collectivité, disponibles les un·es aux autres pour produire, échanger et/ou consommer les fruits du travail les un·es des autres. Une monnaie gérée comme un commun, et ancrée dans la mutualité d’un réseau d’échange, serait intimement imbriquée à la sphère réelle, c’est-à-dire aux ressources naturelles disponibles, aux forces de travail et aux talents en présence, ainsi qu’aux souhaits et désirs de consommation, eux-mêmes potentiellement régulés à travers la gestion en commun du commun monétaire : s’il existait des règles sur qui peut dépenser et accumuler combien, des normes de revenu acceptable ou maximal, des canaux de redistribution vers les moins favorisés, etc., le volume total de consommation dans la communauté deviendrait lui-même un commun – une « grandeur commune » à répartir à travers la délibération. La sphère monétaire et l’économie réelle seraient alors étroitement, même organiquement, imbriquées.

La monoculture monétaire

Dans notre monde capitaliste moderne, cette imbrication organique est absente : l’argent est privatisé, sujet à l’« acquisition » et à l’« accumulation », quand la terre et la force travail, elles aussi, sont des marchandises vendables et achetables contre argent. Une dynamique de destruction des communs s’enclenche à l’aube de la révolution industrielle, [1] quand se privatisent les communs essentiels – la monnaie [2] et la puissance de production collective, donc avant tout la terre et la force travail – qui permettent le double enchâssement des communs qui vient d’être évoqué. Avec l’appropriation privée massive et définitive de tous les moyens de production, l’« invention du capitalisme » [3] consolide une double catastrophe qui se préparait depuis des siècles : d’une part, l’avènement du salariat fait de l’argent versé aux travailleur·ses un simple reliquat issu du profit des capitalistes, évinçant l’autoproduction locale et l’artisanat des « petit·es producteur·rices » indépendant·es ; d’autre part, le renforcement de la machine étatique de production de la monnaie s’allie avec le secteur bancaire pour évincer toute production locale de monnaie à petite échelle.

Avec l’institutionnalisation de l’État-providence capitaliste, l’allocation de chômage ou le minimum social ne sont rien d’autre que des remplacements du salaire quand ce dernier vient à manquer (on parle d’ailleurs de « revenus de remplacement ») et, tout au long du XXe siècle les prestations sociales, jusqu’au mouvement ouvrier lui-même, seront progressivement cooptés dans la logique dominante : faire en sorte que tous les acteur·rices de la société soient inséré·es dans une double « monoculture » économique – celle du salariat d’un côté, celle de la monnaie monopolistique de l’autre. En réalité, ces deux monocultures n’en font qu’une seule, et il n’est peut-être guère étonnant qu’à la même période émerge aussi de façon hégémonique l’agriculture industrielle, grande pourvoyeuse de produits chimiques à une paysannerie qui se voit absorbée dans le capitalisme à coup d’hyper-technologisation et d’hyper-endettement, et ainsi encouragée, par souci d’« efficacité », à adopter elle aussi la logique de la monoculture.

Et les communs ? Ils ne disparaissent pas à strictement parler, mais c’est tout comme – car ils deviennent proprement méconnaissables, absorbés dans la gestion technocratique de la « sphère publique » par des États-nations puis mis en pâture par ceux-ci, sous des formes diverses, aux acteurs privés. Le réseau des membres de la collectivité, disponibles les un·es aux autres pour produire, échanger et/ou consommer les fruits du travail les un·es des autres, glisse progressivement dans les mains des acteur·rices du « marché » qui organisent désormais cette production et cet échange selon les lois du profit et de la rentabilité. Il en va de même des terres communes n’appartenant à personne et accessibles à tout le monde. Quant au commun monétaire, celui qui consiste à gérer collectivement le volume et la répartition de l’argent, afin d’éviter qu’il y en ait trop ou pas assez et qu’il soit aux mains d’une minorité, il glisse dans les mains d’un monopole qui prend la forme d’une hydre à deux têtes : les banques commerciales d’un côté, les banques centrales d’un autre, qui ensemble ne forment qu’une seule entité très solidaire appelée « secteur bancaire », et dont le rôle principal devient de mettre en circulation cette monnaie nationale unique dont chaque État se dote.

