50 ans d’indépendances en Afrique subsaharienne : Regards croisés

Bibliographie sur les indépendances en Afrique

, par CDATM

Généralités

Cinquante ans d’(in)dépendances : quel bilan et quel devenir pour les pays d’Afrique sub­saha­rienne francophone ?
MONTPELLIER : CDTM34, 2010/09, 59 P. Compte rendu du colloque.
Les interventions de spécialistes de l’Afrique sont réunies : "Indépendance nous avons gagné, Liberté nous a été donnée" pour l’ouverture du colloque, "Point de vue d’une historienne", "Regard d’un géographe". Puis suit le compte rendu des travaux des ateliers portant respectivement sur le social, l’économie, le politique et la culture. Viennent ensuite des témoignages et des annexes dont une bibliographie, sélection d’ouvrages et d’articles, consultables au Centre de Documentation Tiers Monde à Montpellier.

50 ans après, quelle indépendance pour l’Afrique ?
GASSAMA, Makhily (sous la dir. de) - PARIS : PHILIPPE REY, 2010/04 ? 640 P.
Une trentaine d’intellectuels d’Afrique et de la diaspora se prononcent librement, chacun sous l’angle de son choix, sur le bilan de ces 50 années de liberté réelle ou illusoire, de construction ou de déconstruction du continent africain, gorgé de richesses humaines mais paupérisé, assisté et fragilisé.

Afrique, le temps des indépendances 1960/2010
L’HUMANITE, Hors série-3, 2010/04, 84 P.
De la traite à l’avenir de l’Afrique, l’histoire de ce continent est balayée, en insistant à la fois sur le désir des indépendances pendant la colonisation et sur le fait que ces indépendances n’ont pas été données par les colonisateurs mais conquises souvent dans la violence, par les colonisés. Aux relations entre pays, s’ajoute le regard culturel africain au cours d’entretiens avec plusieurs écrivains africains. Le dossier se termine par un regard prospectif vers l’avenir du continent. Il comprend un DVD "Afrique 50", censuré de 1950 à1990, qui dénonce le pillage de l’Afrique et les atteintes aux droits de l’homme et des peuples par les colonisateurs.

1960 - 2010 : 50 ans d’indépendances africaines
POURTIER, Roland (sous la dir. de) - PARIS, Association des Géographes Français, 2010/03, 158 P., Numéro spécial du Bulletin de l’Association des Géographes Français (BAGF).
Ces contributions ont pour objectif la compréhension des mutations des espaces et des sociétés des pays afri­cains issus de l’empire français, depuis les indépendances. Quelques questions clés sont mises en exergue : l’extraordinaire croissance démographique de ces pays, l’évolution des économies rentières, le rôle des nou­vel­les technologies de la communication, les nouvelles dynamiques migratoires, l’accès aux biens sociaux de base, les ravages causés par le sida… Il est suggéré de considérer, au delà des apparences, l’émergence d’authentiques nations fondées sur le partage d’une mémoire et sur la conscience de l’appartenance à un même territoire.

Les Empires coloniaux européens (1815-1919)
WESSELING Henri - PARIS : GALLIMARD, 2009, Folio histoire, 560 P.
Pour Gabriel Hanotaux, ancien ministre des Colonies :écrit en 1933 : "En occupant Alger la France remplissait la mission que la Providence et l’Histoire lui avaient confiée" Tandis que Patrice Lumumba, Premier ministre de la République du Congo s’exclame : "Nous avons connu que la loi n’était jamais la même selon qu’il s’agissait d’un blanc ou d’un noir : accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres. Tout cela, mes frères, est désormais fini ! ". Aujourd’hui, il ne reste rien, ou presque, de la foi inébranlable dans la vocation de l’Occident, dans les bienfaits du colonialisme et la reconnaissance qu’ils lui doivent. Domine le sentiment de culpabilité devant les bénéfices tirés de l’exploitation des colonies. Le colonialisme, un phénomène mondial a laissé des traces indélébiles ; il a été exercé par des pays européens aux méthodes et aux traditions très variées.

Afrique : Paroles d’écrivain
BREZAULT, Eloïse - MEMOIRE D’ENCRIER, 2010, 412 P.
Dix-huit romanciers contemporains témoignent et font le point sur l’Afrique, sa littérature et sa culture. Les auteurs de cet ouvrage parlent de leur métier d’écrivain et de la passion de l’Afrique. Ils dressent l’inventaire du nouveau paysage littéraire africain.

