Climat : quand la Banque mondiale et le secteur privé détournent des financements

Par Maxime Combes

, par Médiapart

Présenté comme un véritable succès lors de la conférence de Cancun, le fonds Vert pour le Climat n’existe toujours pas, un an plus tard. Mais il est l’objet de convoitises du secteur privé et financier. Business as usual.

Un Comité de Transition avait été nommé pour faire des propositions de fonctionnement, de représentants et préciser les sources de financement. Lors de la dernière réunion du Cap (Afrique du Sud), les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite ont refusé les propositions qui étaient sur la table. Si bien que le comité de transition a présenté à Durban un rapport et des propositions qui ne font pas consensus.

Depuis l’ouverture de la conférence de Durban, les groupes de pays s’opposent sur la marche à suivre. Notamment les pays pouvant en être les bénéficiaires. Le groupe G77 + Chine n’a pas une position commune en la matière. Faut-il rouvrir les négociations et prendre le risque que le fonds ne voit pas le jour à l’issue de la conférence de Durban ? Faut-il en rester aux propositions actuelles ? Par exemple les pays de l’ALBA (Bolivie, Equateur, etc...), soutenus par l’Egypte souhaitent rouvrir les négociations. Selon eux, le document actuel manque clairement de précisions sur la personnalité juridique du fonds, sur son articulation avec le processus de négociations des COP, et sur les garanties d’absence de conflits d’intérêts entre l’organe de décisions du Fonds et le fait que les projets soient menés au niveau national. L’Union Européenne et les Etats insulaires, eux, ne veulent pas rouvrir ce débat.

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