Certes, comme le montre aujourd’hui notamment la Modern Money Theory (MMT), la monnaie officielle d’État garde fondamentalement en mémoire une trace du commun monétaire [4] : son fondement ultime dans le règlement de la dette fiscale de tout·e citoyen·ne [5] nous rappelle que c’est bien la dette première liant les citoyen·nes entre elleux [6] qui fait in fine de la monnaie une convention « tenable ». Cependant, cette dette première, fondatrice du lien social, est désormais résorbée au sein de la soumission de tou·tes à la monoculture étatique, où l’impôt est vu par beaucoup de gens davantage comme une ponction autoritaire des revenus privés que comme le garant de la cohésion sociale et de la stabilité des prix. [7] À l’idée d’une gestion commune de la quantité et de la répartition de l’argent se substitue pour de bon l’idée d’une gestion privée (le secteur bancaire, qui inclut la tutelle bienveillante de la banque centrale sur les banques commerciales) sous mandat étatique (le mandat confié à la banque centrale par l’État).

La polyculture monétaire

Répétons-le : il n’y a plus de commun monétaire, il y a une monnaie unique nationale (ou supranationale comme dans le cas de l’euro) émise de façon privée sous l’égide de l’État ; et il n’y a plus de gestion commune, il y a des mécanismes marchands – marché du crédit bancaire, marchés financiers – qui sont censés assurer la répartition optimale de cette monnaie monopolistique. La monoculture en tant que récit sur ce qui est réel [8] est profondément ancrée dans ce montage institutionnel : le récit hégémonique de la monnaie bancaire et étatique est à ce point dominant et concrètement opérant que, premièrement, même les États (pourtant garants du cours légal de cette monnaie) se sont progressivement interdits de l’émettre eux-mêmes et se contraignent à l’« emprunter » aux banques commerciales ou aux marchés obligataires (avec l’aide des banques centrales) pour pouvoir « financer » les politiques sociales qui tiennent aujourd’hui lieu de (pseudo)communs ; et que, deuxièmement, même l’économie sociale et solidaire, qui se réclame d’une logique non marchande et not-for-profit, potentiellement productrice de nouveaux communs dans la sphère de l’économie réelle, doit quémander à l’État (essentiellement) les moyens monétaires de « financer » des activités se voulant à l’opposé diamétral de la logique qui produit, en amont, ces mêmes moyens monétaires...

C’est une ornière profonde – plus profonde que ne le supposent bon nombre de réformateur·rices de bonne volonté. Sauver les communs face à notre système monétaire – et face à la finance qui se sert de ce système – c’est avant tout devoir dynamiter cette monoculture monétaire en recréant, partout où c’est possible, les bases d’une pluralisation de la création monétaire. Il faudra pour cela un mécanisme à double détente : d’un côté, infléchir la logique de la monoculture monétaire en réorientant la création monétaire monopolistique vers des objectifs communs ; d’un autre côté, se servir de cette réorientation pour argumenter en faveur d’une polyculture monétaire où les modes d’émission et les logiques de circulation de la monnaie seraient pluralisés et où l’accès de groupes citoyens à diverses formes de monnaie ferait ré-émerger un véritable commun monétaire.

Réorienter la monoculture monétaire

Comme je l’ai souligné plus haut, la monnaie officielle d’État garde fondamentalement en mémoire une trace du commun monétaire. Il est possible de raviver cette trace, cette mémoire, en recommençant à concevoir cette monnaie officielle elle-même comme un objet à gérer en commun, à travers la délibération collective. Des notions aussi diverses que la « monnaie pleine » ou Vollgeld [9], la « monnaie libre » [10] ou la « création monétaire conviviale » [11] tentent de renouer avec cette très ancienne intuition des sociétés tradi-tionnelles : que la création de monnaie est d’abord un don fondateur que la société se fait à elle-même et qui symbolise la dette première qui lie les sociétaires entre elleux.