Petit précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy
BA KONARE, Adamé (sous la dir. de) - PARIS : KARTHALA, 2008/10, 347 P.
Pour éclairer le président Sarkozy, mais aussi son entourage et, plus généralement, le grand public sur la réalité de l’histoire africaine, Adame Ba Konaré, historienne malienne, a lancé, en 2007, un appel à la communauté des historiens. Cet ouvrage est le résultat de cette mobilisation : 25 contributions de spécialistes de notoriété internationale ou de plus jeunes chercheurs, africains et européens, qui abordent chacun avec rigueur et précision un pan de l’histoire, complexe et trop souvent méconnue du continent.

Dictionnaire de la colonisation française
LIAUZU, Claude (sous la dir. de) - PARIS : LAROUSSE, 2007/03, 646 P.
Jamais la colonisation, un demi-siècle après les guerres d’Indochine et d’Algérie, jamais l’esclavage, 150 ans après la deuxième abolition, n’ont été aussi présent dans la vie publique et n’ont posé autant question. Le temps des colonies apparaît comme un passé qui ne passe pas, l’enjeu de conflits de mémoire sur fond de malaise de la mémoire officielle. D’où l’enjeu d’une vulgarisation de qualité mobilisant quelques 70 auteurs, faisant ainsi état de nombreuses études, de nouveaux points de vue, faisant connaître les travaux menés dans les DOM/TOM et croisant les points de vue avec les spécialistes des pays anciennement colonisés. Ce voyage dans un passé toujours actuel pose des questions qui traversent le livre : Pourquoi la colonisation ? Quelle est sa place dans l’histoire de la société française et dans celle des pays hier colonisés ? Quelles sont ces spécificités par comparai­son avec d’autres impérialismes ? Comment expliquer la sensibilité aux problèmes coloniaux ?

L’Afrique des idées reçues
Courade, Georges (sous la dir. De) - PARIS : BELIN, 2006/04. 400 P. (MAPPEMONDE)
De très nombreux clichés courent sur l’Afrique et les Africains. Ces idées reçues permettent d’expliquer, sans cher­cher plus loin, le "naufrage" du sous-continent : mais elles traduisent aussi souvent crainte ou mépris. Cela don­ne une vision de l’Afrique, criminelle ou victime, exploitée ou suicidaire, selon le type de responsabilités que l’on souhaite établir. C’est pourquoi les auteurs, français et africains, bons connaisseurs de l’Afrique, ont utilisé leurs savoirs pour identifier la part de vérité et d’erreur que les clichés peuvent receler. Avec lucidité, sans complaisance, ils montrent une Afrique complexe et plurielle qui ne peut se réduire à des représentations schématiques.

Le livre noir du colonialisme XVIème-XXIème : de l’extermination à la repentance
FERRO, Marc (sous la dir. de) - PARIS : ROBERT LAFFONT, 2003/01, 843 P.
Ce livre est une histoire mondiale du colonialisme jusqu’à nos jours. En plus de l’approche géographique, des chapitres abordent des problèmes généraux : l’extermination de populations, la traite, l’esclavage, le sort des femmes, les représentations et les discours et le problème des réparations.

Afrique noire : histoire et civilisations : XIX et XX siècles
M’BOKOLO, Elikia - PARIS : HATIER, 1992/12, 576 P.
Histoire des civilisations africaines aux 19ème et 20ème siècles : l’Etat et ses ressorts militaires, économiques et religieux ; la croissance et l’articulation des systèmes économiques avec les contraintes extérieures ; la population et la maîtrise de l’espace ; la mainmise étrangère. Analyse des économies et des sociétés après l’émancipation.

Le temps de la colonisation

Les brûlures de la colonisation
L’HISTOIRE, n°318, 2007/03, P. 30-56
Depuis quelques années, la mémoire de la colonisation s’est imposée dans les débats de société. Les historiens sont sous la menace de lois mémorielles qui constituent un abus de pouvoirs des élus. Il reste encore dans l’histoire coloniale, des épisodes oubliés, occultés ou déformés d’abord à cause de l’indifférence et aussi de la volonté de pouvoirs officiels. C’est le travail des historiens de rechercher des éléments qui permettent de cerner la vérité.

