Timor Leste : un petit pays en devenir

Bibliographie sur le Timor Leste

Timor Est : le génocide oublié : Droit d’un peuple et raisons d’Etats
DEFERT, Gabriel. PARIS : L’HARMATTAN, 1992, 323 P.
Cet ouvrage commence par exposer un bilan de la colonisation du Timor par les Portugais : bilan mitigé qui traduit une faiblesse de l’implantation portugaise et met en relief les carences du système économique et social. En parallèle avec les analyses du contexte socio-économique, est décrite la montée de la conscience timoraise vers une volonté d’indépendance. Cette volonté se construit à travers des circonstances difficiles ; en effet, après l’acquisition d’une première indépendance "avortée", c’est l’invasion indonésienne marquée par la violence et une marche sournoise vers une nouvelle colonisation. Alors que la confrontation des Timorais et des Indonésiens, les violences commises au peuple timorais se vivent dans la quasi indifférence de la Communauté internationale

Loro Sa’e, "soleil levant" archaïsant, ou signe de modernité à l’ère de la mondialisation ?
CAHEN, Michel. PARIS : KARTHALA ,LUSOTOPIE, 2001, P. 125-133
On trouve ici une analyse des causes profondes qui amènent une population à rechercher, puis à exiger son indépendance. A l’ère moderne, le Timor Leste serait un exemple de cette quête. Ce pays a voulu exprimer ses identités propres, donnant en cela un signe de modernité. Cette quête d’indépendance s’installe probablement dans le cycle des revendications multinationales démocratiques à venir, elle montre que la question identitaire restera l’un des grands enjeux de la démocratie. Cette question restera également un enjeu important du développement du Timor Leste même si sa réalisation semble difficile dans un contexte dominé par la mondialisation.

Spiritu makas : une expérience de développement communautaire au Timor Leste
LES CAHIERS DE DEVELOPPEMENT ET CIVILISATIONS, n°3, 2009/02, 35 P.
A travers l’expérience du CDC (Centre de Développement Communautaire, cette brochure met en lumière des messages-clés concernant les dynamiques de développement local : définition et analyse rigoureuse du rôle et du fonctionnement d’une association qui entend se consacrer à un développement communautaire. La création et le fonctionnement du CDC montre combien peut être fécond le travail coordonné d’associations locales et internationales. L’exemple d’un tel engagement concerne ici le Timor Leste, pays qui a obtenu son indépendance en 2002. C’est pour ce petit pays une période difficile de redéfinition d’identité, de reconstruction d’une société, dans toutes ses dimensions. Cela a été et reste pour le CDC un champ d’action aux multiples facettes.

Timor Leste en quête de repères : perspectives économico-politiques et intégration régionale : 1999-2050
DURAND, Frédéric. PARIS, BANGKOK : ARKUIRIS, IRASEC, 2008, 216 P.
Tableaux, cartes, chronologie, bibliographie sélective, annexes.
La République démocratique du Timor Leste est régulièrement présentée comme le pays "le plus pauvre d’Asie" et comme un Etat que l’ONU aurait construit à partir de zéro en 1999. Pourtant le Timor Leste est plus complexe que cela. Afin d’analyser les situations contemporaines et les perspectives futures de la société timoraise, cette étude se concentre sur quatre grandes questions : la phase de transition et ses évolutions depuis le référendum (dont une critique de l’aide au développement), la situation socio-démographique, les principales données économiques, les perspectives d’avenir...

Au Timor oriental, la paix ne peut être "imposée"
DA SILVA GUSMAO, Martinho. DEVELOPPEMENT ET CIVILISATIONS, n°366, P. 1-2
Comment construire la paix ? A cette question posée sur les décombres de tant de conflits et guerres civiles, ce texte apporte une réponse : pas de paix durable sans prise en compte des spécificités culturelles, religieuses, coutumières et sociales des peuples autochtones. Cette leçon vaut pour les organisations non gouvernementales et, au sens large, la société civile. Trop souvent en effet, les ONG occidentales ont tendance à privilégier, comme les gouvernements de leur pays d’origine, une approche de réconciliation ignorante des réalités locales. Sans participation active et implication des acteurs locaux issus des segments les plus défavorisés de la population, la paix éprouve les pires difficultés à s’enraciner...