La Modern Money Theory (MMT) représente à cet égard une avancée cruciale, dans la mesure où elle montre qu’une collectivité qui possède une souveraineté monétaire, c’est-à-dire qui est capable de créer sa propre monnaie pour « se payer elle-même » en vue de réaliser ses objectifs collectifs, [12] peut considérer ses dépenses publiques comme des injections nettes de monnaie dans son économie. Il n’y a alors qu’un pas à franchir vers une logique des communs : la majeure partie de la création monétaire peut – tout en restant centralisée et « étatique » – être consacrée à des programmes locaux [13] de reconstruction de communs locaux (eau, espaces sauvages, dépollution de l’air et des sols, etc.) de même qu’au refinancement massif de communs nationaux (éducation publique, santé publique, réseaux de mobilité, etc.).

Le risque de certaines de ces propositions réside dans une vision étatiste de la société qui serait porteuse d’une vision trop unilatéralement publique de la mon-naie et qui minimiserait ses dimensions de bien commun. Jusqu’à quel point l’État doit-il être prépondérant quand on réfléchit à un soutien aux communs à travers un recadrage des règles de création monétaire ? La MMT, il est vrai, repose sur une vision assez étatiste de l’émission de la monnaie et de la maîtrise de sa mise en circulation. Mais, à moins de s’adonner à une certaine forme de fétichisme de l’État central, force est de reconnaître que – comme je l’ai souligné au départ – la monnaie n’est pas seulement une création publique. La monnaie elle-même est un commun, ne relevant ni complètement de la sphère du marché, ni complètement de celle de l’État, mais aussi de celle du partage et de la réciprocité. Comment faire pour éviter que la trace, la mémoire du commun monétaire dans la monnaie officielle d’État, ne soit in fine écrasée par la centralisation ? Ce qui se propose dès lors comme troisième voie, compatible avec certaines intuitions au cœur de la MMT mais encore davantage en phase avec la notion de la monnaie comme commun, c’est l’idée d’une pluralité monétaire [14]

Pluraliser la création monétaire

Quitter la logique de la monoculture signifie imaginer des régimes de polyculture monétaire qui prendraient comme point de départ la mouvance des monnaies dites « complémentaires », émises le plus souvent hors-secteur bancaire – souvent à travers les mécanismes du crédit réciproque [15] – et sur un territoire géographique donné, à la poursuite d’objectifs spécifiques de bien commun. Il existe une multitude de tels dispositifs, soit en fonctionnement, soit encore à l’état de concept, tant au niveau municipal, régional et national qu’international. [16] Certaines monnaies complémentaires peuvent être utilisées à des fins de durabilité écologique : encourager la prise en compte du long terme dans les calculs économiques, promouvoir la conservation locale ou planétaire de certaines ressources, stimuler le nettoyage de certains sites dégradés ou pollués, revitaliser des économies locales ou biorégionales à circuits courts, permettre des échanges « en circuit fermé » entre écovillages, ou privilégier la dépense utile et la générosité par rapport à la thésaurisation spéculative et à la compétition. [17]

Il a pu être démontré, sur la base d’outils analytiques issus de l’écologie scientifique, [18] qu’une pluralité modérée de monnaies – ne serait-ce que sous la forme d’un système bi-monétaire comme en Suisse, où circulent à la fois le franc et le WIR ou « Wirtschaftsring » – permet d’engendrer une résilience systémique beaucoup plus grande, grâce à une efficacité un peu réduite, certes, mais à bon escient : la monoculture monétaire actuelle est, à cause de son hyper-efficacité, d’une fragi-lité et d’une instabilité extrêmes. L’argument en faveur d’une coexistence entre la monnaie officielle d’État (qui, émise selon la logique de la MMT, continuerait de servir pour une partie des échanges et des investissements) et une diversité de monnaies complémentaires (à vocation de circulation plus rapide en vue de l’inno-vation sociale et écologique) est, au fond, un argument de nature biomimétique : il applique aux sphères monétaire et réelle, vues comme un système intégré de flux complexes, les mêmes arguments que ceux qui justifient la sauvegarde de la biodiversité au sein des écosystèmes.

