Au Vietnam, une jeunesse engagée dans la lutte contre les violences basées sur le genre

Une initiative sur les luttes des femmes

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Chaque mois, à travers une thématique, l’agenda de la solidarité internationale propose de revenir sur deux initiatives portées par des associations, citoyen·nes, ONG, etc. pour comprendre les grandes problématiques internationales, montrer le pouvoir des mobilisations et donner des envies d’engagement.
Nous vous offrons donc, tout au long de l’année, des extraits de notre agenda.
En mars, la lumière est mise sur les luttes des femmes.

Au vietnam, un groupe d’étudiant·es "faiseur·ses de changement" se réunit. © Mathieu Arnaudet/France Volontaires

62,9 % des femmes vietnamiennes ont subi des violences physiques, sexuelles, économiques et/ou psychologiques de la part de leur partenaire au cours de leur vie. [1] Malgré l’élaboration de politiques nationales visant à promouvoir l’égalité des sexes et à éliminer les violences faites aux femmes et leur forte prévalence , les services d’accueil et d’accompagnement existants ne sont pas suffisamment efficaces : 90 % des femmes victimes n’ont jamais sollicité l’aide des services officiels et la résolution de la violence domestique est reléguée à la sphère privée.

Quatre organisations locales et internationales ont décidé d’unir leurs forces et leurs voix autour d’un seul et même objectif : lutter contre les violences basées sur le genre. Hy Vong (« espoir » en vietnamien), est le nom du projet mis en œuvre par : Planète Enfants & Développement, Center for Supporting Community Development Initiatives [2] (SCDI), Center for Studies and Applied Sciences in Gender - Family - Women & Adolescents [3] (CSAGA) et Batik International, avec l’appui de volontaires internationaux, pour sensibiliser aux violences basées sur le genre et protéger les survivant·es de ces violences.

Depuis septembre 2020, cinq clubs étudiants au sein d’universités de Hanoï et Hô-Chi-Minh-Ville ont été créés, rassemblant une centaine de membres. L’objectif est de mobiliser ces étudiant·es – et plus largement toute la jeunesse et la société vietnamienne – et de leur permettre de mener une vie affective, professionnelle, personnelle inclusive et non-violente. Véritables ambassadeur·rices de la lutte contre les violences basées sur le genre, les étudiant·es sont incité·es à se mobiliser, créer et innover en mettant en œuvre leurs propres activités. C’est ainsi que le club WeUs, de l’Académie de journalisme et de communication et de l’Institut des femmes du Vietnam, a organisé à Hanoï une série d’évènements (exposition photo, atelier, conférence, jeux de rôles) visant à promouvoir l’égalité des genres et à lutter contre le cercle vicieux des violences, notamment domestiques.