Côte d’Ivoire : la politique à courte vue de la France

, par Survie

Alors que la communauté internationale a le regard tourné vers le transfert de Laurent Gbagbo à la Cour Pénale Internationale, la Côte d’Ivoire organise le 11 décembre des élections législatives dans un contexte politique et sécuritaire dégradé. L’aveuglement volontaire de la France et de la communauté internationale est inacceptable.

Cette échéance électorale fait partie du chronogramme négocié par l’ex-président Laurent Gbagbo et les rebelles du Nord. Un processus certifié par l’ONU qui avait pourtant déjà renoncé à accompagner à son terme le désarmement, préalable à l’élection présidentielle de décembre 2010. Dans ces conditions, le pire scénario a pu se dérouler : l’installation par la force d’Alassane Ouattara par les ex-rebelles, avec l’appui déterminant du contingent militaire français et l’aval de la communauté internationale.

Huit mois après, la Côte d’Ivoire n’est toujours pas réunifiée. Le nord reste toujours sous la coupe d’ex-rebelles qui recouvrent des taxes, contrôlent les douanes et exportent les ressources du pays pour leur propre compte.

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