Cameroun, une terre d’immigration…
Découvert par le navigateur carthaginois Hannon, au VIe et Ve siècle avant J-C, le Cameroun trouve l’origine de son nom par la désignation de l’estuaire du Wouri comme le « Rio dos camaroes » par les marchands portugais qui s’y installent dès le XIVe siècle.
Terre de commerce, les côtes camerounaises connaîtront dès le XVIIe siècle la traite négrière.
Jusqu’à la fin XIXème siècle : à la suite des portugais, d’autres occidentaux viendront avec un esprit de conquête (commerçants, missionnaires, chasseurs… Portugais, Hollandais, Anglais et Français) profiter des richesses qu’offre la région.
…et une mosaïque en construction
1884 : Les Allemands, par le biais d’un traité commercial, qui se révèle être un acte d’abandon de souveraineté de la part des rois de Douala, officialisera la colonisation en marche.
Début des années 1890 : Les premières manifestations de résistance de la population ne se font pas attendre, face à la violence et à la répression du système colonial.
Après la 1ère guerre mondiale : le Cameroun tombe sous la tutelle d’un condominium franco-britannique, suite à la signature d’un mandat de la Société des Nations. Les pays souhaitent relancer la prospection économique et accueillent de nouveaux colons, tout en cherchant à obtenir une main d’œuvre locale bon marché.
A la suite de la seconde guerre mondiale : la question des tutelles sera reposée au sein de l’ONU. Malgré les objectifs de cette nouvelle Assemblée, la protestation de certains indiquant que la population n’est pas consultée, la France dans le contexte de l’époque et avec le soutien de quelques personnalités camerounaises, arrivera à faire valider un texte de tutelle par l’ONU.
Au sein de la société camerounaise, les mouvements syndicaux, politiques se mettent en place ; la question du nationalisme émerge. Aux débuts des années 50, un des partis politiques le plus important du pays, l’UCP (Union des populations du Cameroun) font entendre leur voix dans le cadre du processus de réunification du Cameroun.
Une indépendance de façade
1960
1er janvier 1960 : Proclamation de l’indépendance.
5 mai : Victoire d’Ahmadou Ahidjo à l’élection présidentielle.
1955 à 1971 : Début de la répression des militants de l’UCP…
1961
11 février : Référendum d’autodétermination pour la colonie britannique : le Nord, principalement musulman, choisit d’intégrer le Nigeria ; le Sud, principalement chrétien, choisit de rejoindre la République du Cameroun pour former la République fédérale du Cameroun.
1er octobre : Naissance de la République fédérale du Cameroun suite à la réunification du Cameroun français et du Southern Cameroons britannique.
1961-1963 : Répression avec l’aide des forces françaises de l’insurrection orchestrée par l’UPC.
20 mai 1972 : Référendum mettant fin au système fédéral et création de la République unie du Cameroun.
2 juin 1975 : Référendum constitutionnel approuvant la création du poste de Premier ministre, confié à Paul Biya.
20-21 octobre 1979 : Affrontements tribaux dans le Nord du pays (200 morts).
4 novembre 1982 : Démission du président Ahmadou Ahidjo pour "raisons de santé". Paul Biya lui succède.
1983
20 mai et 18 juin, 22 août : Tentatives de coup d’Etat fomentées par des proches de l’ex-président Ahmadou Ahidjo.
Juillet : Ahmadou Ahidjo est contraint à l’exil. Celui-ci décède en 1989.
1984
14 janvier : Victoire de Paul Biya à l’élection présidentielle.
28 février : Accusé de complot, Ahmadou Ahidjo est condamné à mort par contumace.
6 avril : Tentative de coup d’Etat de la Garde républicaine (70 morts).
5 décembre 1990 : Instauration du multipartisme.
Avril-novembre 1991 : Opération "Villes mortes" : la grève générale, les émeutes et les manifestations s’étendent à tout le pays.
1994 : Tension croissante entre le Cameroun et le Nigeria à propos de la souveraineté sur la péninsule de Bakassi, riche en pétrole.
1er novembre 1995 : Adhésion au Commonwealth.
2006
21 février : Début de l’opération Epervier visant à faire cesser la corruption.
12 juin : Accord de Greentree entre le Nigeria et le Cameroun sur la souveraineté de la péninsule de Bakassi.
17 juin : Annulation par le Club de Paris de la quasi-totalité de la dette publique.
2008
5-27 février : Grève des transports dans plusieurs villes contre la hausse des prix de l’essence. Un violent mouvement de contestation sociale s’est généralisé dans tout le pays (plusieurs dizaines de morts et des arrestations).
10 avril : Amendement de la Constitution portant sur la limitation du nombre de mandats présidentiels pour permettre à Paul Biya de rester au pouvoir.
14 août : Transfert de la souveraineté de la péninsule de Bakassi au Cameroun.
2 novembre 2010 : Dépôt, à Paris (France), d’une plainte contre le président Paul Biya pour "recel de détournement de fonds publics".
9 octobre 2011 : Victoire de Paul Biya à l’élection présidentielle (6ème mandat). Les observateurs dénonçant au mieux de "nombreuses irrégularités" avec une commission électorale (financée par l’Union européenne) composée uniquement de représentants acquis au président sortant.
2013
14 avril : Election de la première chambre sénatoriale, en application de la révision de la Constitution du 18 janvier 1996 qui prévoit que le parlement soit constitué de deux chambres.
12 juin : Marcel Niat Njifenji est élu premier Président du Sénat.