Inaugurer un commun monétaire ?

Bien entendu, le simple fait de mettre en place ces deux choses – une monoculture monétaire réorientée et l’encouragement d’une polyculture monétaire – ne constitue pas la garantie d’une montée en généralité suffisante pour qu’on puisse directement parler de l’avènement d’un commun monétaire. Ce sont les mentalités qui doivent changer fondamentalement et, avec elles, les visions du monde et les conceptions de ce à quoi sert l’économie, afin que l’on puisse s’acheminer réellement vers la gestion en commun de tous les moyens de mise en circulation monétaire – car cela seul permettrait l’émergence d’un authentique commun structuré sous la forme d’une « écologie des monnaies ».

Chaque monnaie en elle-même – la monnaie officielle d’État et chaque monnaie complémentaire – peut et doit être vue comme un commun, ce qui devrait exclure toute ingérence de logiques privées ou étatistes dans la mise au point des objectifs de la monnaie, des critères de sa mise en circulation (quelle quantité de monnaie faire circuler ?), des règles régissant sa dépense (que peut-elle acheter ?) et des normes régissant l’accès à cette monnaie (qui a droit à combien ?). Il est clair que notre double monoculture actuelle – le salariat et la monnaie officielle d’État créée par le système bancaire – ne pourrait pas, à terme, subsister dans un tel écosystème monétaire. On se dirigerait sans doute, au niveau de l’État, vers une création de « monnaie pleine » ou de « monnaie libre », donc vers une évolution des idées de la MMT vers une très forte « communalisation » de la monnaie officielle, évoluant à terme vers le versement d’un revenu de base inconditionnel à tout·e citoyen·ne directement par la banque centrale. [19] Par ailleurs, la mise en circulation de chaque monnaie – officielle ou complémentaire – devrait être accompagnée d’une limitation très claire quant au volume total de consommation qu’elle aurait le droit d’engendrer et, peut-être aussi, quant au volume de consommation maximal de chaque citoyen·ne.

Afin de coordonner les implications de l’ensemble de ces monnaies en termes de répartition des revenus et des niveaux de consommation, toutes les monnaies ensemble en tant qu’écosystème devraient former une sorte de méta-commun (un « commun des communs ») permettant de les mettre en réseau, de les échanger les unes contre les autres dans certaines limites, et de gérer la quantité totale de pouvoir d’achat qu’elles représenteraient ainsi que la quantité totale de consommation qu’ensemble elles permettraient. L’un des domaines de réflexion les plus grisants pour l’avenir sera de chercher à comprendre comment pourra se penser et s’effectuer cette articulation entre diverses monnaies, dont chacune doit être administrée comme un commun, afin de rendre possible – pour la première fois dans l’histoire – une véritable « écologie des monnaies », toutes gérées en commun.

Notes

[1Karl Polanyi, The Great Transformation. The Political and Economic Origins of Our Time, New York, Beacon, 1944. (Tr. fr. La grande transformation. Aux origines politiques et économiques de notre temps, Paris, Gallimard, 1983.)

[2Je ne prétendrai pas, ici, retracer l’histoire on ne peut plus complexe de l’évolution de l’émission monétaire locale du Moyen Âge à la révolution industrielle. On trouvera une remarquable synthèse dans Jérôme Blanc, « Local Currencies in European History : An Analytical Framework », communication à la conférence internationale Monetary Regionalisation : Local Currency Systems as Catalysts for Endogenous Regional Development, Weimar, septembre 2006, https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00102974/document (consulté le 31 janvier 2022). Pour Polanyi, la perte du caractère de commun de la monnaie vient essentiellement de deux dynamiques complémentaires l’une de l’autre : au premier niveau, les communs locaux sont démantelés au profit d’un commun national à travers l’élimination progressive, depuis l’avènement des États-nations, des multiples monnaies locales émises par les seigneurs et les villes jusqu’à la fin de la Renaissance au profit d’une monopolisation de l’émission monétaire par l’État central ; mais, au second niveau, ce commun national est combattu par les forces de la privatisation bancaire, dont l’expansion de l’activité de crédit est souvent « contrariée » par les limites que l’application par l’État d’un étalon-or ou de tout autre principe de monnaie-matière impose au volume de crédits des banques.