Comment dire l’infamie de l’esclavage ?
TOUAM BONA, Dénètem - AFRICULTURES, 2005/07
En ligne : www.africultures.com/...
L’esclavage des "noirs "n’a rien de figuré" ! Il s’étend sur près de 4 siècles, saigne l’Afrique d’envi­ron 15 millions de personnes, prend dans des colonies comme Saint-Domingue la dimension d’un véritable génocide Plus les exploitations esclavagistes sont grandes, plus la main d’œuvre est nombreuse, plus la traite s’accélère, cargaisons de "bois d’ébène", et moins la vie d’un "nègre" n’a de valeur. C’est la logique du marché, la loi de l’offre et de la demande : la valeur d’un produit, l’esclave, est fonction de son abondance ou de sa rareté.

Regards sur la colonisation de l’Afrique et du Congo
Franck, Wilhelm - Les mythologies de la francophonie, 2001, 13 P.
En ligne : http://www.forum.lu/pdf/artikel/4672_210_Wilhelm.pdf
Après un retour sur les justifications des entreprises européennes de colonisation au 19ème siècle, l’auteur examine le travail historique, mais aussi artistique, conduit en Europe comme en Afrique pour restituer la mémoire du colonialisme, en ex-Zaïre en particulier.

Les fantômes du roi Léopold : un holocauste oublié
HOCHSCHILD, Adam - PARIS : BELFOND, 1998, 441 P.
Dans les années 1880, alors que l’Europe se lance dans la colonisation de l’Afrique, le roi Léopold II de Belgique s’empare, à titre personnel, des immenses territoires traversés par le fleuve Congo, afin de s’accaparer ses richesses (caoutchouc, ivoire...). Réduite en esclavage, la population subit travail forcé, tortures et mutilations, au point qu’on estime à 10 millions le nombre d’Africains qui périrent. Tandis que Léopold II continue de cultiver sa réputation d’humaniste, des voix (Sir Roger Casement, E.D. Morel) commencent à s’élever pour dénoncer ce crime de masse, donnant naissance au premier mouvement international de défense des droits de l’homme.

Massacres coloniaux 1944-1950 : la IVème République et la mise au pas des colonies françaises
BENOT, Yves - PARIS : LA DECOUVERTE, 1995/03, 202 P.
L’auteur dit avoir écrit ce livre pour éviter que les études récentes, tendant à montrer "que le bilan de la colo­nisation n’est pas si négatif" qu’on l’a dit, ne viennent occulter les "versants les plus noirs" de son his­toire qui ont comporté, dans la période concernée des répressions entraînant mort d’hommes, voire des massacres, dans plusieurs pays dont les populations s’étaient révoltées contre la France colo­nisatrice. L’auteur n’a pas trouvé ses informations dans des archives secrètes mais dans les journaux de l’époque et les récits publiés par des témoins ; toutes furent rapidement occultées par une chape de silence résultant de l’indifférence de l’opinion publique d’alors.

L’Afrique occidentale aux temps des Français : Colonisateurs et colonisés (1860-1960)
COQUERY-VIDROVITCH, Catherine (sous la dir. de) - PARIS : LA DECOUVERTE, 1992. 465 P.
L’histoire de la colonisation s’est inscrite dans le face-à-face des institutions, des esprits et des cultures. Ce regard croisé est à l’origine de ce livre, fruit d’un travail d’équipe mené depuis plusieurs années par les meilleurs spécialistes africains et français [...].La première partie traite de thèmes communs à l’ensemble [des pays colonisés] : la politique et la géopolitique françaises, l’armée coloniale, les objectifs économiques, les dynamiques sociales, le rôle de l’Islam. La seconde partie rassemble les monographies consacrées à chacun de ces "Etats coloniaux" : ils ont été marqués par une histoire chaque fois différente suivant des milieux géographiques contrastés, des péripéties antérieures, des héritages démographiques et culturels anciens, et les modalités spécifiques de la pénétration française".

