1957
Signature par le Shah d’Iran d’un accord de coopération civile avec les Etats-Unis sur l’utilisation pacifique de l’atome dans le cadre du programme « Atome pour la paix ».
1959
Mini-programme de recherches nucléaires mené à l’Université de Téhéran grâce à un réacteur nucléaire de recherche donné par les Etats-Unis.
1968
Signature par l’Iran du Traité de non prolifération nucléaire (TNP) et ratification en 1970.
1974
Création de l’OEAI (Organisation de l’Energie Atomique de l’Iran).
Début de construction de 2 sites industriels atomiques dans la région de Bushehr
L’Iran devient actionnaire d’Eurodif, lui prête plus d’1 milliard de dollars US et acquiert le droit d’acheter 10 % de la production d’uranium enrichi du site.
1977
Conférence internationale sur le transfert de la technologie nucléaire à Persépolis.
1979
Khomeiny suspend le programme nucléaire iranien.
La France remet en cause le statut d’actionnaire d’Eurodif de l’Iran qui marque le début d’un contentieux entre les 2 pays.
De 1981 à 1991 : L’Iran est soupçonné d’attentats en France et de prise d’otages français au Liban en raison du contentieux Eurodif entre la France et l’Iran (remboursement du prêt du Chah et livraison des 10 % d’uranium enrichi prévu dans l’accord).
1982
François Mitterrand refuse de remettre à l’Iran l’uranium enrichi prévu dans l’accord avec Eurodif.
Téhéran décide la création d’un centre de technologie nucléaire à Ispahan pour produire de l’uranium enrichi.
1983
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) propose une assistance technique à l’Iran, mais les Etats-Unis font pression pour que cette proposition soit abandonnée.
1986
1er remboursement par la France du prêt iranien pour Eurodif.
1991
Accord entre l’Iran et la France qui reconnaît le statut d’actionnaire de l’Iran dans Eurodif et son droit au 10 % d’uranium enrichi.
1995
La Russie reprend la construction de Bushehr à des fins civiles.
1997
L’Iran signe un programme de coopération technique avec l’AIEA.
2002
Lancement d’une partie de la centrale nucléaire de Bushehr.
Révélations par des opposants exilés iraniens de l’existence de deux sites nucléaires inconnus : l’usine d’enrichissement d’uranium à Natanz et l’usine à réacteur d’eau lourde à Arak.
2003
L’AIEA affirme avoir découvert sur le site de Natanz des taux d’uranium enrichi supérieurs aux normes civiles et demande à l’Iran de prouver qu’il ne développe pas l’arme nucléaire.
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni (dit UE-3) obtiennent un engagement iranien sur la suspension de l’enrichissement d’uranium.
Téhéran accepte de signer et d’appliquer le protocole additionnel au TNP qui permet des inspections inopinées de l’AIEA.
2004
L’Iran concède à suspendre l’enrichissement d’uranium.
2005
Le nouveau président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, refuse la coopération avec l’Union européenne et relance le programme d’enrichissement d’uranium à Ispahan. Il déclare à la tribune de l’ONU que l’Iran a le droit de développer un programme nucléaire civil.
2006
L’AIEA transmet le dossier du nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l’ONU.
Par rétorsion l’Iran n’applique pas le protocole additionnel du TNP et suspend les inspections-surprises prévues par le TNP. Il procède à son premier enrichissement d’uranium.
Résolution de l’ONU donnant un mois à l’Iran pour suspendre ses activités sous peine de sanctions.
Un rapport de l’AIEA remis à l’ONU indique que l’ultimatum fixé n’a pas été respecté par l’Iran.
Le Conseil de Sécurité sanctionne l’Iran pour sa politique nucléaire par le vote de la résolution 1737. Elle interdit la vente de tout matériel ou technologie qui puisse contribuer aux activités de l’Iran dans les domaines nucléaires et balistiques et pose un nouvel ultimatum.
2007
Nouvelles sanctions économiques (résolution 1747) du Conseil de sécurité contre l’Iran qui poursuit son programme d’enrichissement d’uranium à Natanz comme l’atteste un rapport de l’AIEA. Les Etats-Unis prennent de nouvelles sanctions dirigées contre les 3 principales banques iraniennes.
2008
L’Iran poursuit l’enrichissement d’uranium, son manque de transparence est mis en exergue dans un rapport de l’AIEA. Nouvelles sanctions économiques et commerciales adoptées par le Conseil de sécurité.
2009
Un rapport de l’AIEA indique que le programme nucléaire de l’Iran avance.
L’Iran inaugure à Ispahan la première usine de fabrication de combustible nucléaire et annonce avoir installé 7000 centrifugeuses dans l’usine d’enrichissement de Natanz
L’Iran reconnaît disposer d’une usine d’enrichissement d’uranium près de Qom
Rencontre à Genève entre l’Iran et les 6 pays (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) chargés des discussions sur le dossier iranien pour relancer des négociations.
L’Iran refuse la proposition d’enrichissement de son uranium à l’étranger.
2010
La Russie et la Chine sont prêtes à accepter le principe de nouvelles sanctions contre l’Iran.
L’Iran, le Brésil et la Turquie signent un accord prévoyant le transfert en Turquie d’uranium enrichi à 3,5% en échange d’uranium enrichi à 20% destiné au réacteur de recherche médicale de Téhéran. 4ème série de sanctions votées par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Chargement de la première centrale nucléaire iranienne construite par la Russie à Bushehr.
Attaque d’un virus informatique qui entraîne la suspension des activités d’enrichissement d’uranium.
2011
Installation de nouvelles centrifugeuses pour produire de l’uranium enrichi
L’AIEA évoque dans un rapport une « possible dimension militaire » du programme nucléaire iranien.
L’Iran menace de fermer le détroit d’Ormuz emprunté par plus de 30% du transport pétrolier mondial.
Nouveau rapport avec « de sérieuses inquiétudes concernant une possible dimension militaire du programme nucléaire ».
Renforcement des sanctions bancaires par les Etats-Unis.
2012
Assassinat d’un quatrième scientifique iranien travaillant sur le nucléaire, l’Iran soupçonne les Etats-Unis et Israël.
Sanctions de l’Union européenne.
L’Iran annonce la mise en route de nouvelles centrifugeuses portant le total à 9000.
L’Iran prétend avoir testé des barres de combustible nucléaire produites sur place.