La guerre russe en Ukraine et la solidarité inédite de l’Europe pour traiter ce mouvement migratoire montrent une réponse sélective qui utilise des dispositifs juridiques pour créer une hiérarchie entre nationalités, laissant ainsi entrevoir les traces d’un racisme qui imprègne la politique migratoire du bloc européen. L’Europe, les États-Unis, le Pérou ou encore le Chili ont créé des dispositifs juridiques pour appuyer la mise en place d’une solidarité sélective selon des critères qui renvoient aux principes de la colonisation, dont un parmi eux, l’altérité radicale incarnée dans la figure de « l’étranger ».
En septembre 2020, des membres de l’ethnie Piurek, en Colombie, ont déboulonné la statue du colonisateur espagnol Sebastián de Belalcázar – fondateur des villes de Cali et Popayán. Cette statue se trouvait au sommet de la pyramide du Morro de Tulcán, sur un cimetière sacré datant de l’époque précolombienne.
Les zapatistes ont hissé les voiles et commencé à naviguer « le second jour du cinquième mois ». Ils/elles prévoient de débarquer au port de Vigo (Espagne) 529 ans après Christophe Colomb et sa « découverte ». La Traversée pour la vie parcourt depuis le 2 mai la route inverse pour « déconquérir » l’Amérique et globaliser la solidarité.
Les conflits liés à l’environnement et aux droits du sol sont de plus en plus violents et ils concernent majoritairement des communautés autochtones. Retour sur ces luttes après la journée internationale des luttes paysannes (17 avril).