La situation coloniale : approche théorique
BALANDIER, G - Cahiers internationaux de sociologie, vol 11, 1951
En ligne : http://classiques.uqac.ca/contemporains/...
L’un des événements les plus marquants de l’histoire de l’humanité est l’expansion, à travers le globe, de la plupart des peuples européens ; elle a entraîné l’assujettissement – quand ce ne fut pas la disparition – de la quasi-totalité des peuples dits attardés, archaïques etc…

Le temps des indépendances en Afrique subsaharienne

Afrique 1960 : La décolonisation douce ?
Dossier de L’Histoire, n° 350, 2010/02, P. 36-65
Dès la fin de la seconde guerre mondiale, en 1945, dans l’Afrique subsaharienne, les partisans d’une indépendance immédiate ont progressivement débordé les éléments modérés favorables à une autonomie. Ces évènements et les troubles qu’ils ont engendrés ont été très peu médiatisés si bien qu’en 1960, les dix-huit colonies qui ont proclamé leur dépendance ont surpris et l’apparent calme de ces décolonisations a été retenu. En réalité, les indépendantistes ont été sévèrement réprimés, par exemple à Madagascar en 1947et au Cameroun en 1955, au début de l’insurrection et pendant la guerre civile qui a suivi.

L’Afrique depuis 1940
Cooper, F – PARIS, Payot, 2008, 320 P.
Cet ouvrage propose une approche chronologique et thématique pour jeter un pont entre les périodes coloniale et postcoloniale, en étudiant les changements qui ont accompagné la fin des empires, mais aussi tous les processus qui se sont perpétués après l’indépendance.

Main basse sur le Cameroun : autopsie d’une indépendance
BETI, Mongo - PARIS : MASPERO, 1977/06, 271 P.
Cet ouvrage, dû à un réfugié camerounais, est une charge violente contre le régime d’Ahidjo. Il détaille la tentative intéressante de l’UPC qui lutta pour l’indépendance du pays. Puis il décrit la répression qui s’est abat­tue sur les dirigeants de l’UPC, en particulier sur Ernest Ouandié et Mgr. Ndongmo. Il analyse le procès, le rôle des observateurs internationaux, le poids de la France.

Indépendances africaines : idéologies et réalités
BENOT, Yves - PARIS : MASPERO, 1975/09, 128 P.
Tome 1 : A partir de 1960, les pays d’Afrique noire ont, les uns après les autres, accédé à l’indépendance. Mais les problèmes n’en ont pas été résolus pour autant. Cet ouvrage analyse la façon dont se sont déroulées ces indépendances, quelles ont été les idéologies dominantes et montre la mise en place de regroupements et de sécessions.
Tome 2 : L’auteur étudie le rôle du leader qu’a été Amilcar Cabral et l’influence qu’il a eue par ses écrits théoriques sur l’indépendance. Ensuite il détaille les idéologies populaires et les impasses où se sont trouvés certains pays africains nouvellement indépendants. Pour finir, il analyse les relations entre l’Afrique et le reste du monde en 1975.

L’Afrique du sud : ultime décolonisation africaine
En ligne : http://mondomix.com/blogs/samarra.php...
Il y a vingt ans, le 11 février 1990, Nelson Mandela était libéré après 27 années de prison. Au-delà de l’émotion, cet épisode peut-être considéré comme l’ultime décolonisation africaine. Ce document nous plonge dans l’histoire sud-africaine.

Discours
Les discours prononcés par le Roi Baudoin Ier, le Président Joseph Kasa-Vubu et le premier ministre Patrice-Emery Lumumba lors de la cérémonie de l’indépendance du Congo à Léopolville, 10 P.
En ligne : http://www.africamaat.com/...

L’afrique francophone contemporaine

La haine de l’Occident
ZIEGLER, Jean - PARIS ALBIN MICHEL, 2008/09, 300 P.
L’hostilité de principe des peuples du Sud vis à vis de ceux du Nord rend parfois impossible l’adoption de mesures d’urgence en faveur des plus démunis. Dans cet ouvrage, l’auteur trouve dans l’histoire les racines de cette haine. Il réfléchit aux moyens de l’extirper en amenant les pays riches à cesser de soumettre le reste du monde et en les conduisant à assumer leurs responsabilités. Pour cela, des expériences de terrain ponctuent ce document qui constitue un hommage à Aimé Césaire et Wole Soyinka.

Retour du Tchad
ROLLEY, Sonya - ACTES SUD, 2010/01, 176 P.
L’auteure, 29 ans, a « tenu » 18 mois à N’Djamena (Tchad) comme correspondante de presse entre 2006 et 2008. Elle livre dans cet ouvrage son journal de bord. Pour la France, qui n’y dispose d’aucun intérêt économique, le Tchad tient surtout du bac à sable pour militaires, sous le couvert d’un héritage historique et d’une lutte contre l’expansion islamiste. C’est d’abord de journalisme que traite Sonia Rolley dans ces pages vives, humaines, et souvent drôles.