Timor Loro Sa’e, un nouvel Etat à l’heure du village global ? Réflexions sur nos mythes et nos modes
DOVERT, Stéphane. PARIS : KARTHALALUSOTOPIE, 2001, P. 327-345
Après la Seconde Guerre mondiale, jusque dans les années 1960, l’Asie du Sud-Est a connu un grand mouvement de décolonisation. Quand en 1974, l’occasion semble être aussi donnée au Timor oriental, la porte des indépendances lui est brusquement fermée. Dans cet article l’auteur livre une analyse éclairante des influences géostratégiques et géopolitiques qui ont pesé sur le devenir du Timor. Dans un contexte de Guerre Froide, au moment de la décolonisation portugaise, l’invasion du Timor oriental par l’Indonésie est, semble t’il, décidé conjointement par l’Indonésie, l’Australie et les Etats-Unis. A aucun moment n’est invoquée la question du "Droit des peuples" qui avait ouvert la voie aux grandes vagues de la décolonisation africaine. Lorsqu’ en 1999 le référendum traduit l’aspiration des Timorais à l’indépendance, celle-ci est pressentie par les Etats comme vouée à transformer le débat politique en violences. Dès lors, les arguments politiques se muent en arguments économiques, déplaçant le débat vers l’interrogation quant à la capacité du territoire à s’assurer les ressources nécessaires pour une existence autonome. Ce débat mérite d’être interrogé : "l’exigence de la viabilité formulée sur la base de critères importés condamne à la non-viabilité des sociétés qui portent en elles leur propre viabilité". Avec la ruée des organisations internationales et associations après l’indépendance, on pourra toujours se demander si l’aide apportée par un Occident versatile n’introduira pas des pensées de dépendance qui conduiront effectivement à penser que le Timor Loro Sa’e n’est décidément pas un Etat viable...

Timor Loro Sa’e : la déstructuration d’un territoire
DURAND, Frédéric. PARIS : KARTHALA, LUSOTOPIE, 2001, P. 215-232
Après 450 ans de présence portugaise, la conscience nationale est-timoraise s’affirme avec l’annonce de la mise en oeuvre d’un processus d’autodétermination. Frédéric DURAND exprime dans cet article les défis socio-économiques et territoriaux qui couvrent particulièrement les années 1960-2001 au Timor Loro Sa’e, et nous livre les enjeux de la construction d’une cohésion territoriale et sociale pour ce jeune pays.

"Petitesse" et "Pauvreté" des peuples : caution ou alibi des puissants et de ceux qui les servent : le cas du Timor-Oriental
DURAND, Frédéric. OUTRE MER, n°6, 2004, P. 245-255
Afin de dépasser une série de lieux communs sur la question du Timor oriental, ainsi que les discours aux teintes d’autosatisfaction des instances internationales, l’auteur interroge certaines idées reçues : la pertinence et les fondements du concept de "viabilité" pour les petits Etats ; la valeur et le sens de l’argument de "pauvreté" dans les discours internationaux ; la réalité de l’action de l’ONU et de la communauté mondiale, aussi bien politique que scientifique, dans le règlement de la question timoraise. Et l’auteur de conclure par une question qui, elle, restera à jamais sans réponse :" Que se serait-il passé si la crise asiatique avait eu lieu après le 11 septembre ? La résistance est-timoraise, consacrée depuis 1999 par de si nombreux prix internationaux, aurait-elle été reconnue ? ou aurait-elle, au contraire, encore allongé la liste des "mouvements terroristes internationaux" ?

Timor Lorosa’e : Pays au carrefour de l’Asie et du Pacifique : Un atlas géo-historique
DURAND, Frédéric. MARNE-LA-VALLEE, BANGKOK : PUMLV, IRASEC, 2002, 208 P.
Cartes, photographies, tableaux, bibliographie, chronologie détaillée.
Cet atlas s’est fixé pour objectif de réfléchir sur l’originalité de ce territoire et, en mobilisant les ressources documentaires statistiques et géographiques disponibles depuis l’époque coloniale, d’essayer d’expliquer comment des contraintes matérielles et des enjeux locaux, régionaux ou mondiaux ont pu jouer et continuent d’influer sur le destin timorais.

