Le Mali : Une démocratie en panne de son développement ?

Bibliographie sur le Mali

, par CIIP

Histoire et politique

Quel Mali après la guerre ?
In : LE JOURNAL DU DEVELOPPEMENT, n°27, 2013/03/18, P. 3-6
http://www.lejournaldudeveloppement.com/...

Le Mauvais choix
HALIMI, Serge – In : LE MONDE DIPLOMATIQUE, N° 707, 02/2013, P.1.
C’est quand il est trop tard, parce qu’on n’a pas pris les bonnes décisions au bon moment, qu’on nous somme de choisir entre le mauvais et le pire…

Au Mali, l’inusable refrain de la guerre au terrorisme : une décennie d’errements stratégiques.
ZAJEC, Olivier – In : LE MONDE DIPLOMATIQUE, N° 707, 02/2013, P. 1-20.
Faute d’une vision stratégique, la France risque de s’enliser au Mali, dans de vastes zones désertiques propices à la guérilla.

Mali : un Etat à reconstruire
RAVIGNAN, Antoine de - In : ALTERNATIVES ECONOMIQUES, 01/03/2013, N° 322, 32-33. Encadré : "Nord Mali, une population très mélangée". Carte : "Mali : le déséquilibre Nord-Sud".
La situation au Mali est le résultat de longues années de déliquescence de l’Etat. L’Occident en est en partie responsable avec la cure d’austérité imposée par la Banque mondiale et le FMI qui a affaibli l’Etat. De plus, le Mali n’a jamais su intégrer ses populations du Nord (Arabes et Touaregs) en ne leur accordant pas une aide économique (notamment, lors des terribles sécheresses de 1973 et de 1984) et surtout en ne prenant pas des mesures de décentralisation. Le Mali est aussi gangréné par tous les trafics : cigarettes, drogues, armes... Le Nord sert de refuge à différents groupes islamistes étrangers qui renforcent le pouvoir de l’islam radical dans tout le pays.

Mali : intervention néocoloniale sous leadership français
 In : INPRECOR, Février 2013 (01/02/2013), N° 591, P. 3-15
Dossier comprenant :
* De l’intervention militaire de la France et de ses alliés (Réseau CADTM-Afrique)
* Une intervention néocoloniale sous leadership français (Jean Nanga)
* Disons "NON !" à la guerre par procuration (Appel des femmes du Mali).
Une carte. En encart "Déclaration du parti socialiste des travailleurs d’Algérie".
Le 11 janvier 2013, le président français François Hollande a annoncé l’intervention de l’armée française dans la guerre au Mali, qui n’opposait jusqu’alors que l’armée malienne, les indépendantistes touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), et les différents groupes jihadistes (Touaregs maliens d’Ansar Dine, les internationaux du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Ce dossier analyse les raisons de cette intervention française : rébellion des Touaregs, les "narco-salafistes", les investissements militaires français et états-uniens, les rivalités inter-impérialistes (avec la concurrence chinoise notamment), les intérêts français...

Mali, un État en voie de "somalisation" ?
YEGAVIAN, Tigrane - In : CARTO, Janvier-Février 2013 (02/01/2013), N°15, P.30-31
Carte, repères.
Amputé des deux tiers de son territoire (environ 800 000 kilomètres carrés) depuis avril 2012, le Mali sombre dans la plus grave crise depuis l’indépendance en 1960. Le pays est menacé de désintégration, en proie à des groupes djihadistes. Trouver une bonne gouvernance, régler la question touareg, et lutter contre l’extrême pauvreté arrivent en tête des nombreux défis auxquels est confronté le gouvernement de Bamako.

La tragédie malienne
ARZALIER, Francis TRAORE, Amadou Seydou - In : AUJOURD’HUI L’AFRIQUE, décembre 2012 (23/01/2013), N°126, P. 1-17
Dossier comprenant 11 articles
* La tragédie malienne (introduction)
* Histoire du Mali (1). Les espoirs de l’indépendance (Modibo Keita. 1960-1968)
* Histoire du Mali(2). La nuit des soudards (1968-1991)
* Repères... Aux origines de l’AFASPA, le soutien aux emprisonnés sahéliens
* Les projets sahariens de la France en 1960. L’OCRS : tentative de mainmise française sur le Sahara
* Hydrocarbures au Mali, un enjeu international
* Le désastre malien. les conséquences pour la région
* L’Algérie menacée par le chaos malien ? (1) Le dialogue dans l’impasse. Un Afghanistan à nos frontières ?
* Le MUJAO, mouvement islamiste ou sous-traitant terroriste ?
* Contagion ethniciste au Burkina ? Restaurer l’autorité de l’Etat
* Identités, séparatismes et manipulations en Afrique.
Ce dossier reflète des diversités d’approche en ce qui concerne le putsch militaire à Bamako. L’éditorial réaffirme la solidarité avec les Maliens contre les ingérences étrangères, qu’elles viennent d’Occident, du Moyen-Orient, ou de potentats régionaux. Il tente d’éclairer sur le drame malien qui "menace de déstabiliser toute l’Afrique".

Effondrement du rêve démocratique au Mali : menaces de partition, rumeurs d’intervention.
DELCROZE, Jacques – In : LE MONDE DIPLOMATIQUE, septembre 2012, N° 702, P. 9
Le Mali s’enfonce dans l’instabilité politique tandis que la rébellion du Nord, dominée par des groupes islamistes radicaux, coupe le pays en deux. Depuis le coup d’Etat de mars 2012, la république est menacée d’effondrement. Cette crise révèle d’anciennes fractures.

