Généralités
« Dans les règles » : fiscalité, confiance et considération dans les campagnes agricoles du Nigeria
Olivier OWEN in POLITIQUE AFRICAINE (N° 151 03/2018)
Cet article analyse les effets des réformes fiscales sur l’économie des zones rurales et des petits centres urbains de l’État de Benue, au Nigeria, et interroge la signification sociopolitique des tentatives gouvernementales de restructurer les recettes publiques. L’auteur montre que les réactions populaires face à ces réformes fiscales sont traversées par la volonté d’obtenir une reconnaissance de l’État, et que la légitimité accordée à ce dernier s’enracine dans les mémoires collectives et l’histoire de cette région. Cette étude amène à réfléchir aux rapports que des populations entretiennent avec des politiques qui, au Nigeria, s’attachent à réduire la dépendance à l’égard du pétrole.
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Instruments of Pain (IV) : The Food Crisis in North East Nigeria = Instrument de douleur (IV) : la crise alimentaire au Nord Est du Nigeria
ICG (International crisis group), Briefing Afrique N°126, 2017/05
Cette analyse fait le point sur la situation au nord-est du Nigeria où la crise humanitaire ne fait qu’empirer avec près de 5 millions de personnes en état d’insécurité alimentaire sévère (et 8,5 millions de personnes dans toute la région du bassin du Lac Tchad). L’auteur revient sur les causes de cette crise enracinée dans le conflit avec le groupe Boko Haram commencé en 2010 et qui a provoqué, entres autres, de très nombreux déplacements de population et d’importantes destructions d’infrastructures économiques dans la région. La réponse du gouvernement nigérian, et de la communauté internationale, n’a pas aidé à améliorer la situation. Ce rapport montre également les conséquences dramatiques que pourrait avoir un échec de la réponse humanitaire et, encourage le gouvernement nigérian à résoudre ce conflit par la négociation.
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Impacts contrastés de la crise sécuritaire sur les situations foncières dans la région du lac Tchad : Projet RESILAC : Cameroun, Niger, Nigeria, Tchad
RAIMOND, Christine, INSUCO (2020/07)
Réalisée dans le cadre du projet RESILAC (Redressement Économique et Social Inclusif du Lac Tchad), cette étude analyse l’impact de la crise sécuritaire sur les dynamiques foncières dans la région du lac Tchad (Tchad, Niger, Nigeria, Cameroun), afin de préciser les cadres, les situations foncières locales et les impacts de la crise sécuritaire en fonction de la proximité à l’épicentre de la crise.
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Bassin du Lac Tchad : Soutenir la cohésion sociale par l’appui aux mécanismes endogènes de prévention, médiation et résolution de conflits ? : Etude régionale de recherche
BACHÉ, Johanna - GROUPE URD, 2020/10
Les mécanismes endogènes de prévention, médiation et résolution de conflits dans les pays du bassin du lac Tchad font l’objet d’une attention particulière de la part des acteurs internationaux depuis ces dernières années. L’objectif de cette recherche, conduite dans le cadre du projet RESILAC (Redressement Économique et Social Inclusif du Lac Tchad), est de tenter d’apporter des clarifications et de préciser dans quelle mesure et pour quels objectifs l’aide peut soutenir ces mécanismes pour apaiser les sources de tensions et les conflits, et participer, dans une certaine mesure, du renforcement de la cohésion sociale à l’échelle communautaire. Pour cela, il s’est agi dans un premier temps de dresser un état des lieux des dynamiques de conflits actuelles dans les territoires de l’enquête, avant de cartographier dans un second temps les mécanismes endogènes (qu’ils relèvent de la justice traditionnelle ou de la justice moderne) à même de prévenir et de gérer les conflits en cours dans ces zones. Entre février et mars 2020, plus de soixante entretiens et groupes de discussion ont ainsi été conduits par une équipe de chercheurs pluridisciplinaire en capitale et sur neuf territoires de la région.
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Approche territoriale en contexte de crise : Levier pour le renforcement de la résilience ? : Rapport
FOIN, Thomas - GROUPE URD, 2022/04
Cette étude vise d’une part à définir l’approche territoriale du projet RESILAC (Redressement Économique et Social Inclusif du Lac Tchad) et ses modalités de mise œuvre et, d’autre part, à déterminer ses principaux effets à des échelles différenciées. De plus, cette recherche questionne plus largement la place et le rôle des territoires dans les sociétés du bassin du lac Tchad. Les territoires étant l’entrée et l’objet d’étude des approches territoriales, il est intéressant de comprendre les processus d’appropriation et de représentation de ces derniers.
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Pétrole et économie
Rencontre avec les pionniers de l’ "africapitalisme" : L’amour de la patrie et des affaires
PIOT, Olivier in LE MONDE DIPLOMATIQUE N°764 (2017/11)
Avec la croissance économique, des fortunes se sont constituées dans le secteur privé africain, notamment anglophone. Ce sont les réussites individuelles des acteurs du "black business" bâties essentiellement dans des niches de rentes économiques (mines, banques, télécommunications) sans investir dans les secteurs structurels et stratégiques. Ces nouveaux milliardaires prétendent réduire les abyssales inégalités sociales du continent par la philanthropie. On cite les cas du banquier nigérian Tony Elumelu et de l’ancien champion éthiopien d’athlétisme Haïlé Gébrésélassié devenu un riche homme d’affaires. En associant affaires et charité tous prêtent au capitalisme des vertus dont il n’a pas fait la démonstration ailleurs.
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Au bout du fleuve
PENDANX, Jean-Denis - FUTUROPOLIS, 2017
Bande dessinée : Kémi est un jeune Béninois, hanté par l’absence de son frère jumeau, Yao, disparu sans plus donner de nouvelles après une brouille familiale dont Kémi se sent responsable. Rongé par la culpabilité d’avoir perdu la moitié de son âme, selon le rite vodun, Kémi se lance à la recherche de Yao, à travers le Bénin et le Nigeria jusqu’au delta du Niger, où il retrouve son frère jumeau au milieu des eaux polluées par les grandes entreprises pétrolières. Sur fond de réalité sociale, mêlé de croyances animistes, la quête de Kémi aborde les questions d’identité culturelle et d’environnement.
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Zone de libre-échange continentale africaine : quel panafricanisme ?
