De la biométrie à la machine à voter : analyse de deux décennies d’innovations technologiques dans les élections en RDC

, par Ebuteli

Le rapport d’Ebuteli, intitulé De la biométrie à la machine à voter : analyse des deux décennies d’innovations technologiques dans les élections en RDC, fait le bilan de l’usage du numérique dans le cadre des élections et analyse l’impact de ces évolutions technologiques sur l’intégrité des élections en RDC.

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Une femme congolaise s’apprête à voter.

En République démocratique du congo (RDC), les problématiques liées au système électorales n’ont pas changé depuis l’introduction des technologies de l’information et de la communication en 2005 : la confiance en le processus électoral, son intégrité, le niveau de participation populaire... Si l’objectif était de réduire les coûts et d’améliorer la crédibilité des élections, force est de constater que les solutions technologiques comme la biométrie, les applications, la machine à voter, etc. n’ont pas rempli leurs promesses, et n’ont pas réussi à rétablir la confiance des électeur·rices. Cela est principalement dû au fait qu’elles ne répondent pas aux problèmes qu’elles sont censées résoudre.

Ainsi, les élections de 2018 ont été fortement contestées par les différents partis en lice, notamment du fait de l’utilisation de la machine à voter. Une conclusion du rapport montre que pour que ces technologies répondent efficacement à la question de la confiance, les acteurs doivent pouvoir se les approprier avant le moment électoral. Or, la diffusion de désinformation tend à entraver ce processus, et le recours à la technologie peut parfois être une façon de manipuler le processus électoral. Les questions de sécurité informatique sont également un élément faible de ces évolutions numériques dans la sphère de l’électoral. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) se trouve souvent sous pression pour garantir la transparance du processus.

Finalement, l’objectif de réduction des coûts et la sécurité du processus se voit mis à mal lorsque l’on tient compte des efforts d’entretien et de rénovation du matériel informatique. Les audits pré-électoraux, électoraux et post-électoraux mais également la publication des rapports et la protection des fichiers électoraux sont des enjeux forts.

L’intégralité du rapport est à télécharger sur le site d’Ebuteli

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