Une crise globale
MARTIAL, Paul - In : INPRECOR, Mai - Juillet 2012 (01/05/2012), N° 583-584, P. 51-55
Une carte, photos et notes infrapaginales.
Le Coup d’État du 22 mars 2012 et l’occupation du Nord Mali par les forces islamiques et les touarègues du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad), plongent le Mali dans la plus profonde crise qu’a connu le pays depuis son indépendance. Analyse de ce coup d’État qui a profondément divisé la classe politique mais aussi la société malienne du fait que, dans ce pays, les putschs militaires ont pu aussi bien jouer un rôle réactionnaire qu’accompagner et aider les mobilisations populaires. Groupes armés islamiques ou mafieux, séries de scissions du MNLA, possible interventions de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) appuyée en sous-main par l’impérialisme français, autre politique articulée sur le respect des différentes identités des populations et le développement humain et économique... l’avenir du Nord Mali est ouvert.
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La démocratie est-elle menacée en Afrique de l’ouest ?
GBERIE, Lansana (6/11/2012) - In : AFRIQUE RENOUVEAU, Août 2012 (06/11/2012), Vol 26 N°2, P. 9-11
Les coups d’Etat militaires, ont fait échouer les préparatifs des élections démocratiques au Mali, et en Guinée-Bissau. Pourtant, ces dix dernières années, les élections et les changements pacifiques de gouvernement devenaient de plus en plus la norme. Les élections libres renforcent la démocratie. Le Mali était même reconnu comme un modèle d’éveil démocratique, mais outre la rébellion de l’armée, des facteurs externes ont joué un rôle décisif, notamment l’arrivée de quelques milliers de combattants touaregs ayant fui la Libye après la chute de Kadhafi.

Mali : éviter l’escalade
BRUXELLES : INTERNATIONAL CRISIS GROUP, 2012/07/18, 55 P.
Ce rapport appelle les principaux acteurs de la crise malienne, les organisations régionales et la communauté internationale à privilégier une solution politique plutôt que militaire. Il expose en détail les causes de la déliquescence puis de l’implosion de l’Etat malien, cartographie les stratégies et modes d’action des protagonistes du conflit et mesure l’influence des forces externes sur les mutations politiques maliennes récentes.
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Mali : retour sur cinq mois de crise
AMNESTY INTERNATIONAL - LONDRES : AMNESTY INTERNATIONAL, 2012, 1 fichier pdf, 35 p.
Photos et notes avec références.
Rébellion touarègue alimentée par le retour de combattants venus de Libye après la chute de Mouammar Kadhafi, rétorsion de l’armée malienne, avec dans les deux cas, des infractions graves au droit international humanitaire, putsch militaire le 21 mars 2012 : le Mali est confronté, depuis le début de l’année 2012, à la plus grave crise de son histoire récente qui remet en cause à la fois près de vingt ans de stabilité politique et l’intégrité de son territoire. Le nord Mali fragilisé depuis des années par le désengagement de l’Etat, le développement de toutes sortes de trafics et la présence d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) est contrôlé par les groupes armés dont certains cherchent à imposer par la force des comportements fondés sur leur interprétation fondamentaliste de l’Islam. Le conflit a entraîné de grands déplacements de populations à la fois à l’intérieur du pays et vers les pays limitrophes. Ce rapport, rédigé cinq mois après le déclenchement de la crise, se fonde sur une mission de recherche effectuée en avril 2012 à Bamako puis au Niger (dans les camps de réfugiés).
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Mali : rompre avec la logique de la division
DESTRAIT, Freddy DEFENSE, Thierry - In : DEFIS-SUD, avril, mai 2012 (01/04/2012), N° 106, P. 3
Editorial.
Le Mali est coupé en deux. Un nouvel Etat a été auto proclamé par le Mouvement national de libération de l’AZAWAD (MNLA) mais non reconnu par la communauté internationale. Il doit composer avec un autre mouvement "Ansar Dine" dont l’objectif, très différent, est d’instaurer la charia sur l’ensemble du territoire. La population est aux abois : plus de 268 000 déplacés depuis janvier 2012. Une crise alimentaire sévère frappe à nouveau à la porte du Sahel. La communauté internationale, hormis la suspension progressive de son aide et ses appels au retour de l’état de droit se cantonne dans un rôle d’observateur. A court terme, l’accès à l’aide humanitaire des populations du Nord Mali et le dépôt des armes semble être un préalable. Mais le dialogue politique ne doit pas se faire sans y associer la société civile.

Le Mali, pays du métal jaune
FAUVELLE-AYMAR, François-Xavier HIRSH, Bertrand - In : L’HISTOIRE, 01/09/2011 (01/09/2011), N° 367, P. 50-55
Fait partie du dossier : "IXe-XVe : les siècles d’or de l’Afrique".
Le royaume du Mali doit son renom à son rôle de principal fournisseur d’or du monde méditerranéen. Par l’intermédiaire du monde arabo-musulman, la richesse des souverains maliens dans cette période médiévale est connue en Occident. L’âge d’or du Mali se situe au XIVe siècle. Une lignée de rois musulmans règne sur un territoire qui est probablement beaucoup plus étendu que le Mali actuel. Ce qui permet la récolte de l’or dans un grand nombre de sites qui vont de la Côte d’Ivoire à la Mauritanie. Cet or est exporté à travers le Sahara vers l’Egypte.

