Pérou : justice et développement pour tous ?

Chronologie, histoire récente sur le Pérou

, par CDTM 34

5000 ans avant J.C. : Premiers établissements humains sur l’Altiplano.

1er siècle avant JC jusqu’au XIIIème siècle : Empire de Tiahuanaco.

1300 – 1532 : Développement de l’empire inca (Pérou, Bolivie, Equateur, Nord de l’Argentine et du Chili).

1531  : les premiers conquérants espagnols débarquent au Pérou. Ils soumettent par la force les populations indiennes et prennent possession du vaste empire inca.

XVI- XIXème siècles : Les Amérindiens se révoltent à de nombreuses reprises, contre l’autorité espagnole. Ces insurrections, notamment celle dirigée par Tupac Amaru II en 1780, sont chaque fois violemment réprimées par les armes. L’opposition à la domination espagnole gagne toute l’Amérique du Sud avec, à sa tête Simon Bolivar, héros de la révolution vénézuélienne.

1821  : Proclamation de l’indépendance péruvienne. Les années qui suivent sont extrêmement chaotiques : alternance de périodes de paix et de guerres avec les pays voisins et avec l’Espagne. L’enjeu est, notamment, le contrôle de territoires riches en matières premières.

1919  : Sous la dictature militaire d’Augusto Leuguia y Salcedo, des intellectuels péruviens exilés fondent l’Alliance populaire révolutionnaire américaine (APRA), mouvement de tendance marxiste, influencé par la révolution mexicaine qui devient un parti politique extrêmement influent.

1945 – 1980 : Succession de coups d’Etat militaires et de périodes de retour à la démocratie.

1980 – 2000 : années de terreur

1980- 1985 : Gouvernement de Fernando Balaunde. Le Sentier lumineux groupuscule maoïste né dans les années 70, issu d’une scission du Parti communiste, impose sa loi par la terreur dans les communautés paysannes de l’Altiplano. L’armée tente de rétablir l’ordre de façon féroce dans l’indifférence générale. Période la plus meurtrière de tout le conflit.

1984 : Un autre groupe armé apparaît, le Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA) qui intervient essentiellement en milieu urbain.

1985 : Alan García, (Alliance Populaire Révolutionnaire Américaine, membre de l’internationale socialiste) est élu Président . Il abandonne à l’armée la conduite d’une politique extrêmement répressive visant à éliminer les mouvements de guérilla toujours très actifs.
L’escalade de la violence s’accompagne d’une grave crise économique et politique.

1990 – 2000 : Election d’Alberto Fujimori à la présidence (il bat l’écrivain Mario Vargas Llosa, favori du scrutin). Période marquée par une gestion autoritaire, l’intervention des escadrons de la mort, la répression politique, les disparitions forcées, un programme de stérilisation contrainte des indigènes.

1992  : Arrestations des dirigeants du Sentier Lumineux, Abemael Guzman, et du mouvement Tupac Amaru, Victor Polay Campos, mettant un terme à la lutte armée.

1995  : Vote d’une loi d’amnistie garantissant l’impunité aux forces de sécurité. Fujimori utilise la lutte contre le terrorisme pour discréditer toute contestation de sa politique.
Fujimori est destitué pour corruption et s’enfuit au Japon.

2001 – 2010 : Sous des régimes démocratiques, dans un contexte de crise économique et sociale, la lutte contre l’impunité continue
2001 – 2006 : Election d’Alejandro Toledo premier président métis du Pérou. Il soutient la mise en place de la Commission Vérité et Réconciliation mais s’avère incapable de mettre fin à l’impunité et la corruption. Déclaration de l’état d’urgence, pouvoirs confiés aux militaires pour restaurer l’ordre.

2003  : Publication du rapport de la Commission de la vérité et de la réconciliation. Le nombre de victimes du conflit qui a opposé la guérilla du Sentier Lumineux aux forces armées est estimé à 69 000 et le nombre de disparus péruviens à 13 000.

2006  : Election d’Alan Garcia à la présidence du Pérou.

2009  : Condamnation par le tribunal de Lima, d’A. Fujimori, extradé en 2007, à 25 ans de prison notamment pour violations des droits de l’homme.

Création d’un « Musée de la mémoire »

2010  : Septembre, abrogation du décret promulgué quelques jours auparavant, permettant de classer définitivement tous les cas de violations des droits de l’homme commis avant 2003.

2011  : Election d’Ollanta Humala Tasso à la présidence du Pérou.
Octobre 2011 / septembre 2012 : de nombreux conflits sociaux secouent le pays, dont beaucoup concernent l’opposition des communautés paysannes aux dommages environnementaux causés par l’exploitation des mines par des multinationales. 15 personnes ont perdu la vie au cours de manifestations où la répression policière est le plus souvent très violente. Le conflit le plus emblématique au Pérou est celui de Conga, dans la région de Cajamarca, au nord du Pérou.

2013 Août  : Trois chefs du Sentier lumineux sont tués par les forces de l’ordre dans le Sud du pays.

2014 Septembre : Un violent séisme au sud-est du pays fait de nombreuses victimes.
Décembre : Conférence de l’ONU sur le climat, à Lima.

2015 Mai : le gouvernement péruvien décrète l’état d’urgence suite aux affrontements meurtriers autour du projet de mine de cuivre, par une filiale d’une compagnie mexicaine, dans la région d’Islay, au Pérou.

2016 5 juin : Pedro Pablo Kuczynski, dit PPK (« Peruanos por el Kambio ») élu président de la République.
15 août : au moins neuf personnes sont mortes et quarante ont été blessées dans un séisme de magnitude 5,2 qui a frappé le Sud du Pérou.