Kamerun ! La guerre cachée aux origines de la Françafrique, 1948-1971
Deltombe, Thomas ; Domergue, Manuel ; Tatsitsa, Jacob – La Découverte, 2010/09
Pendant plus de quinze ans, de 1955 à 1971, la France a mené au Cameroun une guerre secrète, coloniale, puis néocoloniale, qui a fait des dizaines de milliers de victimes, peut-être davantage. Cette guerre a disparu des histoires officielles. En France, on enseigne toujours que la décolonisation de l’Afrique francophone a été exemplaire et pacifique. Comme au Cameroun, où beaucoup s’en sou­viennent tant elle a marqué la société, mais où, aujourd’hui encore, rares sont ceux qui osent en parler…

Indispensable Afrique
MANIERE DE VOIR, n°108, 2009/12, 98 P.
Cinquante ans après les indépendances, le continent africain demeure sous la domination du reste du monde. Réservoir de matières premières, l’Afrique est devenue un élément indispensable d’une économie mondiale où elle peine à affirmer ses intérêts propres. Avec la fin de la guerre froide, elle subit de nouvelles influences, économiques (Chine et Brésil), religieuses (églises évangéliques nord-américaines) et militaires (étasunienne et chinoise en plus de la présence française). Les grandes multinationales sont en compétition pour exploiter les réserves minérales ; l’agriculture et les terres aiguisent aussi les appétits étrangers. Il plane sur le continent le rêve d’une seconde indépendance.

Que fait l’armée française en Afrique ?
SURVIE ; Granvaud, R. – Agone, DOSSIER NOIR 23, 2009/10, 480 P.
Alors que le président N. Sarkozy a annoncé une réforme de la coopération militaire et lancé la renégociation des accords de défense liant la France avec plusieurs pays africains, Survie sort un nouveau livre sur l’armée française et la présence militaire de la France en Afrique.

Accaparement des terres africaines : La nouvelle colonisation de l’Afrique s’accélère !
abc Burkina, 390, 2009/09
En ligne : www.abcburkina.net/content/view/774/45/lang,fr/

Migrations transsahariennes. Vers un désert cosmopolite et morcelé (Niger)
BRACHET Julien - Bellecombe en Bauges, Editions du Croquant, 2009/09
En analysant ces mouvements migratoires du point de vue de leur organisation propre, des logiques et des structures qui les sous-tendent, et de leurs incidences sur les sociétés et les espaces traver­sés, cet ouvrage déconstruit les discours médiatiques et politiques qui entretiennent la peur d’un péril migratoire illusoire. Il montre que la grande majorité des migrants qui traversent aujourd’hui le Sahara ne sont pas des individus fuyant des situations de misère extrême ou de conflit, et n’ont pas pour objectif de se rendre en Europe. Dans un contexte global de crispation identitaire et de durcissement des politiques migratoires, l’analyse des effets et des enjeux du contrôle croissant de ces circulations dans les espaces de transit soulève en définitive la question du droit à la mobilité, au niveau local et à l’échelle internationale.

L’Afrique à Dieu et à Diable. Etats, ethnies et religions
DOZON, Jean-Pierre - Paris, Éditions Ellipses, 2008/07, 144 P.
L’ouvrage analyse la façon dont les États nationaux africains, héritiers des découpages coloniaux ont été, depuis la fin de la guerre froide et l’expansion du néolibéralisme, exposés à de fortes dérégula­tions et à de graves turbulences qui pouvaient laisser penser à leur possible dépérissement. Une con­séquence est une montée des particularismes ethniques, des revendications identitaires et une profu­sion de mouvements religieux, chrétiens et islamiques, et parfois de cultes plus traditionnels. Cet ou­vrage met en exergue cette évolution en forme de « gouvernances confessionnelles », susceptible de générer de nouveaux conflits, et défend l’idée qu’en dépit de leurs affaiblissements et de leurs ballot­tements entre Dieu et Diable, la plupart des États africains résistent, malgré tout, à leur balkani­sation. Il faudrait donc, les soutenir dans la voie de leur renforcement institutionnel et d’intégrations régio­nales.