Comment meurt l’autre moitié du Mali
DIOP, Abdou - PARIS : L’HARMATTAN, 2011, 78 P.
Le Mali n’a pas été refondé sur des valeurs mais sur une fausse institution. L’auteur nous propose ses réflexions sur les crises sociale, économique et politique qui résultent de cet état de fait.

Les partis politiques et l"indépendance partisane" d’Amadou Toumani Touré
BAUDAIS, Virginie ; CHAUZAL, Gregory - POLITIQUE AFRICAINE, n°104, 2006/12, P. 61-80
Après des années de régime monopartisan, le Mali a renoué avec le pluralisme au début des années 1990. Le nombre de partis a rapidement explosé. Le président Amadou Toumani Touré, élu en 2002, a instauré un climat politique stable dont le succès s’explique par une stratégie qui consiste à donner des gages aux indépendants tout en invitant les partis politiques à participer au gouvernement. Cette organisation du pouvoir basée sur le consensus rappelle le fonctionnement ancestral malien de la palabre. Cependant, sans marge d’action politique véritable, le président est contraint de s’appuyer sur les partis qui, après des années d’exclusion, bénéficient d’un accès aux ressources étatiques.

Kènèdougou : au crépuscule de l’Afrique coloniale, mémoires des années cinquante
COLIN, Roland - PARIS : PRESENCE AFRICAINE, 2004, 391 P.
Le Kènèdougou est le nom du royaume qui, au Mali, a mené le combat ultime contre l’armée coloniale française. Roland Colin y exerça son premier commandement administratif avant d’occuper diverses autres fonctions qui lui permirent de vivre l’évolution de l’Afrique.

Tombouctou et les villes du fleuve : Ségou, Djenné, Mopti
PRIEZ, Marie Aude RENAUT, Thomas - PARIS : ASA EDITIONS, 1999, 88 P.
Tombouctou figure parmi les grandes étapes du Sahara. Ville carrefour elle a joué un rôle prépondérant dans le cadre des échanges Nord-Sud, entre le désert du Sahara et le fleuve Niger, entre les peuples Noirs et Blancs...
Ce livre présente l’ Histoire de cette région du monde, ainsi que les hommes de renom qui l’ont marquée de leurs influences. De belles photos nous accompagnent dans ce voyage magique.

Sarraounia : Le drame de la reine magicienne
MAMANI, Abdoulaye - PARIS : L’HARMATTAN, 1992, 159 P.
A la fin du XIXème siècle, l’Afrique est en proie à la soif de conquête des colonialistes européens. Une colonne française, sous le commandement du capitaine Voulet, part de Ségou en janvier 1899 pour arrêter l’aventurier arabe Rabah qui rêve de se tailler un royaume en Afrique. Les Français écrasent tout sur leur passage, multipliant massacres et exactions. Mais ils vont se heurter à la résistance inattendue de Sarraounia, la reine des Aznas, auxquels la légende attribue des pouvoirs magiques. Les événements retracés dans ce roman sont historiques.

Amkoullel, l’enfant peul : Mémoires
HAMPATE BA, Amadou - PARIS : ACCT ; ACTES SUD, 1991, 412 P.
Récit autobiographique des vingt premières années de l’auteur, né vers 1900 à Bandiagara au Mali. Ayant fréquenté successivement les écoles coranique et française, l’auteur conjugue épopée guerrière, chronique familiale, références ethnographiques et historiques, anecdotes ou proverbes.

Économie

Un mélange toxique
HUMAN RIGHTS WATCH - NEW YORK : HUMAN RIGHTS WATCH, 2011/12, 132 P.
Cartes régionales, résumé et principales recommandations, annexes.
Selon les estimations, entre 20 000 et 40 000 enfants travaillent dans les mines d’or artisanales du Mali, le troisième plus grand producteur d’or d’Afrique, utilisant le mercure, particulièrement toxique, pour extraire l’or. Basé sur plus de 150 entretiens, ce rapport met en lumière les violations des droits humains dont sont victimes ces enfants travailleurs et l’absence de volonté politique du gouvernement malien et des bailleurs de fonds pour les protéger. Il détaille un certain nombre de mesures que le gouvernement malien, les agences de l’ONU, les bailleurs de fonds, la société civile, les orpailleurs, les négociants et les entreprises devraient prendre de toute urgence pour mettre un terme au travail des enfants dans les mines d’or artisanales, améliorer l’accès des enfants travailleurs à l’éducation et s’attaquer aux problèmes liés à l’utilisation du mercure.
article en ligne

L’or nègre
DE VITRY, Camille - TOULOUSE : TAHIN PARY, 2009/05, 167 P.
L’auteure a mené une enquête acharnée sur la gigantesque mine d’or de Sadiola au Mali. Ce site de l’extrémité Ouest du Mali est le théâtre de toutes les prédations : conditions de travail souvent mortelles des ouvriers de l’exploitation, contamination des eaux et des sols par des déchets cyanurés utilisés pour l’agrégation de l’or, extermination lente des populations locales (empoisonnement par le cyanure et l’arsenic, fausses couches...). L’exploitation des mines est partiellement financée par l’aide publique internationale et la Banque Mondiale laisse faire...Deux multinationales privées tirent 82 pour cent des bénéfices de l’or et l’état malien 18 pour cent. Un livre bouleversant, emblématique de l’injustice subie par l’Afrique et les africains.