NANGA, Jean in INPRECOR N°655-656 (septembre-octobre 2018)
Cinq ans après avoir célébré le demi-siècle d’existence de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA)/Union africaine (UA), 44 des 55 États membres de l’UA ont signé à Kigali le 21 mars 2018 l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) qui devra être ratifié par 22 États d’ici début 2019 ; une étape majeure selon l’objectif de l’UA, dans le processus d’intégration africaine, devant aboutir à la Communauté économique africaine (CEA). Certains pays, à l’instar du Nigeria, craignent la concurrence face aux transnationales. Ce processus prétendu panafricaniste enraciné dans la néo libéralisation de la mondialisation capitaliste n’a rien à voir avec l’idéal panafricaniste d’émancipation des peuples africains.
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Fed up with the fumes : Assez des fumées
SIMIRE, Michael in NEW INTERNATIONALIST N°525 (mai-juin 2020)
La pollution de l’air au Nigeria a un impact sur la santé et les conditions de vie des populations. La production de pétrole est l’une des industries les plus polluantes dans la région de Bojo (delta du Niger), en raison des émanations de gaz des raffineries illégales, des installations pétrochimiques et autres installations industrielles non contrôlées. Le Nigeria, qualifié de géant de l’Afrique avec une population d’environ 200 millions d’habitant·es, se situe au 4e rang mondial du taux de mortalité causé par la pollution atmosphérique. Cette pollution est exponentielle à Lagos, à cause de l’accroissement de la population et du développement industriel aggravé par la faiblesse des pouvoirs publics. La mauvaise gestion des déchets industriels et des fumées provenant des générateurs constitue la source majeure de la pollution de l’air, sans aucune perspective d’amélioration.
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Cut and run = Partir sans payer
HENSHAW, Ken in NEW INTERNATIONALIST N°537 (mai-juin 2022)
"Polluer sans payer". Les deux supermajors pétrolières Shell et ExxonMobil ont tiré le maximum de profit dans le delta du Niger et plient bagage, laissant derrière elles le terrain dévasté par la pollution liée à l’extractivisme du pétrole brut et du gaz pendant plus de cinquante ans. Pour les populations de la région, ce départ est cause de perplexité et d’incertitude face à la crainte qu’après avoir subi les impacts dévastateurs de l’extraction pétrolière pendant des années elles ne voient pas aboutir leur recours en justice environnementale. Par ailleurs, l’extraction du pétrole et du gaz dans le delta du Niger a représenté une part importante des revenus du Nigeria pendant des décennies, ce qui a engendré une dépendance financière et exposé l’économie nationale à une intense volatilité.
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La résistance contre les plantations industrielles de palmiers à huile en Afrique occidentale et centrale
in MOUVEMENT MONDIAL POUR LES FORÊTS TROPICALES N°254 (janvier-février 2021)
Depuis de nombreuses décennies, les communautés d’Afrique occidentale et centrale sont confrontées à l’empiétement des plantations industrielles de palmiers à huile sur leurs terres communautaires. Avec la promesse mensongère de favoriser le développement et les emplois, les multinationales, soutenues par les gouvernements, ont obtenu des millions d’hectares de terres en concession pour des plantations industrielles de palmiers à huile. Les résultats de cette expansion ont été désastreux pour les communautés vivant dans et alentour. L’article présente quatre luttes communautaires : en République démocratique du Congo contre la multinationale PHC-Feronia, au Gabon contre Olam Company, au Cameroun contre Socapalm (qui appartient à Socfin) et au Nigeria contre Okomu Oil Palm Company (qui appartient également à Socfin).
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Au Nigeria, l’emprise du roi du ciment
SERVANT, Jean-Christophe in LE MONDE DIPLOMATIQUE N°830 (mai 2023)
Dans ce reportage au centre du Nigeria, le journaliste décrit l’empire économique du cimentier milliardaire Aliko Dangote dont la réussite fait rêver beaucoup de jeunes Africains. Bien que fêté dans le monde entier, y compris au château de Versailles, le magnat nigérian exploite des mines de charbon ultra-polluantes et ses usines de ciment sont parmi les plus grosses productrices de dioxyde de carbone. On le présente comme un philanthrope, mais il interdit les syndicats et emploient des travailleurs indiens sous-payés.
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Rapports en ligne sur le pétrole
Nigeria’s criminal crude : international option to combat the export of stolen oil = Pétrole brut criminel au Nigéria : Combat international contre l’exportation de pétrole volé
Chatam house (organisation basée à Londres), 2013.
Rapport en anglais sur les ventes illégales de pétrole par un réseau criminel organisé internationalement.
https://www.chathamhouse.org/sites/default/files/public/Research/Africa/0913pr_nigeriaoil_es.pdf
Le postcolonialisme
La promesse de l’Afrique : Chief M. K. O. Abiola et les réparations pour l’esclavage et le colonialisme, 1990-1993
BONACCI, Giulia in ESCLAVAGES & POST-ESCLAVAGES N°5 (2021)
Cet article étudie la dimension africaine du mouvement global pour les réparations et porte une attention particulière à l’engagement de Chief M. K. O. Abiola (1937-1998) qui a défendu l’idée que des réparations au titre de l’esclavage et du colonialisme devaient être accordées à l’Afrique et à ses diasporas. Son engagement a contribué à institutionnaliser la cause des réparations et à la placer dans l’agenda diplomatique international. En juin 1993, il sort victorieux des élections présidentielles au Nigéria, mais celles-ci sont annulées et, à la suite du coup d’État qui porte le général Sani Abacha au pouvoir, Abiola est emprisonné et la promesse de réparations se voit brisée. Cet article éclaire les enjeux politiques et idéologiques de la cause des réparations dans le contexte changeant du début des années 1990.
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Le dilemme de la relation militaire franco-africaine : Réinventer ou tourner la page ?