Catholicisme et protestantisme dans l’île de Timor : 1556-2003 : Construction d’une identité chrétienne et engagement politique contemporain
DURAND, Frédéric. TOULOUSE, BANGKOK : ARKUIRIS, IRASEC, 2004, 240 P.
Le catholicisme fut introduit au Timor dès les années 1550 par les dominicains portugais, suivis un siècle plus tard pas des protestants hollandais. Ces religions sont restées minoritaires jusqu’au milieu du 20e sciècle, avant de devenir en quelques décennies un élément majeur de l’identité locale. Timor ouest a été le théâtre de mouvements de renouveau chrétien, dont le plus important en 1965 aurait aboutit selon des témoins à la réalisation de tous les miracles décrits dans le Nouveau Testament. Maintenant, avec l’indépendance du Timor Leste, les Eglises doivent s’interroger sur la place du christianisme dans les sociétés timoraises d’aujourd’hui et de demain.

Timor-Oriental : Naissance d’une nation
DE SENA, Luiz. DEVELOPPEMENT ET CIVILISATIONS, n°278, 1999/11, P. 1-6
Cet article a pour objectif de décrire comment le Timor-Oriental accédant à l’indépendance, doit construire une nation timoraise. Pour ce faire, les premiers paragraphes explicitent les origines de ce pays, puis comment l’identité timoraise s’est forgée au fil des occupations et des luttes. L’article se concentre par la suite sur la situation actuelle du Timor Leste, les enjeux de son développement et le rôle des acteurs qui y concourent.

Timor-Oriental : Non assistance à peuple en danger
MESSAGER, Alexandre. PARIS : L’HARMATTAN, 2000, 222 P.
Dans ce livre Alexandre Messager (pseudonyme) démontre que la tragédie du Timor-Oriental, dénoncée par le Congrès juif américain comme "le plus grand génocide de cette moitié de siècle après la Shoah", marque incontestablement les errements de la politique internationale, les dysfonctions et très claires limites des Nations Unies, voire la flagrante complicité de l’Occident avec l’Indonésie : " Plus que dans n’importe quelle autre tragédie de ce siècle, les donneurs de leçons aujourd’hui été les complices d’autrefois...". L’auteur établit un parallèle entre le "bourbier timorais" comme l’ont dénommé les autorités indonésiennes, et la guerre du Vietnam : " Les militaires indonésiens pensaient qu’ils soumettraient le peuple timorais en quelques semaines. Vingt-quatre ans plus tard, ils sont obligés d’accepter ce qu’ils n’avaient jamais imaginé, se retirer."

East Timor : a bibliography
BERLIE, Jean A. PARIS : LES INDES SAVANTES, 2001, 225 P.
Cartes, photographies, postface sur les élections au Timor.
Cet ouvrage dédié en première page au peuple timorais est une bibliographie qui répertorie plus de sept cent références de documents de tout type concernant le Timor Leste. Ces documents aussi bien de langue anglaise, allemande, portugaise, française ou autres sont classés en douze catégories : bibliographies ; documents non publiés et thèses ; dictionnaires et vocabulaires ; journaux, périodiques et bulletins d’informations ; généralités et carnets de voyages ; histoire ; économie et agriculture ; ethnologie, folklore, ethnolinguistique et ethnobiologie ; religion ; lois et régulations gouvernementales ; politiques et affaires militaires ; affaires régionales ; archives.