Mobilités chinoises et dynamiques sociales locales au Mali
BOURDARIAS, Françoise - POLITIQUE AFRICAINE, n°113, 2009/03, P. 28-54
L’histoire des États africains, leurs structures économiques et leurs dynamiques sociales donnent une forme particulière aux migrations chinoises. Dans le domaine social, les interdépendances entre les ressortissants chinois installés au Mali et la population locale sont visibles. Au sein de la population malienne, de nouvelles stratégies économiques et de nouvelles conceptions du développement se manifestent et influencent en retour les projets migratoires des Chinois.

Petits commerçants et entrepreneurs chinois au Mali et au Sénégal
KERNEN, Antoine ; VULLIET, Benoît - AFRIQUE CONTEMPORAINE, n°228, 2008/12, P. 69-94
Cet article relativise l’importance de la présence chinoise dans les deux pays. Les commerçants chinois font partie de la classe moyenne urbaine précarisée ; ils se débrouillent seuls, sans aucun soutien de l’Etat chinois. Les filières d’approvisionnement des commerces se sont structurées ; mais les commerçants chinois ne sont pas les seuls à vendre des produits chinois, les commerçants africains ont su s’organiser face à cette concurrence qui est cantonnée à un nombre réduit de secteurs.

La croissance pro-pauvres au Mali
GUNTHER, Isabel ; MAROUANI, Mohamed Ali ; RAFFINOT, Marc - PARIS : AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT, 2007, 143 P.
Depuis la dévaluation de 1994, la croissance économique du Mali se situe en moyenne à 5 pour cent pour le pays, mais par individu il tourne autour de 2,5 pour cent. Cette différence peut venir du fait d’une fécondité toujours très élevée qui continue apparemment à progresser. Si la croissance se situe ainsi en dessus de son niveau de long terme, elle reste très irrégulière, car tributaire des aléas qui frappent le secteur rural (sécheresses, invasions acridiennes, inondations). Même si la réduction de la pauvreté est restée extrêmement modeste, l’extrême pauvreté en revanche semble avoir quelque peu diminué. (d’après le résumé de l’auteur)

La mondialisation par les investissements étrangers au Mali
MAINGUY, Claire - PARIS, n°31, 2007/03, P. 114-129
Article extrait du dossier "La mesure de la mondialisation".
Disponible sur Internet : http://www.gemdev.org/...
L’entrée d’investissements directs étrangers dans les pays en développement est souvent considérée comme favorable et constituant une alternative à l’aide publique au développement. Mais les structures des économies d’accueil sont loin d’être toutes semblables. L’auteur étudie ici le cas de Mali. Si l’impact macroéconomique (croissance, exportations, recettes publiques) est positif, il pourrait être optimisé. Cette expérience fait ressortir deux aspects : l’existence de seuils de développement et la permanence du rôle joué par les institutions internationales et les agences d’aide.

Agriculture et or blanc

A qui profitent les investissements fonciers à grande échelle au Mali ?
OAKLAND INSTITUTE COORDINATION NATIONALE DES ORGANISATIONS PAYSANNES (BAMAKO, MALI) - In : ALTERNATIVES SUD, 22/09/2012, VOL. 19, N° 3, P. 91-114
Au Mali, l’accaparement des terres est facilité par des garanties protégeant les investissements et les profits générés. Quatre accords fonciers couvrant plus d’un million d’hectares le long du fleuve Niger ont été signés au profit de grands investisseurs. Les nouveaux aménagements créeront peu d’emplois, vont diminuer les superficies de terres disponibles pour les petits exploitants et bloquer les couloirs de transhumance du bétail. Ces projets ne sont pas encore opérationnels et il n’est pas trop tard d’ouvrir un dialogue avec les associations paysannes sur la meilleure manière de renforcer l’agriculture familiale et la sécurité alimentaire.

Le Mali exporte du coton brut et importe des tissus
REMANE, Katja - In : UN SEUL MONDE, 01/09/2011 (01/09/2011), N° 3, P. 18-20
Deux encarts, deux cartes géographiques.
Troisième producteur de coton d’Afrique, le Mali importe ses célèbres tissus "basins", d’Europe. Ce pays est pauvre et c’est un manque à gagner. Les commerçants et les tailleurs s’en sortent malgré la crise.

Mali, des terres accaparées et accaparables
De LEENER, Joanna COOPMAN, Pierre - In : DEFIS-SUD, Décembre 2011- Janvier 2012 (01/12/2011), N° 104, P. 4-5
Photo couleur paysans du Macina, au Mali.
L’article présente le mémoire de Joanna de Leener soutenu à l’Université de Louvain(Belgique). Elle étudie la zone délimitée de l’Office du Niger appelée le MACINA. Des gouvernements étrangers et des entreprises privées accaparent les terres travaillées par de petits paysans, avec la complicité de l’état du Mali. Mais les sociétés paysannes ne sont pas préparées à s’opposer à l’accaparement. Le statut de paysan reste peu reconnu et valorisé, l’action collective est difficile à organiser. Dans la zone de l’Office du Niger, les paysans ne sont pas propriétaires de la terre, ils ne contrôlent pas l’accès à l’eau d’irrigation. Le combat contre l’accaparement des terres doit aussi se mener au niveau des paysanneries qui doivent se responsabiliser.

Reconnaître les droits fonciers des paysans
JACOVETTI, Chantal - In : TRANSRURAL INITIATIVES, 01/01/2011 (01/01/2011), N° 402, P. 19
En novembre 2010 des organisations paysannes maliennes ont organisé le premier Forum contre l’accaparement des terres à Kolongo. Elles protestent contre les "mises à disposition de terres" par l’Etat malien à des investisseurs étrangers qui se sont toujours faites sans aucun dialogue avec les paysans locaux. Malgré la pression de l’Etat, de l’Office du Niger et des autorités locales, plus de deux mille personnes ont participé à cette manifestation réussie.