VIRCOULON, Thierry – Institut français des relations internationales (IFRI) fichier pdf (2024/11)
L’origine de la présence et de la coopération militaires en Afrique remonte au pacte tacite de la décolonisation de l’Afrique francophone. Cette coopération a permis la création des armées africaines des anciennes colonies et s’inscrivait dans le projet visant à éviter l’expansion du communisme et à maintenir l’influence de la France dans les pays nouvellement indépendants. En 2024, les raisons qui présidaient à la coopération militaire française en Afrique ont presque toutes disparu. Cette coopération ne se justifie plus que pour aider les gouvernements d’Afrique de l’Ouest à lutter contre l’expansion de la menace djihadiste. Au lieu de démilitariser la relation franco-africaine, le gouvernement français cherche à inventer un nouveau modèle de partenariat militaire qui est politiquement risqué et ne va pas mettre fin aux aspects les plus visibles et les plus critiqués de la relation militaire franco-africaine.
https://www.ifri.org/sites/default/files/2024-11/ifri_vircoulon_relation_militaire_franco_africaine_2024.pdf
Ce que la France perd en fermant ses bases militaires en Afrique
VIRCOULON, Thierry – Institut français des relations internationales (IFRI) – article en ligne (2025/01)
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé, le 31 décembre 2024, la fermeture de toutes les bases militaires étrangères, dans son pays, en 2025. Le même jour, son homologue de Côte d’Ivoire annonçait la rétrocession de la base militaire d’Abidjan à l’armée de de son pays. Ces annonces surviennent après le départ annoncé du Tchad, du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Le chercheur Thierry Vircoulon explique les conséquences de ces décisions pour la France.
https://www.ifri.org/fr/presse-contenus-repris-sur-le-site/ce-que-la-france-perd-en-fermant-ses-bases-militaires-en-afrique
Démocratie et politique
Extrémisme violent en Afrique : Perceptions des citoyens du Sahel, du Lac Tchad, de la Corne
BUCHANAN-CLARKE, Stephen ; LEKALAKE, Rorisang - Afrobaromètre, Synthèse de politique N°32 (2016/06)
Ce rapport d’Afrobaromètre donne un aperçu de l’impact de l’extrémisme violent sur les citoyens ordinaires en exposant leurs opinions, attitudes et préférences en termes de politique. L’analyse s’est concentrée sur six pays d’Afrique subsaharienne qui abritent certains des groupes les plus prolifiques du continent : Nigeria, Cameroun, Niger, Mali, Kenya, Ouganda. Fondées sur des sondages d’opinion, les enquêtes ont posé des questions liées à la sécurité dans plusieurs pays qui ont vécu ces dernières années un accroissement de l’extrémisme violent. Elles permettent également aux chercheurs d’identifier les zones et les populations au sein desquelles des facteurs peuvent favoriser l’extrémisme, comme la quasi-absence de cohésion sociale ou une grande méfiance envers l’État. Ce travail d’Afrobaromètre suggère que les opinions et les attitudes des citoyens pourraient influencer le développement des politiques face à l’extrémisme violent.
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Gouvernance des diversités : Enjeu de prévention de conflits en Afrique
DIOP, Alioune Colonel - L’HARMATTAN, 2018
De nombreux conflits inter-étatiques se déroulant sur le continent africain ont pour racine un problème de gestion des diversités, comme au Mali, au Nigeria, en Côte d’Ivoire, au Niger, au Sénégal ou au Soudan. Plus qu’une notion identitaire, la notion de diversité englobe les identités culturelles, ethniques, raciales, religieuses, le genre, l’appartenance géographique mais aussi le handicap. Dorénavant les politiques africains se doivent de faire de la gouvernance des diversités et non gérer la diversité, les populations souhaitant accéder au bien-être, à la sécurité, à la redevabilité et au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
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Conflits et violences dans le bassin du lac Tchad : Actes du XVII° colloque Méga-Tchad
Institut de Recherche pour le Développement (IRD), 2020
De Boko Haram à la guerre en Centrafrique, les insécurités constituent un facteur majeur de recomposition des sociétés dans le bassin du lac Tchad (Cameroun, Centrafrique, Niger, Nigeria, Tchad). Peu connus, difficiles d’accès, les espaces de conflits et de violences de cette région se prêtent difficilement aux analyses des chercheurs et des acteurs du développement. D’où l’intérêt des enquêtes de terrain longues et approfondies présentées dans cet ouvrage, qui permettent de proposer une lecture des conflits fondée sur l’étude des dynamiques locales et du vécu des populations, par le prisme de diverses disciplines des sciences humaines et sociales. Il montre la diversité des insécurités, de la violence ordinaire à la guerre, leur profondeur historique, ainsi que les enjeux économiques et politiques qui les sous-tendent. L’ouvrage présente également la question de la lutte contre les insécurités, qu’elle relève du militaire, du politique ou du développement. (résumé de l’éditeur)
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Culture et éducation
États réformateurs et éducation arabo-islamique en Afrique. Vers un compromis historique ? : Introduction thématique
DIA, Hamidou ; HUGON, Clothilde ; D’AIGLEPIERRE, Rohen in AFRIQUE CONTEMPORAINE N°257 (2016)
Ce dossier décrit les initiatives prises pour (re)construire et transformer l’éducation arabo-islamique en Afrique, en particulier depuis les années 2000. Il interroge la capacité des États post-coloniaux, tels que le Nigeria, à concevoir et à mettre en œuvre des réformes pour proposer à leurs sociétés des systèmes éducatifs venus du dehors, mais qui ont fini par trouver un ancrage local profond. D’une part, il s’agit de l’institution scolaire portée par des élites inspirées par les écoles occidentales ; d’autre part des modèles éducatifs pensés et diffusés par différents courants de l’islam.
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"Nous voulons les professeurs de hadiths !" : "Almajirai", éducation islamique "moderne" et exclusion dans la nord du Nigeria
HOECHNER, Hannah in AFRIQUE CONTEMPORAINE N°257 (2016)
Aujourd’hui, dans le nord du Nigeria, se multiplient des écoles coraniques dites "modernes", vecteurs des idéologies islamiques réformatrices. Leur présence perturbent profondément l’enseignement des oulémas traditionnels. L’engouement pour cette nouvelle éducation islamique suscite un sentiment d’exclusion chez les jeunes qui n’y ont pas accès.
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Nous sommes tous des féministes : suivi des Marieuses
NGOZIE ADICHIE, Chimamanda - FOLIO, 2016/11
L’autrice est nigériane. Dans cette intervention où elle revient sur des événements de sa vie, elle demande que nous commencions à rêver et prévoir un monde différent, plus juste d’hommes et de femmes plus heureux et qui sont plus eux-mêmes. Et que si tout le monde désire l’égalité des êtres humains, alors nous sommes tous des féministes. La nouvelle ’Les Marieuses’ traite des mariages arrangés au Nigeria. Nous suivons Chinaza, unie par sa famille à un nigérien immigré aux États-Unis pour devenir docteur. Elle découvre son nouvel époux, son quotidien, et les nouvelles règles qu’il lui impose pour s’intégrer à ce nouveau monde : changement de nom en Agatha, ne parler qu’en anglais, cuisiner de la nourriture "américaine".
