Algérie : le défi d’une nécessaire transition énergétique

Chronologie historique de l’Algérie

, par CDTM 34

L’histoire de l’Algérie remonte à l’Antiquité. Le territoire actuel de ce pays était peuplé de Berbères organisés en puissants royaumes. Il connut la conquête romaine, puis celle des Vandales, des Arabes, des Espagnols, des Ottomans et des Français.

Période coloniale

1830-1962 : Colonisation française.
Abd el-Khader, (1808-1883) chef militaire, homme politique, philosophe humaniste et théologien est considéré en Algérie comme un symbole du combat contre la domination française.
L’Algérie est une colonie de peuplement : en 1954, le pays compte huit millions d’autochtones et un million de "Français d’Algérie".
1954-1962 : guerre d’indépendance de l’Algérie, menée par le FLN (Front de Libération Nationale). Cette guerre, en raison de la structure de la population en Algérie, a été particulièrement sanglante et fratricide (En 1954, 11 % de sa population est d’origine européenne. Elle est souvent implantée depuis plusieurs générations dans le pays) .

Période post-coloniale

Fin des années 50 : Découverte de gisements importants d’hydrocarbures (pétrole et gaz) dans le Sud algérien. L’existence de pétrole en Algérie était connue depuis les années 1920.
5 juillet 1962 : Proclamation de l’indépendance suite au référendum d’autodétermination, prévu par les Accords d’Evian.
Septembre 1962 : Ben Bella, fondateur du FLN, est élu président ; le FNL se constitue comme parti unique. La politique autoritaire du gouvernement provoque une forte opposition.
1963 : Création de la Sonatrach, compagnie algérienne de recherche, d’exploitation, de transport, de transformation et de commercialisation des hydrocarbures.
Juin-Juillet 1965 : Ben Bella est destitué et Boumediene prend sa place avec l’appui de l’armée. Commence la période du socialisme, des nationalisations et de l’économie d’État.
1969  : l’Algérie entre à l’OPEP.
Janvier 1979 : Le colonel Chadli Bendjedid dévient président ; mandat renouvelé deux fois jusqu’en 1992 ; il mène une politique de libéralisation économique.
Octobre 1988 : Dégradation du niveau de vie, émeutes de la faim.

La « décennie noire »

1989  : Nouvelle Constitution, qui introduit le multipartisme.
1990-1991 : Le FIS (Front Islamique du Salut), opposé à l’occidentalisation et à la laïcisation du pays, étend son influence et gagne le premier tour des élections législatives en décembre 1991.
1992  : Coup d’État militaire : l’armée prend le pouvoir, le FIS est dissout. La guerre civile ravage le pays jusqu’en 1999. Le gouvernement décrète l’état d’urgence.
1994  : Liamine Zéroual devient président.
1999  : Fortes tensions en Kabylie où la population berbère (amazigh), demande la reconnaissance de sa culture. Le président démissionne. Tous les candidats de l’opposition à l’élection présidentielle se retirent, dénonçant des fraudes ; seul reste en lice Bouteflika, candidat des militaires qui est élu. Il organise un référendum pour accorder l’amnistie aux islamistes qui n’ont pas commis de délit de sang et met en place une politique dite de « concorde civile ».
2000-2001  : Violences imputées aux islamistes. Émeutes en Kabylie.

Une paix civile fragile

2002  : Le berbère est reconnu comme langue nationale.
Mai : Victoire du FLN aux élections ; le taux de participation est très bas. En Kabylie, les élections sont boycottées.
2003  : Luttes de pouvoir pour les élections de l’année suivante.
2004 –2007 : Bouteflika réélu président, continue à mener une politique de « réconciliation ».
2008  : Alors que la manne pétrolière remplit les caisses de l’État, plusieurs émeutes contre la pauvreté ont lieu à Alger.
Novembre : Les acquis démocratiques d’octobre 1988 sont balayés, l’état d’urgence mis en place en 1992 est renforcé.
2009  : Grève des candidatures pour la présidentielle en Algérie, Bouteflika est réélu président. Il reconduit le gouvernement. Les services secrets et les islamistes sont plus puissants que jamais.
2010  : Le gouvernement algérien annonce qu’il va s’attaquer au fléau de la corruption.
2011  : Émeutes dues à l’augmentation des prix des denrées alimentaires. Le gouvernement distribue 30 milliards de dollars de subventions et la promesse d’une augmentation des salaires. L’état d’urgence en place depuis 1992, est levé le 24 février 2011.
2012  : Célébration des 50 ans d’indépendance. Décès de deux anciens présidents de l’Algérie : Ahmed ben Bella (1963-1965) et Chadli Benjdid (1979-1992).
2013
16 janvier : Prise d’otages dans le site gazier In Amenas à Tinguentourine, dans le sud-est algérien, par le groupe islamiste les “signataires par le sang” qui réclame entre autre l’arrêt de l’intervention militaire française au Mali. 37 otages et 29 terroristes trouvent la mort.
20 février : La loi autorisant l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels entre en vigueur.
11 septembre : Remaniement ministériel. Dix-huit ministres quittent le gouvernement. Les nominations permettent à Abdelaziz Bouteflika de reprendre la main en vue des élections présidentielles de 2014.
2014
17 Avril : Abdelaziz Bouteflika est réélu pour un quatrième mandat avec 81,53 % des suffrages exprimés.
27 décembre : L’Algérie allume sa première torche de gaz de schiste dans le bassin d’Ahnet, près d’In Salah dans la wilaya de Tamanrasset. La population manifeste contre cette exploitation.
2015
Le mouvement contre le gaz de schiste s’intensifie.
Mai : L’Algérie enregistre un déficit de 4,32 milliards durant les quatre premiers mois de l’année. La situation économique est difficile.
Juillet : affrontements communautaires entre Arabes et Berbères dans la région de Ghardaïa ayant coûté la vie à 22 personnes et fait plus de 200 blessés en à peine 48 heures.
Ce même mois, treize soldats algériens sont abattus dans la région d’Aïn Defla par un groupe terroriste. Les attaques terroristes se sont multipliées depuis 2010.