Mali : l’or blanc transformé en plomb
SEURET, Franck - ALTERNATIVES ECONOMIQUES, n°282, 2009/07, P. 72-75
La production de coton qui faisait vivre un quart de la population au Mali, baisse à la suite de l’effondrement des cours. Des paysans maliens sont amenés à abandonner cette culture dont la vente couvre à peine les dépenses en intrants. Le Mali ne peut affronter la concurrence de pays qui ont la possibilité de recourir à l’irrigation et qui subventionnent les producteurs comme c’est le cas des Etats-Unis. De plus, il ne dispose pas d’une industrie textile locale qui lui permettrait d’absorber les fluctuations des cours. Seul le coton issu de la filière équitable et surtout de la filière bio-équitable assure un revenu acceptable. Ces filières restent mineures. La survie du secteur cotonnier est posée.

Lors d’un jury citoyen, les paysans maliens rejettent le coton génétiquement modifié
LA REVUE DURABLE, n°22, 2006/10, P. 65-70
Les paysans maliens, lors d’un jury citoyen (Espace citoyen d’interpellation démocratique) ont rejeté en bloc l’introduction du coton génétiquement modifié dans leur pays, malgré la pression internationale. Voici un bel exemple de démocratie participative et de mise en place de règles par des prises de position des acteurs, en ce qui concerne le coton.

Coton équitable et développement durable au Mali : une étude exploratoire
CHAIRE DE RECHERCHE DU CANADA EN DEVELOPPEMENT DES COLLECTIVITES
SANOGO, Youssouf - MONTREAL, 2006/06, 20 P.
Communication sur une étude exploratoire menée de décembre 2005 à janvier 2006 sur les filières de coton équitable du Mali. Deux filières y existent : la filière de coton équitable dans la région de Kita et la filière de coton biologique et équitable dans la région de Bougouni. Il s’agissait de comprendre leur activité sur le terrain et leur contribution au développement durable des collectivités impliquées. Les résultats obtenus démontrent que les acquis en développement durable dans les deux filières résident surtout dans les facteurs qui font la cohérence et la viabilité des systèmes de production et de commercialisation mis en place. Quant aux faiblesses relevées, elles montrent les limites en gestion des activités de production et de commercialisation du coton produit, et en gouvernance locale démocratique dans un contexte de décentralisation politique et économique. Des pistes d’amélioration sont proposées pour consolider les acquis en développement durable des collectivités concernées. Des perspectives de recherche sont également dégagées, tenant compte des mutations politiques, agronomiques et socio-économiques induites par les filières, de la libéralisation annoncée du secteur du coton, et de la privatisation future de la compagnie malienne pour le développement des textiles.

La société civile

L’assaut des "nouvelles" religions au pays dogon
TOGO, Amadou - PARIS : L’HARMATTAN, 2011, 400 P.
Sources, bibliographie, sitographie, sigles et abréviations, noms de lieux en pays dogon, notes en fin d’ouvrage, 18 photos, 3 tableaux, carte des missions catholiques en pays dogon.
Le pays dogon de la République du Mali a été longtemps considéré par les ethnologues comme le conservatoire des cultures traditionnelles. Maintenant la présence de nouvelles religions est attestée dans la partie centrale du pays classée par l’UNESCO comme le sanctuaire naturel et culturel des falaises de Bandiagara. L’auteur né dans un village dogon en 1967 dans une famille marquée par le pluralisme religieux est lui-même prêtre catholique. Il explique l’arrivée des nouvelles religions et les rapports qu’elles entretiennent entre elles.

Exploitation d’une mine d’uranium à Faléa, au Mali : la mobilisation se renforce
SINAI, Agnès - In : LA REVUE DURABLE, mai-juillet 2011 (01/05/2011), N°42, P. 7
Au sud-ouest du Mali, les habitants de la commune de Faléa cherchent à faire valoir leurs droits face à l’entreprise canadienne Rockgate, venue fracturer les sous-sols riches en uranium de cette région paisible et fertile, ceci sans que le président malien soit au courant ! Ils ont reçu le soutien d’Eva Joly et de Michèle Rivasi, du parlement européen, ce qui a déclenché une affaire d’Etat fin mars 2011. Grâce au soutien des villes de Genève et de Zurich, une radio communautaire va fournir aux villageois une information indépendante.

Mali : instrumentalisation de la société civile
ROY, Alexis - In : ALTERNATIVES SUD, 01/01/2010 (01/01/2010), VOL. 17, N° 4, P. 111-118
Fait partie de "Etat des luttes au Sud : Afrique". Notes infrapaginales, bibliographie.
Le Mali garantit les libertés publiques. Mais, la prolifération des organisations de la société civile, désignées par les bailleurs de fonds ou alibis de la classe politique, n’est pas garante d’un fonctionnement démocratique. Cependant, certaines dynamiques sociales sont l’expression d’acteurs autonomes, porteurs de changement.

Reconstruire l’Afrique : vers une nouvelle gouvernance fondée sur les dynamiques locales
SY, Ousmane CALAME, Pierre - PARIS : FONDATION CHARLES LEOPOLD MAYER, 2009, 222 P.
Annexes : "Termes de référence" ; "Le groupe d’étude et de mobilisation".
L’auteur s’appuie sur son parcours personnel militant au sein d’organisations internationales puis de coopératives, pour proposer un projet politique pour le Mali et pour l’Afrique. Il préconise notamment la décentralisation, ainsi que des réformes structurelles pour reconstruire un modèle démocratique et une gouvernance légitime.