[3Michael Perelman, The Invention of Capitalism. Classical Political Economy and the Secret of Primitive Accumulation, Durham, Duke University Press, 2000

[4Souvenons-nous à ce titre de la double dynamique mise en évidence par Polanyi (voir note 2 supra) : la première étape, celle de l’étatisation des monnaies locales, relève selon lui encore d’une logique des communs, mais c’est l’État central qui s’arroge la gestion du commun monétaire national

[5L. Randall Wray, Modern Money Theory. A Primer on Macroeconomics for Sovereign Money Systems, Londres, Palgrave Mamillan, 2015.

[6David Graeber, Debt. The First 5,000 Years, New York, Melville House, 2011. (Tr. fr. Dette. 5000 ans d’histoire, Paris, LLL, 2013.) ; Jean-Michel Servet, Les monnaies du lien, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 2012.

[7Stephanie Kelton, The Deficit Myth. Modern Money Theory and the Birth of the People’s Economy, New York, PublicAffairs, 2020. (Tr. fr. Le mythe du déficit. La théorie moderne de la monnaie et la naissance de l’économie du peuple, Paris, LLL, 2021.)

[8F.S. Michaels, Monoculture. How One Story Is Changing Everything, Kamloops, Red Clover Press, 2011

[9Joseph Huber, Vollgeld. Beschäftigung, Grundsicherheit und weniger Staatsquote durch eine modernisierte Geldordnung, Berlin, Dunker & Humboldt, 1998.

[10Alain Grandjean et Nicolas Dufrêne, Une monnaie écologique. Pour sauver la planète, Paris, Odile Jacob, 2020

[11Christian Arnsperger, Solène Morvant-Roux, Jean-Michel Servet et André Tiran, « La création monétaire, outil fondamental du convivialisme », Revue du MAUSS semestrielle, n°57, 2021/1, p. 129-137

[12John D. Alt, Paying Ourselves to Save the Planet. A Layman’s Explanation of Modern Money Theory, Albuquerque, www.jdalt.com/book/paying-ourselves-to-save-the-planet/, 2020 (consulté le 31 janvier 2022).

[13John D. Alt, The Millennials’ Money. Why the Next Power Generation Can Afford to Build a Better World, Indianapolis, Dog Ear Publishing, 2016

[14Bernard Lietaer, Christian Arnsperger, Sally Goerner et Stefan Brunnhuber, Halte à la toute-puissance des banques ! Pour un système monétaire durable, Paris, Odile Jacob, 2012

[15Thomas Greco, The End of Money and the Future of Civilization, White River Junction, Chelsea Green, 2009.

[16Bernard Lietaer, Christian Arnsperger, Sally Goerner et Stefan Brunnhuber, Halte à la toute-puissance des banques !, op. cit.

[17Peter North, Money and Liberation. The Micropolitics of Alternative Currency Movements, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2007 ; Charles Eisenstein, Sacred Economics. Money, Gift, and Society in the Age of Transition, Berkeley, North Atlantic Books, 2011

[18Robert Ulanowicz, Sally Goerner, Bernard Lietaer et Maria Gomez, « Quantifying Sustainability : Resilience, Efficiency and the Return of Information Theory », Ecological Complexity, vol. 6 (2009), n° 1, p. 27-3

[19Yanis Varoufakis, Another Now. Dispatches from an Alternative Present, Londres, Bodley Head, 2020.

Commentaires

Christian Arnsperger est docteur en économie de l’UCLouvain (Belgique) et professeur de durabilité et anthropologie économique à l’Université de Lausanne (Suisse). Il est notamment l’auteur de L’existence écologique : Post-croissance et mutation humaine, à paraître aux éditions du Seuil (collection “Anthropocène”) en novembre 2022.