Angola : l’oligarchie autoritaire face à la faiblesse des contre-pouvoirs

Bibliographie sur l’Angola

, par Forum Réfugiés

Généralités

L’Angola post-colonial 2. Sociologie d’une oléocratie
MESSIANT, Christine – PARIS : KARTHALA, 2009
L’Angola postcolonial 1. Guerre et paix sans démocratisation
MESSIANT, Christine - PARIS : KARTHALA, 2008, 413 p.
Cet ouvrage se concentre sur la suite quasi ininterrompue des trois guerres civiles angolaises avec chacune leur propre logique face à l’impuissance de la communauté internationale. Puis il analyse le processus de paix qui a suivi mais n’a pas ouvert la voie à la démocratisation du pays.

Fragments d’Angola
ROY, Thomas ; ROY, Sébastien - ARLES : ACTES SUD, 2006, 190 p.
Dans ce livre, Sébastien Roy relate ses rencontres et voyages lors de son séjour en Angola. Le livre est illustré par des photos de son frère qui l’a rejoint à plusieurs reprises.

Bouffées de nostalgie à Luanda
COURRIER INTERNATIONAL, n°788, 2005/12/08, pp. 32
L’article témoigne de la situation économique et sociale d’habitants d’un quartier populaire de Luanda. Il compare la situation actuelle, où l’économie du pays s’est ouverte à l’Occident, avec l’époque d’il y a trente ans, quand le pays avait un gouvernement communiste.

L’Afrique lusophone trente ans après la révolution des œillets
GEOPOLITIQUE AFRICAINE, n°14, 2004/04, pp. 81-210
Ce dossier très complet permet de faire le point sur les ex-colonies portugaises. Il fait l’historique de cette colonisation, puis de l’indépendance. Ensuite, il détaille, pays par pays, la situation plus ou moins chaotique ou apaisée.

Demain existe enfin !
MAS, Monique - L’AUTRE AFRIQUE, n°20, 2002/05/08, pp. 8-13
Le 4 avril 2002, un accord militaire a mis fin à une longue guerre civile commencée avec l’indépendance en 1975. L’Angola, vaste pays (1.200.000 km2), peu peuplé (12 millions d’habitants) est riche en ressources naturelles (minérales et agricoles) mais il est entièrement à reconstruire. L’article évoque notamment la difficile intégration des membres de l’UNITA.

Paix

L’Angola dans la paix. Autoritarisme et reconversions
PECLARD, Didier (sous la dir. de) - POLITIQUE AFRICAINE, n°110, 2008/06, p.5-103
Ce dossier analyse la situation de l’Angola depuis avril 2002, date à laquelle après vingt-sept années de guerre civile, le pays est entré dans la paix. Le régime mis en place par Eduardo Dos Santos penche plutôt vers l’autoritarisme ; les intérêts pétroliers ne sont pas étrangers à cette situation. Ce dossier ne s’attache pas qu’aux éléments politico-économiques, il s’intéresse également à la situation sociale du pays.

Fin de la guerre, enfin, en Angola : vers quelle paix ?
MESSIANT, Christine - POLITIQUE AFRICAINE, n°86, 2002/06, pp. 183-195
Après 27 ans de guerre civile en Angola, un accord a été signé le 4 avril 2002, mettant fin aux hostilités. Cet accord porte la marque du choix de la « solution militaire » et non de la négociation politique : il se concentre sur la démilitarisation nécessaire de la rébellion sans mettre en œuvre les conditions d’une réconciliation et d’une démocratisation essentielle au maintien de la paix civile.

L’Angola d’une impasse à l’autre : chronique d’une guerre sans issue (1998-2001)
ROZES, Antoine - AFRIQUE CONTEMPORAINE, n°197, 2001/01, pp. 76-96
Dans les dernières semaines de 1998, la guerre civile a une fois de plus repris en Angola. L’opposition armée a semblé un temps écrasée par les forces gouvernementales. La suite des événements a montré qu’il n’en était rien. Bien que défaite militairement, l’opposition armée est retournée à la guérilla dans pratiquement tout le pays. Une solution politique à ce conflit sans fin sera difficile à trouver.

Angola : le paradoxe du développement
Altermondes, n°29, mars 2012, pp.16-17
L’Angola est le troisième pays producteur de pétrole d’Afrique et le cinquième producteur de diamants. Malheureusement, le processus de développement capitaliste reproduit le modèle colonial sous une forme aggravée. La population continue à vivre dans une grande pauvreté et ne peut plus se loger, comme l’affirme le coordinateur de l’ONG angolaise SOS-Habitat.

Economie

Pétrole et guerre civile en Angola
MVIE MEKA, Elie ; MENGUE MOLI, J. Bertrand - ENJEUX, n°36, 2008/07, pp. 26-32
En Angola, l’industrie pétrolière est née dans les années 1955-60. La guerre civile y a duré également près d’un demi-siècle. Le MPLA (Mouvement populaire de libération de l’Angola) a tiré profit au maximum de la rente pétrolière, au détriment de l’UNITA (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola), riche pourtant de ses diamants. Dans cette affaire, les instances internationales ont joué le jeu du pétrole.