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Romance nigériane
GORDON, Glenna in Revue XXI N°37 (hiver 2017)
À Kano, grande ville au nord du Nigeria, des romancières se sont lancées dans la littérature et écrivent des "littattafan soyaya" (romans romantiques) qu’elles vendent sur les marchés aux femmes en quête de romans à l’eau de rose et d’évasion. Les romancières nigérianes imaginent des histoires de conflits entre épouses dans les couples polygames, majoritaires au Nigeria, et racontent les vicissitudes de la vie des femmes, encadrées au quotidien par les officiers de la Hisba (police de la morale islamique). Les auteures les plus célèbres inscrivent leur numéro de téléphone portable au dos de leurs ouvrages, afin d’être contactées par leurs lectrices, qui demandent conseil pour une relation amoureuse, un mariage ou un divorce.
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Né un mardi
JOHN, Elnathan - MÉTAILIÉ, 2018
Dantala, un enfant nigérian sans famille, grandit dans un monde chaotique et violent, avant de trouver refuge auprès d’un imam salafiste. Il apprend l’anglais, l’amour, la liberté de pensée et découvre ses propres contradictions. C’est un roman d’apprentissage d’un garçon plein de vitalité malgré les épreuves.
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Rencontre avec Chmamanda Ngoziadichie : Conteuse engagée et universelle
ADICHIE, Chimamanda Ngozi in FEMMES ICI ET AILLEURS N°25 (mai-juin 2018)
Le dernier ouvrage de la romancière et écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, "Chère Ijeawele : un manifeste pour une éducation féministe" est un remarquable guide pratique pour une éducation égalitaire des enfants. Rencontre avec cette femme engagée lors de sa venue à Paris en janvier 2018.
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L’audiovisuel africain et le capitalisme global
JEDLOWSKI, Allessandro in POLITIQUE AFRICAINE N°153 (2019/01)
Ce dossier analyse les transformations récentes et de grande envergure de la production audiovisuelle en Afrique. Engendrées par l’impact du néolibéralisme, elles touchent l’économie et les politiques de production et de la distribution en Afrique. Il interroge aussi sur les cadres théoriques et méthodologiques que nous pouvons mobiliser pour les étudier. Ces réflexions sont conduites à partir d’études de cas en Côte d’Ivoire et au Nigeria et de débats plus transversaux concernant le continent africain.
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Les évolutions récentes du cinéma nigérian : Nollywood en débat
HAYNES, Jonathan ; ADESOKAN, Gabrielle ; ADEJUNMOBI, Moradewun ; JEDLOWSKI, Allessandro in POLITIQUE AFRICAINE N°153 (2019/01)
L’industrie cinématographique nigériane connue sous le nom de Nollywood, est considérée comme l’une des plus productives du monde. Trois chercheurs échangent sur la compréhension et les impacts sociaux et culturels de ce phénomène.
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Système D, marginalisation et émancipation dans le cinéma nigérian : arts de "faire avec" une accumulation d’intermédiaires
BATARD, Anouk in POLITIQUE AFRICAINE N°153 (2019/01)
Cet article analyse les stratégies déployées par un jeune précaire au Nigeria pour produire un premier film : "King of Shitta" (2012), aspirant à un cinéma alternatif reconnu à l’international. Ce jeune cinéaste a utilisé son capital social et les ressources locales pour palier son manque de capital financier, sans parvenir à imposer son œuvre au plan international.
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Le silence du Juju : Itinéraire d’une Nigériane, de la prostitution à l’émancipation
PENNA, Armandine, Scénariste ; MOREL, Diane, Illustrateur - FAUBOURG, 2024
Ce roman graphique, basé sur des faits réels, raconte l’histoire de Faith qui a été aveuglée par les promesses de richesse facile. Elle a juré de travailler dur pour rembourser le voyage de son Nigeria natal vers l’Europe. Mais elle n’imaginait pas la violence de ce qui l’attendait. Liée par un pacte devant les esprits, elle se retrouve prisonnière d’une filière de prostitution. Résiliente et lumineuse malgré tout, Faith trouve la force de sortir du silence et de s’affranchir des réseaux de traite. Sur les trottoirs de Nantes, elle saisit les mains qui se tendent pour avancer vers sa libération.
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Société
Nigeria sex trafficking of women : EASO country of origin information report = Trafic sexuel des femmes nigérianes : EASO rapport d’information pays d’origine
Union européenne, Bruxelles, 2015
Ce rapport établit les cartes de la traite des femmes au Nigeria, la taille et la portée du phénomène, les régions de recrutement pour la traite vers l’Europe, les profils des femmes victimes de la traite, le niveau de la lutte de l’État et la sensibilisation des femmes au phénomène. Le rapport se penche ensuite sur la structure et la taille des réseaux de trafiquants nigérians, le rôle des "madames" au sein de ces réseaux, les moyens de recrutement, le système de la dette, le rôle des parents de la femme et l’utilisation de "juju" dans le trafic. Le rapport décrit le voyage vers l’Europe des femmes victimes de la traite et l’accueil des victimes de la traite rapatriées au Nigeria (assistance, protection et réinsertion, attitudes discriminantes, attentes des victimes, délocalisations).
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Mission terrain : Coordinateur logistique avec MSF France à Port-Harcourt, Nigéria
MICHEL, Alexandre . - BIOFORCE, 2018/11
Ce rapport revient sur la mission d’’un logisticien en formation à l’institut Bioforce, parti avec Médecins sans Frontières (MSF) France en tant que logisticien manager, à Port-Harcourt, au Nigéria. MSF France est présent à Port-Harcourt depuis 2005 et s’occupe des traumas dus aux conflits et aux blessures liées aux violences sexuelles.
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Mobilités de classe
GRYSOLE, Amélie ; BONNET, Doris in POLITIQUE AFRICAINE N°159 (juillet-septembre 2020)
Ce dossier a été inspiré par le renouveau des études de classes sociales en sociologie générale et par la place qu’a prise ce paradigme dans les études africaines, notamment autour du débat sur l’émergence des classes moyennes en Afrique. Plusieurs disciplines (l’anthropologie, la sociologie, l’histoire, la philosophie, la science politique et la géographie) proposent une approche ethnographique sur cette question. Les articles portent sur diverses positions sociales relatives à l’espace de départ et concernent plusieurs migrations internationales depuis (et vers) l’Afrique : entre la Mauritanie, le Sénégal et les États-Unis, le Nigeria et l’Europe, le Sénégal et la France, les Comores et la France, le Mali et les États-Unis, le Yémen et Djibouti.