Mystères Songhoi
DAMBLANT, Michel ALI TRAORE, Moulaye - , 2004, 99 P.
Édité et illustré par l’auteur. Vendu au profit de l’association "Des jardins au Sahara".
L’auteur est un passionné de cette ethnie résidant au Mali, au sud de la boucle du Niger (entre Gao et Mopti). Il présente l’histoire, la civilisation, la spiritualité et la culture des Songhoi (environ 300 000 personnes) ainsi que leurs activités économiques : agriculture, élevage, pêche, transport et commerce. Ces activités sont en difficulté du fait des changements climatiques et technologiques. Les illustrations très colorées de l’auteur rendent ce document très attrayant.

Éducation

Apprentissage et enseignement de l’écrit dans les sociétés multilingues : l’exemple du plateau Dogon au Mali
MENIGOZ, Alain - PARIS : L’HARMATTAN, 2001, 315 P.
Alain Menigoz se penche ici sur l’apprentissage et l’appropriation de l’écrit du français en culture Dogon. Comment apprendre le français alors que ce n’est pas sa langue traditionnelle, alors qu’on est de culture orale ? Quelle méthode apporter pour ne pas faire mourir la culture traditionnelle, tout en acquérant une autre culture ? L’auteur a expérimenté ses propositions méthodologiques et contribue ici, très nettement, à la recherche pédagogique sur la culture de l’écrit et la non acculturation.

Groupes d’âge et éducation chez les Malinké du Sud du Mali
DOUMBIA, Tamba ; ERNY, Pierre (collab.) - PARIS : L’HARMATTAN, 2001, 248 P.
L’auteur a construit sa problématique autour des questions suivantes : Comment et pourquoi devient-on membre d’une classe d’âge ? En résistant tout en s’adaptant aux profondes mutations qui affectent les villages au Manden, ces classes ne confirment-elles pas l’importance de leur rôle et de leur place dans les domaines éducatif, économique, social, culturel et politique ? L’école en langue française, qui est à présent l’institution importée la plus marquante dans l’éducation des jeunes Malinké, n’induit-t-elle pas elle aussi un phénomène de classe d’âge sur un mode nouveau ? L’ouvrage s’articule en six parties : la première présente rapidement la région étudiée (pays Malinké au sud Mali) dans ces aspects géographique, historique, social, économique et religieux, les concepts de groupe d’âge en usage chez les Malinké et la manière dont l’enquête a été conduite ; la seconde traite de la question des catégories d’âge tandis que la troisième traite de la formation des classes d’âge. Puis ce sont les rites d’initiation qui sont présentés. La cinquième partie aborde le fonctionnement interne des classes d’âge et leur rôle éducatif. Enfin, l’incidence de l’école sous différentes formes et de l’alphabétisation fonctionnelle en milieu rural fait l’objet de la dernière partie.

La pédagogie convergente au Mali et son impact sur le système d’éducation
TRAORE, Samba - PERSPECTIVES, n°3, 2001/09, P. 423-442
Après son accession à l’indépendance, le Mali a entrepris un grande réforme de son système éducatif, prévoyant notamment l’utilisation des langues nationales dans l’enseignement. La "pédagogie convergente" a alors été mise en place. Son objectif principal est de développer chez l’enfant un bilinguisme fonctionnel. L’expression orale y tient une place importante mais la familiarisation avec l’écrit n’est pas négligée. L’auteur relate les avancées et les difficultés rencontrées dans l’élaboration de cette méthode.

Objectifs du millénaire

Mali : La politique de décentralisation à l’heure de " l’Agenda de Paris" pour l’efficacité de l’aide
LANGUILLE, Sonia - In : POLITIQUE AFRICAINE, 01/12/2010 (01/12/2010), N° 120, P. 129-151
Notes infrapaginales.
Inspirée à l’origine, au début des années 1990, par des objectifs institutionnels endogènes, la décentralisation au Mali est portée aujourd’hui financièrement par la "communauté internationale". Cet article analyse la façon dont s’est construite cette politique de décentralisation, à partir de l’étude des discours et des instruments d’intervention des bailleurs du nouveau régime de l’aide.

L’agenda de Paris pour l’efficacité de l’aide : défis de "l’appropriation" et nouvelles modalités de l’aide au Mali
BERGAMASCHI, Isaline ; DIABATE, Alassane ; PAUL, Elisabeth - AFRIQUE CONTEMPORAINE, n°223-224, 2007/12, P. 219-249
Cet article prend pour exemple le Mali, pays africain très dépendant de l’aide internationale et impliqué dans la mise en oeuvre de ce qu’on appelle "l’agenda de Paris", nouvelle stratégie de l’aide publique au développement. Cette aide est fondée sur l’adoption de cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, sur l’utilisation de nouvelles modalités (approche sectorielle, aide budgétaire globale) et sur les principes d’harmonisation, d’appropriation et d’alignement. Les auteurs soulignent les apports, mais aussi les limites au processus de réforme et à l’efficacité de l’aide.