Après-guerre et or noir en Angola
CONCHIGLIA, Augusta - LE MONDE DIPLOMATIQUE, n°650, 2008/05, pp. 18-19
L’Angola a été ravagée par trente années de guerre civile et d’invasions étrangères. La paix est revenue depuis 2002 et le pays se reconstruit. Le pétrole alimente la reconstruction, le pays est un immense chantier mais au milieu d’une énorme pauvreté.

Angola : anatomy of an oil state
HODGES, Tony - OSLO ; OXFORD ; BLOOMINGTON : THE FRIDTJOF NANSEN INSTITUTE ; JAMES CURREY ; INDIANA UNIVERSITY PRESS, 2004, 236 p.
L’auteur part du constat qu’il existe un paradoxe entre le potentiel économique de l’Angola et la grande pauvreté de la population. Les ressources naturelles du pays sont en effet considérables, notamment les ressources pétrolifères et diamantifères. Cet ouvrage tente d’expliquer les relations entre les richesses naturelles, la gouvernance, les conflits et le développement. Selon l’auteur, la mauvaise gestion des ressources et la corruption seraient responsables de l’enlisement de la guerre, de l’affaiblissement de l’économie et de la permanence des élites au pouvoir.

Du pétrole, des diamants et tant de pauvreté
BAUMGARTNER, Peter - UN SEUL MONDE, n°3, 2005/09, pp. 16-19
L’Angola a connu 13 années de guerre d’indépendance contre les colonisateurs portugais, puis 27 années de guerre civile entre les différentes factions qui voulaient s’accaparer le pouvoir, soutenues par des puissances étrangères. Ce n’est que depuis trois ans que ce pays est en paix et tente de rattraper son retard dans le développement économique. Il y a des atouts certains puisque l’Angola a du pétrole et des diamants. Mais la reconstruction et le redémarrage sont difficiles : l’Angola est parmi les pays où la mortalité infantile est la plus élevée et 68% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Les affaires sous la guerre : Armes, pétrole et argent sale en Angola
GLOBAL WITNESS - MARSEILLE : AGONE, 2003, 232 p.
En Angola, depuis la reprise de la guerre civile en 1998, le développement économique et social ne cesse de diminuer malgré une augmentation du revenu pétrolier. Ce livre met à jour tout un système de corruption, de fuite des capitaux et de blanchiment d’argent dont sont coupables les hauts fonctionnaires angolais, les sociétés pétrolières et les banques internationales, avec la complicité d’Etats comme la France, la Russie ou les Etats Unis qui y trouvent aussi leur compte.

Situation dans la province de Cabinda

« They put me in the hole » Military detention, torture and lack of due process in Cabinda
HUMAN RIGHTS WATCH – juin 2009
Entre économie rentière et violence politico-militaire : la question cabindaise et le processus de paix en Angola
MABEKO-TALI, Jean-Michel - POLITIQUE AFRICAINE, n°110, 2008/06, pp. 65-83
L’enclave de Cabinda, coincée entre les deux Congo sur la côte atlantique, revendique son indépendance. Cette revendication vient contrebalancer les intérêts économiques, la province fournissant près de la moitié de la production pétrolière angolaise : le gouvernement de Luanda s’y est toujours opposé. Il tente même régulièrement de diviser les mouvements indépendantistes dans un climat de violence politico-militaire. Cet article montre en quoi la situation au Cabinda reflète les difficultés et freinages politiques qui caractérisent la transition du pays.

Cabinda : un Koweit africain
KOUANGO, Alban Monday - PARIS : L’HARMATTAN, 2002/12, 281 p.
L’auteur tente de situer les grands mouvements qui ont favorisé la connivence entre les pays capitalistes et ceux du bloc communiste pour refuser au peuple cabindais ses droits à l’autodétermination. Après une présentation de la géographie, de la société et de l’histoire, l’auteur montre que le Cabinda est un « pays » enclavé à l’embouchure du Zaïre, entre le Congo et la République Démocratique du Congo ; il n’a pas de frontière ni d’ethnie communes avec l’Angola, mais il en fait « légalement » partie. A. Kouango explique comment la libération a été confisquée après la décolonisation de l’Angola en raison des richesses en pétrole de la zone et décrit la situation douloureuse des réfugiés et du peuple cabindais. Enfin, il propose une solution qu’il pense équitable.

Les âmes de la forêt
MOUANDA, Virginie - PARIS : EDITION DES ECRIVAINS, 2002, 160 p.
Ce roman évolue dans un cadre historique réel. Nous sommes conduits au Cabinda, partie de l’Angola séparée de ce pays par l’ancien Congo belge et le fleuve Congo. Un ancien colon portugais retourne au Cabinda renouer avec son passé. Son histoire permet de comprendre comment le rattachement artificiel du Cabinda à l’Angola, au moment de la guerre froide, fut lié aux calculs intéressés des Russes, des Américains, des Français et de leurs alliés africains. On voit comment les populations de cette partie de l’Afrique qui regorge d’or noir furent oubliées, et comment leur résistance suscita une répression atroce qui fut vite passée aux oubliettes.