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L’internationale réactionnaire : Expansion de l’évangélisme
BELKAÏD-ELLYAS, Akram ; OUALALOU, Lamia in LE MONDE DIPLOMATIQUE N°798 (2020/09)
Ce dossier décrit l’expansion de l’église protestante évangélique à travers le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce courant, financé par les États-Unis, a d’abord prospéré sur le terrain de l’anticommunisme. Aujourd’hui son succès s’appuie sur un prosélytisme efficace et sur le recul des idéologies porteuses d’espoirs plus terrestres. Avec plus de 660 millions d’adeptes et des antennes dans la quasi-totalité des pays, les évangéliques constituent l’une des forces les plus puissantes et les mieux structurées de la planète, au service des régimes autoritaires, comme le montrent l’exemple nigérian.
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"La prostitution, ça ne tue pas ! " Projets d’ascension sociale familiale dans le contexte de la traite sexuelle (Nigeria-Europe)
APARD, Elodie ; DIAGBOYA, Precious ; SIMONI, Vanessa in POLITIQUE AFRICAINE N°159 (juillet-septembre 2020)
Dans les grandes villes européennes, la majorité des prostituées africaines viennent du sud du Nigeria. Malgré le jugement moral et la stigmatisation dont elles souffrent dans leur pays d’origine, l’envoi d’une jeune fille en Europe pour se prostituer est une opportunité économique pour les familles pauvres. La traite sexuelle est organisée par les "Madames", anciennes prostituées devenues proxénètes. Elles représentent le modèle d’ascension sociale dont rêvent les familles. La prostitution vue comme un projet migratoire familial permet d’éclairer le rôle joué par les parents dans ce trafic d’êtres humains.
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Au Nigeria, le rêve à n’importe quel prix
IKUTEYIJO, Lanre in LE COURRIER DE L’UNESCO S.N. (octobre-décembre 2021)
Les jeunes Nigérian·es, qui voient la migration comme une stratégie de survie pour échapper à la pauvreté, constituent l’une des populations migrantes les plus importantes vers l’Europe. Le chômage, l’absence de perspective, le pouvoir d’attraction d’un Occident idéalisé et la méconnaissance des dangers de l’émigration illégale expliquent cet exode massif. Selon l’étude réalisée par l’auteur auprès des jeunes âgé·es de 15 à 35 ans, dans quatre grandes villes nigérianes (Lagos, Ibadan, Ilé-Ifè et Benin City), choisies pour leur spécificité en matière d’émigration irrégulière, la plupart de ces jeunes ignorent les procédures européennes d’immigration officielle et plus de la moitié d’entre elleux ne possèdent pas de passeport valide, ce qui les contraint à émigrer illégalement et à être à la merci des trafiquants d’êtres humains et des passeurs.
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La prise en charge des troubles psychiques dans le Bassin du Lac Tchad : Étude régionale
CHATOT, Florence - GROUPE URD, 2022/04
Ce travail vise à analyser des stratégies individuelles et des dynamiques collectives qui conditionnent la santé mentale et l’insertion socioéconomique des jeunes dans le bassin du lac Tchad. L’étude s’appuie sur des analyses transfrontalières et régionales tout en considérant les problématiques spécifiques à chaque pays de la zone : Tchad, Cameroun, Niger, Nigeria. Les objectifs spécifiques sont les suivants : dresser un état des lieux et des connaissances des dispositifs de santé mentale dans les quatre pays ; identifier la nature des troubles mentaux émergents et le profil des personnes présentant des symptômes de détresse psychologique ; comprendre les mécanismes endogènes de prise en charge des troubles mentaux et des traumatismes ; rendre compte des perceptions collectives que les populations entretiennent vis-à-vis du traumatisme en général, et des personnes atteintes de symptômes post-traumatiques en particulier ; analyser le lien entre santé mentale et insertion socioéconomique des jeunes en contexte de crise.
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Les villes intelligentes : Les "smart cities" permettent-elles véritablement de résoudre les problèmes urbains ?
SCHIAEFIJ, Samuel in UN SEUL MONDE N°2/2022 (2022/06)
Selon l’ONU, 68 % de la population mondiale vivra en ville d’ici 2050. Cette progression concerne principalement l’Inde, la Chine et le Nigeria. Lagos attire chaque année 600 000 nouveaux habitant·es. La plupart des villes sont dépassées par cet afflux, avec pour conséquences le chômage, la pauvreté, les quartiers informels insalubres. Face aux énormes défis urbains, la réponse serait la "smart city" ou ville intelligente dont la définition reste floue.
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Nigeria : A bright future beckons = Nigeria : Un futur lumineux se dessine
JEGEDE, Samuel in PERSPECTIVES 01/08/2022
Maiduguri, dans l’État de Borno au Nigeria, est une ville qui accueille de nombreuses familles de réfugié·es au camp de Dalori. En 2014, Modu, 21 ans, et sa famille ont fui leur village soumis aux attaques terroristes de Boko Haram pour y trouver refuge. Ils ont été déplacés six fois et ont tenté un retour dans leur village à chaque fois, jusqu’à cette septième attaque des groupes armés qui les a obligés à retourner à Dalori. Modu est allé à l’école primaire et, comme d’autres jeunes réfugié·es nigérian·es, il suit des cours de rattrapage en littérature et en mathématiques ainsi qu’une formation professionnelle, dispensés par le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), avec le soutien de l’Union européenne et de l’UNICEF. Ce projet de coopération internationale a pour objectif de renforcer l’autonomisation des jeunes de 15 à 24 ans, qui n’ont pas eu accès à l’éducation en raison du conflit et des déplacements forcés.
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Mafia Africa : Les nouveaux gangsters du Nigeria à la conquête du monde
LEBUR, Célia ; TILOUINE, Joan - FLAMMARION, 2023
Cet ouvrage raconte l’enquête sur la criminalité organisée originaire des mégalopoles défavorisées du sud du Nigeria, et sur l’essor de ces groupes, appelés cults, sur tous les continents, de Tripoli à Palerme jusqu’au territoire français, notamment à Marseille. Associés aux mafias les plus puissantes, ces gangs se mêlent notamment à des affaires de prostitution, de drogue et de cyber-fraude.