Émigration

Convoitises sur l’argent des émigrés
ROBERT, Anne-Cécile ; SERVANT, Jean-Christophe - LE MONDE DIPLOMATIQUE, n°658, 2009/01, P. 12
Les transferts financiers des émigrés vers leurs pays d’origine représentent une somme en augmentation constante. Dans certains États africains, ces sommes dépassent l’aide au développement et contribuent de façon importante au revenu national. Différentes institutions financières internationales présentent ces transferts comme la solution miracle à la misère des pays africains. Ce n’est évidemment pas exempt d’arrière-pensées, puisque ces institutions cherchent à "faire payer le développement par les pays en développement eux-mêmes" tout en empochant leur propre pourcentage. Mais les études montrent que l’impact de ces transferts sur le développement n’est pas évident, surtout si on évalue en regard la perte de main d’oeuvre que représente l’émigration. Souvent ces sommes alimentent la spéculation foncière ou sont gaspillées de façon ostentatoire.

Kayes, ville ouverte : Migrations internationales et transports dans l’Ouest du Mali
LOMBARD, Jérôme - AUTREPART, n°47, 2008/09, P. 91-107
Au Sahel, certaines villes nées à l’époque coloniale connaissent une nouvelle activité avec le passage des migrants internationaux. La vile de Kayes, à l’Ouest du Mali, doit son attrait à sa position dans les réseaux de transport ouest-africains. En raison de passages de très nombreux voyageurs, à différentes échelles, les frontières avec le Sénégal et la Mauritanie deviennent, non plus des barrières, mais des espaces d’intégration régionale.

Incohérence des politiques migratoires et de codéveloppement françaises
GUBERT, Flore - POLITIQUE AFRICAINE, n°109, 2008/08, P. 42-55
Cet article traite de l’(in)cohérence des politiques de développement, en prenant l’exemple des politiques migratoires et d’aide de la France à l’égard du Mali. L’histoire de l’émigration malienne vers la France est retracée. Les effets de la politique française de gestion des flux migratoires sur le volume et les caractéristiques des migrations en provenance du Mali sont décrits. Enfin, les initiatives françaises, présentées comme de codéveloppement, sont analysées et critiquées.

Diallo et Cissé ou l’horizon fermé de Bamako
SIDDAHCHETTY, Valérie ; LABORDE, Barbara (Photographe) - TEMOIGNAGE CHRETIEN, n°3301, 2008/05/22, P. 18-24
Cissé a été expulsé du squat de Cachan évacué en 2006. Diallo, sans papiers lui aussi, a décidé un an plus tôt de bénéficier de l’aide au retour proposée par la France. Témoignages croisés de ce qu’ils vivent aujourd’hui au Mali, leur pays d’origine : la famille, le travail, le retour forcé ou choisi.

Le Mali, sa démocratisation et ses émigrés
DAUM, Christophe ; LE GUAY, Céline - HOMMES ET MIGRATIONS, n°1256, 2005/07, P. 103-114
Après la chute de la dictature militaire en 1991, le Mali s’est engagé dans un processus de décentralisation dans lequel les émigrés établis en France tiennent une place particulière par le biais des associations intervillageoises indépendantes créées à l’époque de la dictature pour soutenir le développement de leur communauté d’origine. On a pu ainsi constater dans le cadre de la décentralisation que parfois l’association villageoise a été prolongée dans la constitution de la commune et inversement, là où il n’existait pas d’association intervillageoise, c’est parfois la commune au Mali qui a suscité le regroupement des Maliens émigrés en France.

Des tranchées de Verdun à l’église Saint-Bernard : 80 000 combattants maliens au secours de la France
KAMIAN, Bakari - PARIS : KARTHALA, 2001, 468 P.
Cet ouvrage traite de l’envoi de combattants africains et plus précisément maliens au cours de la première et deuxième guerre mondiale. L’étude est chronologique.
Tout d’abord, l’auteur présente la situation du Soudan français (actuel Mali) à la veille de la première guerre et fait un rappel de l’utilisation des troupes noires dans l’armée française peu avant le conflit (les tirailleurs sénégalais, les noirs dans les armées et les structures militaires des Etats Unis...). Il revient sur la participation du Haut Sénégal-Niger à l’effort de guerre dans le domaine économique et les conséquences engendrées sur les masses paysannes maliennes, puis il fait un profil identitaire des soldats envoyés combattre au cours de la première guerre. Il présente ensuite la seconde guerre mondiale, la conférence de Brazzaville et ce qu’il en a abouti. Mais surtout, il revient sur l’attitude discriminatoire et violente de la France aux cours d’évènements tels que la mutinerie de Thiaroye. Par la suite, il fait le bilan de la seconde guerre mondiale pour les africains en évoquant le nombre de morts, de prisonniers, les problèmes liés aux droits à la pension. Enfin, dans une dernière partie, l’auteur critique l’Etat français qui aujourd’hui fait obstacle à l’accueil de nombreux africains... La dette de sang a vite été oubliée.

Après l’émigration le retour à la terre : L’exemple de Somankidi-Koura
SOUMARE, Siré - BAMAKO : EDITIONS JAMANA, 2001, 166 P.
Cet ouvrage pose la question, toujours d’actualité, du retour des immigrés dans leur pays, de leur installation individuelle ou en groupe et de la nécessité pour eux de s’unir pour participer au développement de leur pays. Siré Soumaré y dépeint la démarche faite par quatorze immigrés pour se former et rentrer au Mali comme agriculteurs. De 1976 à aujourd’hui, les difficultés rencontrées mais aussi le courage et l’espoir qui les animaient sont abordés avec franchise.

Les Touaregs

Touaregs, la « marche en vrille »
HAWAD – LE MONDE DIPLOMATIQUE, N° 698, 05/2012, P. 10-11.
Les soulèvements armés touaregs qui ont jailli depuis les années 1960 au Mali, au Niger et en Algérie, s’inscrivent dans la prolongation de la résistance des Touaregs aux empires coloniaux.