Le Timor oriental fait face à son histoire : le travail de la Commission d’accueil, de vérité et de réconciliation
SCHLICHER, Monika, AACHEN : DR. OTMAR OEHRING, n°25, 2005, 92 P.
Cette étude retrace la tâche de la Commission d’Accueil, Vérité et Réconciliation (CARV) à savoir : enquêter sur les crimes contre les droits humains perpétrés par l’armée indonésienne durant l’occupation, et mettre en oeuvre une réconciliation durable. Il y est décrit le chemin ardu qu’est pour le Timor Leste l’examen de son passé, et le montre en lien avec les procédures juridictionnelles.
D’un nationalisme à l’autre : la naissance de la République démocratique de Timor

Leste face à l’émergence de l’Indonésie
REDON, Marie. MATERIAUX POUR L’HISTOIRE DE NOTRE TEMPS, n°88, 2007/10, P. 60-68
Cet article décrit la confrontation du nationalisme indonésien à l’époque de Suharto avec le peuple du Timor oriental, et la construction d’une identité nationale timoraise en réaction à l’occupation violente et aux tentatives d’assimilation du régime de Suharto. En conclusion le texte s’interroge sur l’indépendance du Timor Leste qui émerge à l’heure de la mondialisation qui a semble t’il pour corollaire "une logique accrue de compartimentage des peuples et des territoires. L’émergence de Timor Leste peut ainsi apparaître à la croisée des puissants phénomènes connexes que recouvrent le terme même de régionalisation : d’une part, la tendance à l’accroissement des échanges au sein de vastes espaces régionaux à petite échelle et d’autre part l’affirmation croissante d’identités qui aspirent à déboucher sur un plus grand contrôle local des enjeux locaux à grande échelle."

Les élections présidentielles de 2007 à Timor Leste : Recherche de changement et de sortie de crise dans un rééquilibrage politique
CABASSET, Catherine ; DURAND, Frédéric. ECHOGEO, 2007, 9 P.
En avril-mai 2007 des élections présidentielles se sont tenues au Timor Leste. Ce pays, indépendant depuis mai 2002, a connu une série de crises au cours des dernières années, qui a abouti à une remise en question du rôle dominant du Fretilin, le parti historique de la lutte contre l’invasion indonésienne et pour l’indépendance, au pouvoir depuis 2002. José Ramos Horta, ancien Premier ministre, co-lauréat du Prix Nobel de la Paix, a finalement été élu avec 69 pour cent des suffrages. Le choix du peuple timorais traduit la volonté d’un changement dans une certaine continuité. La mission majeure du nouveau président sera de chercher un consensus permettant de dépasser les clivages régionaux et de répondre aux attentes d’amélioration du niveau de vie des habitants.

Timor Oriental : le combat pour la paix et la réconciliation
MCGIBSON, Rodd ; BLAIKER, Roland. CULTURES ET CONFLITS, n°41, 2001/01, P. 15-46
Depuis l’indépendance du Timor Leste, le combat pour la paix sort de l’héroïsme pour s’installer dans un processus de quotidienneté. Pour qu’une paix durable s’établisse afin de poser les bases de ce pays qui se construit, trois enjeux paraissent déterminants : le dialogue national, la mise en place d’institutions démocratiques et les relations avec l’Indonésie. Les auteurs étudierons tour à tour l’état des lieux et les enjeux de ces trois domaines, pour finir par une mise en garde : apprécier la complexité du cas timorais et ne pas proposer des principes universalistes de pacification qui seraient l’imposition d’une pensée extérieure.

Naissance réussie d’un Etat au Timor
BOURRIER, Any. LE MONDE DIPLOMATIQUE, 2002/06, 5 P.
La transition démocratique au Timor-Oriental a été menée à son terme. Un nouvel Etat indépendant et démocratique est né le 20 mai 2002. A Dili, la capitale, un Parlement, où siègent les représentants de douze des seize nouveaux partis politiques timorais, est en place depuis l’élection législative d’août 2001. Un président - doté de pouvoirs certes limités - a été élu démocratiquement ; une Constitution a été élaborée ; l’Assemblée constituante a opté pour un régime semi-présidentiel et un gouvernement, issu du parti majoritaire à l’Assemblée, le Fretilin. Cet article retrace la naissance de l’Etat de Timor Leste et le rôle des Nations Unies dans cet accomplissement.

Lourdes séquelles au Timor-Oriental
PARINGAUX, Roland-Pierre. LE MONDE DIPLOMATIQUE, 2000/05, 10 P.
Au sortir de l’occupation indonésienne, le Timor Leste est un pays dévasté que les pouvoirs locaux et l’Autorité provisoire des Nations unies au Timor-Est (Untaet) tentent de remettre sur pied. L’auteur dresse un bilan des dégâts et des actions entreprises par les organisations internationales et ONG avec les pouvoirs locaux pour que Timor Leste accède véritablement à l’indépendance nationale.