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Youth Inclusion in the Lake Chad Basin : four key barriers = L’inclusion des jeunes dans le bassin du lac Tchad : quatre barrières majeures
ALOZIE, Modesta in HUMANITARIAN EXCHANGE MAGAZINE (HEM) 17/04/2023
Lors de la 3e Conférence de Niamey, au Niger, en janvier 2023, les gouvernements des pays africains ont montré l’importance d’inclure les jeunes dans les prises de décision pour améliorer l’efficacité des interventions humanitaires, d’aide au développement et de construction de la paix. C’est le cas dans le bassin du lac Tchad, qui fait face depuis plus de dix ans à des défis humanitaires et de développement, en raison du terrorisme exercé par Boko Haram et d’autres milices armées sur les populations, auquel s’ajoutent les catastrophes naturelles liées au changement climatique. Or les jeunes, qui représentent la majorité démographique de la région, sont diversement touché·es. Les jeunes hommes vivent dans une extrême pauvreté, ont un faible niveau d’éducation et sont sans emploi, ce qui augmente leur risque de sombrer dans la violence ou d’être recrutés par Boko Haram. Les jeunes filles sont touchées dans leur vie sociale (violence sexuelle et sexiste, viol, mariage forcé, grossesse précoce). L’intégration des jeunes dans les programmes d’aide vise donc à faciliter leur inclusion économique, politique et sociale, mais aussi à apporter des compétences nouvelles pour améliorer la qualité de la réponse humanitaire et surtout diminuer le risque de violence.
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Au Nigeria, contre-terrorisme et avortements forcés
FOUCHER, Vincent in THE CONVERSATION 26/04/2023
En décembre 2022, le média international Reuters a révélé l’existence d’un programme clandestin d’avortement mis en place par l’armée nigériane dans le Nord-Est du pays, épicentre de l’insurrection djihadiste Boko Haram. Depuis 2013, au moins 10 000 femmes enceintes à la suite d’unions volontaires ou forcées avec des djihadistes, puis libérées ou capturées par l’armée nigériane, auraient avorté (librement ou sous la contrainte) à leur retour dans les zones sous contrôle gouvernemental. Ces révélations –contestées par l’armée nigériane– ont à nouveau attiré l’attention internationale sur le conflit qui ravage depuis presque quinze ans le Nord-Est du pays. Deux autres enquêtes ont révélé des violations graves des droits humains commises par les militaires nigérians dans le cadre de la lutte contre les djihadistes. Malgré de nouveaux démentis officiels, ce type de violations ne surprend guère car il a déjà été documenté par Amnesty International et Human Rights Watch.
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Independent review of the humanitarian response to internal displacement = Revue indépendante de la réponse humanitaire au déplacement interne
Humanitarian Policy Group (HPG), HPG Report, 2024/03
Depuis que les Nations unies ont signalé pour la première fois la crise des déplacements internes en 1992, le nombre de personnes déplacées a triplé, passant de 24 millions à plus de 71 millions. Les prévisions actuelles annoncent que jusqu’à 200 millions de personnes seront déplacées à l’intérieur de leur propre pays d’ici 2050. Cette étude s’intéresse à la manière dont le système humanitaire répond aux déplacements internes. Les auteurs se sont appuyés sur six études de cas (Éthiopie, Nigeria, République démocratique du Congo, Mozambique, Honduras et Yémen) et ont consulté 1500 personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays.
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Agriculture et environnement
L’impact environnemental du camp de réfugiés de Minawao : L’impact environnemental de la crise migratoire à l’Extrême-Nord du Cameroun et la prise en compte de l’environnement par les acteurs humanitaires
BRANGEON, Samantha ; BOLIVARD, Emmanuel - GROUPE URD, 2017/06
Cette étude a été réalisée en mars 2017 dans le camp de réfugiés de Minawao à l’Extrême Nord du Cameroun. Minawao accueillait alors près 62 000 réfugiés qui ont fui le conflit causé par Boko Haram au Nigeria. Ce camp se situe dans une zone très aride où les impacts du changement climatique se font déjà ressentir (désertification, rareté des pluies, etc.) depuis quelques années. L’arrivée rapide et massive de réfugiés sur des espaces réduits tend à accentuer l’impact des populations sur l’environnement, du fait d’une gestion court-termiste de ces populations et infrastructures par les opérateurs humanitaires. Cette situation résulte en une pression accrue sur les matières premières et les écosystèmes alentours, et tend à générer des tensions avec les populations hôtes. Cette étude a donc eu pour double objectif : 1) d’identifier les pressions environnementales et sociales aux alentours des lieux d’installation, ainsi que leurs conséquences, et les éventuelles solutions, adaptées à chacun des contextes ; 2) de permettre d’atténuer ces tensions et d’intégrer les programmes de réponse dans une logique de soutenabilité et de durabilité.
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Relations entre agriculteurs et éleveurs : des tensions et fractures multi-causale
JACQUEMOT, Pierre ; LEFORT-RIEU, Claire ; HIGAZI, Adam ; MBA, Jean Emile ; SOUGNABÉ, Pabamé in AFRIQUE CONTEMPORAINE N°274 (2022)
Dans la région soudano-sahélienne (Cameroun, Nigeria, Soudan, Tchad), les relations entre agriculteurs sédentaires et éleveurs transhumants ou nomades sont de plus en plus tendues. Les causes de ces fractures et de ces violences sont complexes et leur analyse exige d’abandonner le thème classique de l’antagonisme cultivateurs/pasteurs. C’est pourquoi cinq thématiques sont abordées dans ce dossier. La première sur le moyen et le long terme est de deux ordres : la forte croissance démographique des populations africaines et la durée des saisons sèches diminuent la surface des terres disponibles. La seconde thématique est celle du partage du foncier et donc des ressources entre agriculteurs et éleveurs. La troisième thématique est celle de la violence d’ordre privé qui a pour origine la dégradation des cultures par empiétement des animaux ou les vols de bétail. Une quatrième thématique traite des politiques, modes de faire ou actions concrètes des gouvernements ou des pouvoirs locaux pour gérer la question de l’élevage pastoral et de son articulation avec les activités agricoles. La cinquième thématique met en avant la montée de l’insécurité politico-militaire dans la région.