Y a pas que du sable dans le désert !
AG ASSARID, Moussa GIL, Valera - PARIS : PRESSES DE LA RENAISSANCE, 2011, 225 P.
L’auteur est fondateur de l’association franco-malienne "Les écoles des sables" pour la scolarisation des enfants nomades du nord du Mali. 50% des droits d’auteur sont reversés à l’association "Caravane du coeur".
Dans la première partie, en courts chapitres, Moussa Ag Assarid nous livre des réflexions sur sa vie et sa triple culture touareg, malienne et française.
Dans la deuxième partie, Valera Gil raconte "La caravane du coeur", voyage de Moussa avec des volontaires amis, de Paris à Taboye, à la rencontre des nomades, des écoles des sables et de l’altérité. L’un et l’autre, à partir de petits faits proposent de grands questionnements.

Enfants des sables
AG ASSARID, Moussa AG ASSARID, Ibrahim - [S.l.] : LA LOUPE, 2009, 217 P.
Le livre se termine par huit courts contes Touaregs.
A travers cet ouvrage, l’auteur, Moussa Ag Assarid, et son frère, fils d’une famille Touareg nomade, racontent leur difficile parcours scolaire et comment ils ont entrepris de créer une école pour les enfants Touaregs du Mali. En parallèle avec ces témoignages, Moussa vivant tantôt en France (pour financer cette école) tantôt au Mali où son frère enseigne dans cette école, réfléchit sur sa double culture et l’avenir de la civilisation Touareg.

Les Touaregs reprennent la lutte
IKEWAN, n°69, 2008/07, P. 3-12, P. 20
Depuis le printemps 2006, l’espace touareg est de nouveau bouleversé par de violents troubles causés par la non application des accords de paix des années 1990. Même si les pouvoirs malien et nigérien réagissent différemment, l’un négociant et signant des accords qu’il ne respecte pas, l’autre réprimant violemment, le résultat est identique : sur le terrain, la situation s’envenime.

De la rébellion à la paix au Nord-Mali : l’indispensable complémentarité de l’État et de la société civile
MARTY, André - PARIS : KARTHALA, 2007/01, P. 291-306
Chapitre extrait de l’ouvrage "États et sociétés fragiles : entre conflits, reconstruction et développement".
La résolution du conflit nord-malien des années 1990 a été considérée comme un succès. Cet article analyse cette période sous l’angle des rôles respectifs joués par l’État et par la société civile dans le processus de paix. Il n’y a pas eu d’internationalisation du conflit et il s’est trouvé, au sein du pays, un certain nombre de personnes-clés qui, au niveau de l’État, de la société civile et des différents mouvements, ont su jouer la carte de la paix. Ces personnes ont su résister au climat de haine ambiant et sont demeurées des ponts entre les communautés. La cessation des hostilités n’est pas encore la sécurité totale, mais elle permet d’amorcer un retour à la vie normale et de relancer les activités. Là encore, il y a eu collaboration entre l’État et la société civile, pour la reconstruction.

Comment les Touaregs ont perdu le fleuve : éclairage sur les pratiques et les représentations foncières dans le cercle de Gao (Mali) au XIXème et XXème siècles
GREMONT, Charles : IRD, 2005/02, P. 237-290
Dans le Nord Mali, autour de la vallée du Niger, se concentrent depuis des siècles, de nombreuses populations (Arabes, Arma, Peuls, Songhay, Touaregs...) attirées par les terres fertiles et par les ressources pastorales. Cet article traite de cette longue histoire de confluences sociales, à travers l’observation de différentes formes d’appropriation des ressources et de l’espace depuis la seconde moitié du XIXème siècle, dans le cercle de Gao. Les données sont fondées essentiellement sur l’enquête orale. Les témoignages révèlent des évolutions considérables, la plus importante étant la perte de contrôle de la vallée par les Touaregs, mais aussi la persistance de liens sociaux et familiaux tissés par les générations.

Touaregs : Apprivoiser le désert
CLAUDOT-HAWAD, Hélène - PARIS : GALLIMARD, 2002, 143 P.
Le désert où vivent les Touaregs s’étend sur 5 pays d’Afrique. Au delà du folklore facile des farouches "Hommes bleus", cet ouvrage abondamment illustré et documenté nous fait découvrir une civilisation originale et un peuple qui, de tous temps, a su s’adapter au désert et y développer un mode de vie qui lui permette d’y subsister.

Les touaregs Kel Adagh : Dépendances et révoltes : du Soudan français au Mali contemporain
BOILLEY, Pierre - PARIS : KARTHALA, 1999, 644 P.
Les Kel Adagh, groupement touareg de l’Adagh (ou Adrar des Ifoghas, dans le nord du Mali actuel), sont une des composantes du vaste ensemble touareg qui s’étend actuellement de l’Algérie au Nigéria, en passant par le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Leur histoire contemporaine est particulièrement originale : dernier groupe touareg du Soudan français à tomber sous la domination coloniale, ils se sont soumis sans combat en 1904, mais ont déclenché en 1963-1964, peu après l’indépendance du Mali, une révolte armée qui fut écrasée dans le sang et l’indifférence internationale. Après trente ans d’administration militaire malienne, ils se sont soulevés de nouveau en 1990, et ont été suivis par les autres groupes touaregs et maures du Mali et du Niger. ils ont obtenu du gouvernement malien, en 1992, la signature d’un pacte national leur octroyant un statut particulier d’autonomie. (résumé de l’auteur).