Timor-Oriental : Si peu de changements depuis l’indépendance
PANDAYA YEMRIS FOINTUNA. COURRIER INTERNATIONAL, n°983, 2009/09, 1 P.
Pauvre, le Timor Leste demeure dépendant des aides étrangères pour sa survie. La moitié de la population vit avec moins de 1 dollar par jour. L’ électricité et l’eau potable ne se trouvent pas dans la majorité des zones rurales. La plupart des infrastructures sont dans un état déplorable. Pour expliquer cette situation certains opposants au gouvernement accusent les dirigeants de corruption, d’autres la lenteur des pouvoirs publics à élaborer un plan visant à transformer l’économie de subsistance en une économie réellement axée sur le développement et la croissance...

Timor-Oriental : l’ONU prend son temps
LEMOINE, Maurice. LE MONDE DIPLOMATIQUE, 1999/09, 2 P.
Alors que le Timor-Oriental est sous occupation indonésienne (non véritablement reconnue comme telle par le reste de la communauté internationale), l’ONU a approuvé (22 décembre 1975 et 22 avril 1976) deux résolutions sur le retrait des troupes indonésiennes et " le droit inaliénable du peuple du Timor-Oriental à l’autodétermination et à l’indépendance ". En juin 1998, M. Habibie, successeur de Suharto, qui a besoin de l’aide internationale pour alléger les dégâts provoqués par la crise économique, se dit prêt à accorder au Timor-Oriental un " statut spécial ". Qu’il soit sincère ou simplement opportuniste, le projet du président Habibie heurte de plein fouet le sentiment et les intérêts d’une armée qu’à l’évidence il ne contrôle pas, comme l’ont démontré les violences suivant les résultats du référendum. Les victimes s’accumulent, les exactions se multiplient...l’ONU se montrera-t-elle enfin capable de faire respecter ses décisions ?

Les trois pôles de la résistance timoraise
DESMILLE, Sylvain. LE MONDE DIPLOMATIQUE, 1999/10, 5 P.
A travers trois grandes figures de la résistance timoraise, que sont Xanana Gusmao, José Ramos Horta, et Monseigneur Belo, l’auteur va décrire la résistance timoraise qui n’est pas monolithique en la découpant en trois pôles majeurs : le Front révolutionnaire pour l’indépendance du Timor (Fretelin), d’inspiration marxiste, teinté de maoïsme, regroupant une grande partie du peuple maubère, originaire de l’île ; les expatriés plus occidentalisés et leurs actions vers la communauté internationale ; et enfin l’Eglise qui est une actrice de la résistance très populaire auprès de la population timoraise.

Timor Oriental, l’horreur et l’amnésie
CHOMSKY, Noam. LE MONDE DIPLOMATIQUE, 1999/10, 6 P.
Dans cet article l’auteur explique le soutien et la complicité des pays de l’Occident (et plus particulièrement des Etats-Unis) au régime indonésien pendant la très violente occupation du Timor oriental. "L’horreur et la honte sont d’autant plus fortes que, d’évidence, la " communauté internationale " aurait pu facilement mettre un terme, depuis longtemps, aux crimes commis. En décembre 1975, l’Indonésie a envahi ce territoire. Elle l’a fait avec la complicité diplomatique des Etats-Unis et aussi avec leurs armes - utilisées illégalement, mais avec une autorisation secrète de Washington ; certaines parvenaient même sur place en dépit d’un " embargo " officiel". Cette position ne se comprend que dans le cadre des relations américano-indonésiennes de l’après-guerre, dans un contexte de Guerre Froide. Les ressources de l’archipel et son emplacement stratégique expliquent les tentatives américaines, il y a quarante ans de cela, de rapprochement pour venir à bout d’une politique jugée trop indépendante."D’où le soutien au régime d’assassins et de tortionnaires issu du coup d’Etat de 1965".