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Resolving conflicts affecting pastoralists and farmers in rural Nigeria : main issues and best practices : Résoudre les conflits entre pasteurs et fermiers dans le Nigeria rural : principaux problèmes et meilleures pratiques
HIGAZI, Adam in AFRIQUE CONTEMPORAINE N°274, 2022
Au Nigeria, les conflits entre pasteurs et agriculteurs prennent différentes formes et nécessitent une pluralité de politiques et d’interventions pour les prévenir et les résoudre. Cet article esquisse les principales dimensions de ces conflits dans un pays qui connaît les plus violents en Afrique. Il existe cependant des exemples de coexistence pacifique et des variations importantes suivant les régions. Les questions abordées sont relatives au foncier, à la mobilité pastorale, aux acteurs de la sécurité, aux défis que rencontrent les jeunes pasteurs et aux capacités internes de dialogue.
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Le niébé, une alternative pour la souveraineté alimentaire des pays d’Afrique subsaharienne ?
AVARRE, Jean-Christophe ; LE QUÉRÉ, Antoine ; DIANGAR, Mouhamadou Moussa in THE CONVERSATION 10/05/2022 (10 mai 2022)
Le niébé est une légumineuse à graines originaire d’Afrique, aujourd’hui cultivée dans presque toutes les régions tropicales et subtropicales, en particulier dans les zones de savane arides à semi-arides en Afrique subsaharienne. Les principaux pays producteurs sont le Nigeria et le Niger, qui à eux deux représentent près de la moitié de la production mondiale. Cet aliment de base pourrait constituer un véritable rempart contre la malnutrition et la dépendance vis-à-vis des céréales d’importation comme le riz ou le blé ou de protéines animales, dont on mesure aujourd’hui, à la lumière du conflit russo-ukrainien, les vulnérabilités pour les populations subsahariennes.
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When climate change and conflict collide : the need for localisation amid Nigeria’s protracted crises = Quand changement climatique et conflit se conjuguent : besoin de localisation dans les crises prolongées au Nigeria
DURRANI, Zahra Khan ; BWALA, Meshach Dauda ; IBRAHIM, Sani Muhammed in HUMANITARIAN EXCHANGE MAGAZINE N°84 (2024/03)
Les déplacements internes au Nigeria augmentent à cause de la conjugaison de plusieurs facteurs (instabilité politique, conflits intercommunautaires pour les ressources, impacts du changement climatique). Les inondations dévastatrices de 2023 ont affecté près de trois millions de personnes à travers tout le pays, selon le Conseil norvégien pour les réfugiés, impliquant le déplacement de 1,4 millions de personnes, dont les terres agricoles ont été englouties par les eaux. Les communautés les plus touchées sont des agriculteurs et des pêcheurs, dont la sécurité alimentaire et les revenus dépendent de l’exploitation de ces territoires. Relogées dans une école primaire de Paiko, sous des tentes de fortune, les personnes qui ont accepté de témoigner refusent de rentrer chez elles, même si leurs maisons ont été complètement restaurées, tant elles craignent de nouvelles inondations.
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La Grande muraille verte, au service des milieux et sociétés rurales en zone sahélo-saharienne
DUPONNOIS, Robin ; CHEIK, Sougueh in IRD LE MAG’ (2023/04)
Les pays qui bordent le sud du Sahara, particulièrement vulnérables au changement climatique, ont décidé d’agir contre la désertification. L’initiative vient de dirigeants africains, les anciens présidents sénégalais et nigérian, Abdoulaye Wade et Olusegu Obasanjo, qui lancent en 2007 le projet de reboiser un cordon de 7 000 km de long et 15 km de large, de l’océan Atlantique à l’océan Indien. Projet hors norme pensé pour contenir les effets du changement climatique et lutter contre la dégradation des terres et la pauvreté en zone sahélo-saharienne, la Grande muraille verte est plus qu’une simple initiative de reforestation en bordure du désert. Elle mobilise scientifiques, ingénieur·es, services techniques des États, associations locales et organisations internationales pour préserver un environnement menacé et améliorer durablement la vie des populations rurales.
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Réduction des risques de catastrophe en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel : Examen des progrès accomplis
PETERS, Katie - OVERSEAS DEVELOPMENT INSTITUTE (ODI), 2022/10
Ce rapport évalue les progrès accomplis au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Nigeria, au Sénégal et au Tchad, ainsi qu’aux niveaux régional et continental, au regard de la matrice du Programme d’action de l’Union africaine pour la mise en œuvre du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030 en Afrique.
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Boko Haram
Boko Haram : Histoire d’un islamisme sahélien
GUIBBAUD, Pauline - L’HARMATTAN, 2014
Cet ouvrage retrace l’histoire de la secte nigériane Boko Haram, née au début des années 2000, et qui pose aujourd’hui de graves problèmes sécuritaires et humanitaires au Nigeria et dans les pays voisins. Cette menace inquiète aux niveaux régional et international. L’introduction de l’ouvrage présente le Nigeria, son histoire générale et sa position aujourd’hui. Puis, la première partie se concentre sur Boko Haram, ses actions et les enjeux sécuritaires. Enfin, la dernière partie traite de l’internationalisation des problématiques posées par les groupes islamistes nigérians et de la position et la réaction de la communauté internationale.
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Boko Haram : Parti pour durer
KOUNGOU, Léon - L’HARMATTAN, 2016
Cet ouvrage montre le défi qui interpelle les forces armées nationales du Nigéria, du Niger, du Cameroun, du Tchad et, depuis peu, la Force Multinationale Mixte (FMM) impulsée par la Commission du Bassin du Lac Tchad, dans la lutte contre Boko Haram. La première partie saisit l’impulsion de Boko Haram. Les développements se focalisent sur la genèse, l’évolution et les affiliations idéologiques du mouvement. La deuxième partie scrute les modalités de lutte à l’échelle nationale et sous-régionale (Afrique). Les vulnérabilités des États et des obstacles d’une stratégie axée sur la mutualisation des moyens sont analysées. Des pistes de sortie des violences sont envisagées.
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Chronique d’un siège : Boko Haram dans le lac Tchad 2015-2016
SEIGNOBOS, Christian in AFRIQUE CONTEMPORAINE N°259 (2016)
Après une analyse de Boko Haram dans ses composantes sociales et religieuses, cet article présente les problèmes posés aux États riverains par le repli de ces groupes armés dans le bassin du lac Tchad. La réponse militaire du Nigeria, du Niger et du Tchad fait du lac l’épicentre de la violence armée et aggrave le désastre économique actuel.