La Chinafrique : Pékin à la conquête du continent noir
MICHEL, Serge ; BEURET, Michel - PARIS : GRASSET, 2008/05, 353 P.
Deux cahiers photos. Notes in fine, bibliographie, deux cartes.
La Chine s’intéresse beaucoup à l’Afrique pour ses matières premières, entraînant une forte croissance des pays africains. Les centaines de milliers de Chinois déjà en Afrique séduisent les chefs d’Etat parce qu’ils investissent et ne parlent pas de démocratie, et les peuples parce qu’ils construisent des routes et des barrages. Les auteurs ont enquêté dans quinze pays africains.

L’Afrique sans dette
MILLET, Damien. LIEGE ; PARIS : CADTM ; SYLLEPSE, 2005/06, 224 P.
Contrairement à ce qui se dit dans les médias, l’Afrique continue de s’endetter. L’auteur analyse l’his­toire géopolitique de l’Afrique, la domination, les mutilations et les trahisons subies par le continent. Il dresse un plaidoyer en faveur d’une rupture avec la logique imposée par les institutions internationa­les et les puissants promoteurs de la mondialisation néolibérale.

Comment la France a perdu l’Afrique
GLASER, Antoine ; SMITH, Stephen – PARIS : CALMANN LEVY, 2005/05, 278 P.
A la suite de graves erreurs d’analyses, de compromissions, de scandales… la France a rompu un lien (si ce n’est le lien) intime entre elle et l’Afrique. Toutes les représentations de la France en Afri­que, les militaires, les coopérants, les entreprises sont rejetées et prises à partie aujourd’hui principa­lement par les peuples africains. Même certains dirigeants que nous soutenions , comme Gbagbo en Côte d’Ivoire) se détachent de la France. Aujourd’hui, la France est devant un dilemme : si elle inter­vient, c’est de l’ingérence ; si elle ne fait rien, c’est de l’indifférence.

Les nouveaux prédateurs : Politique des puissances en Afrique centrale
BRAECKMAN, Colette - PARIS : FAYARD, 2003/11, 312 P.
Longtemps, la dictature de Mobutu a été un frein à l’exploitation des richesses du sous-sol zaïrois (pé­trole, co­balt, or, diamant, etc..). Kabila, le tombeur de Mobutu, semblait prêt à s’associer avec les pays voisins qui l’a­vaient aidé à arriver au pouvoir, pour gérer un vaste projet régional d’exploitation de ces richesses. Mais il a renié ses engagements et à partir de 1998, la RDC s’est trouvée prise dans l’en­grenage d’une guerre qui a fait trois millions de morts en quatre ans, hécatombe dont on parle fort peu. Après l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, en 2001, le pays s’est, au nom de l’ouverture, sou­mis aux institutions financières internationales et les puissances occidentales s’emploient à faire régner l’ordre dans la zone du Congo. Mais les ambitions demeurent et les intérêts des populations continuent à passer au second plan. Le destin de cette région tant convoitée est exemplaire d’une configuration désormais planétaire et la résistance des peuples du Congo l’est elle aussi.

L’Afrique des citadins : Sociétés civiles en chantier (Abidjan, Dakar)
LEIMDORFER, François (sous la dir. de) ; MARIE, Alain (sous la dir. de) PARIS KARTHALA, 2003/02, 408 P. Neuf auteurs. Bibliographie par chapitre, notes.
Ouvrage collectif rédigé par des sociologues et des anthropologues. Les articles sont issus d’enquêtes menées à Dakar et Abidjan. En étudiant la vie quotidienne des citadins africains, les auteurs ont découvert les associations et les réseaux organisés par les habitants des villes pour résister à la crise économique et aux dégâts de la mondialisation.

La microfinance en Afrique de l’Ouest : Histoires et innovations
OUEDRAOGO, Alpha (sous la dir. de) ; GENTIL, Dominique (sous la dir. de)
PARIS ; OUAGADOUGOU KARTHALA ; CIF (Confédération des Institutions Financières), 2008/06, 311 P. tabl., graph. Ouvrage collectif.
Histoire du développement des institutions de microfinance en Afrique depuis leur création dans les années 1970 en milieu rural. Gagnant les villes, elles ont diversifié leurs activités et se sont multipliées dans de nombreux pays africains. Six réseaux nationaux se sont réunis en 2007 en une Confédération des Institutions financières regroupant 1,8 millions de membres.