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Chronique d’un siège (2) : Boko Haram dans ses sanctuaires des monts Mandara et du lac Tchad (2017)
SEIGNOBOS, Christian in AFRIQUE CONTEMPORAINE N°265 (2018)
Cette analyse porte sur les évènements de 2017 et interroge l’ancrage social des différentes factions de Boko Haram et de leurs chefs. On sait peu de choses de leur autorité sur des groupes mouvants de combattants qui se livrent à de multiples trafics sur la frontière camerounaise. Les données proviennent d’acteurs locaux, d’étudiants et de chercheurs, surtout nigériens et camerounais. La première partie de l’article rappelle l’évolution et le fonctionnement de Boko Haram avant son repliement sur ses sanctuaires des montagnes au Cameroun et dans le lac Tchad. La seconde partie fait le point sur la situation en 2017. Contrairement aux assertions des gouvernements, les bandes appelées Boko Haram sont toujours actives. Elles rencontrent le soutien de populations locales, lorsqu’il s’agit de lutter contre des migrants venant occuper les terres.
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Le dessous des cartes : Boko Haram après l’État islamique
Un film de MARQUEZY, Olivier- ARTE, 2017
Créé au Nigeria au début des années 2000, le groupe Boko Haram est toujours actif dans la région après la fin théorique de l’État islamique en Irak et en Syrie. Ses milices opèrent dans les montagnes à la frontière du Cameroun et dans le bassin du lac Tchad. Elles contribuent à l’existence d’une insécurité permanente dans cette région d’Afrique centrale.
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"Forcés à monter dans des camions comme des animaux" : Expulsions massives et abus par le Cameroun à l’encontre de réfugiés nigérians
Human rights watch (HWR), 2017/09
Dans un contexte de lutte contre Boko Haram et de crise humanitaire régionale, depuis le début de l’année 2015, des militaires camerounais ont torturé, agressé et exploité sexuellement des demandeurs d’asile nigérians dans des régions frontalières reculées et les ont empêchés d’entrer en contact avec l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Ils ont renvoyé, souvent avec violence, des dizaines de milliers d’entre eux vers le nord-est du Nigeria. Renvois groupés menés en toute illégalité, torture et autres formes de violences physiques à l’encontre des Nigérians, violences subies au Cameroun par les migrants se trouvant dans le seul camp officiel du pays pour réfugiés nigérians sont documentés dans ce rapport.
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Crise et développement : La région du Lac Tchad à l’épreuve de Boko Haram
MAGRIN, Géraud ; PEROUSE DE MONTCLOS, Marc-Antoine - AGENCE FRANÇAISE DE DEVELOPPEMENT (AFD), 2018/04
À partir de 2009, l’insécurité liée à l’insurrection du groupe Boko Haram et à sa répression s’est diffusée depuis le cœur du Borno nigérian vers tout le nord-est du pays puis vers les zones frontalières des pays voisins, Cameroun, Niger et Tchad. La crise a affecté progressivement toute la région du lac Tchad, région transfrontalière charnière, considérée comme un système. Ses composantes et leurs interactions environnementales, économiques et politiques sont appréhendées depuis une perspective diachronique avant, pendant et après le pic de violence. L’analyse débouche sur une réflexion prospective à 20 ans.
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Voyage au cœur de Boko Haram : Enquête sur le djihad en Afrique subsaharienne
ABBA, Seidik ; LAWALY DAN DANO, Mahamadou - L’HARMATTAN, 2019
"Après sa création en 2002, Boko Haram a basculé dans la violence armée en 2009. Depuis, cette secte est devenue le mouvement djihadiste le plus meurtrier au monde, avec près de 27 000 assassinats au Cameroun, Niger, Nigeria et Tchad. Cet ouvrage propose une plongée dans l’intimité de ce mouvement terroriste salafiste, en présentant les récits d’ex-combattants recueillis dans la ville de Goudoumaria, située à 1173 kilomètres au sud-est de Niamey, qui abrite le premier centre nigérien de déradicalisation, de formation professionnelle et de réinsertion sociale des déserteurs de Boko Haram". (D’après le résumé de l’éditeur).
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Scarcity in the Study of Boko Haram in Nigeria : Notes from the Field (2013-2016)
DELE-ADEDEJI, Ini in Materials & Fieldwork in African Studies N°2 (2021)
Depuis que les feux des projecteurs nationaux et internationaux ont été braqués sur Boko Haram en 2009, la secte nigériane attise la curiosité des milieux universitaires et non-académiques. En témoigne le flux continu d’écrits scientifiques, médiatiques et de vulgarisation consacrés à Boko Haram. Les accrochages entre les combattants de Boko Haram et les forces de sécurité nigérianes dans le nord-est du Nigéria en juillet 2009, qui ont conduit à l’exécution extrajudiciaire de Mohammed Yusuf, le chef de la secte, ont constitué une étape décisive dans le façonnage et la transformation de l’histoire du mouvement. Depuis, cette secte islamique radicale et marginale est devenue un mouvement insurgé. Dans les années qui ont suivi, de multiples récits ont émergé sur divers sujets relatifs à Boko Haram. Ils ont contribué à façonner l’opinion publique sur la base des données très limitées dont on dispose sur les activités de la secte.
En s’appuyant sur l’étude de travaux spécialisés et de données collectées sur le terrain, cet article soutient que la politique menée par le gouvernement et l’armée nigérians après juillet 2009 a conduit à une économie de la rareté des données sur Boko Haram. Cette pénurie, qui a un effet négatif sur la qualité des travaux produits sur la secte, ne peut être résolue que par la collecte, la production et l’utilisation de matériaux primaires issus du terrain.
https://shs.hal.science/halshs-03095874v1/document
Boko Haram et le mythe du « lac qui disparaissait »
FOUCHER, Vincent in AFRIQUE XXI 15/03/2023
L’article traite de la divergence entre les récits des scientifiques d’un côté, et ceux des décideurs politiques de l’autre quant à l’assèchement du lac Tchad. D’après les scientifiques la disparition du lac repose sur une série incomplète de données. Les décideurs politiques prônent le récit de la disparition du lac pour plusieurs raisons plausibles développées dans l’article. De plus, la crise de Boko Haram est souvent présentée comme une manifestation de la crise climatique mais il faudrait plutôt accorder la priorité à la complexité des dynamiques interconnectées qui sont au cœur même du conflit.
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