Avec la multiplication des désastres environnementaux aux quatre coins de la planète, tout le monde annonce la course aux solutions pour réparer ce climat déréglé. Le changement climatique figure à l’ordre du jour de la plupart des forums internationaux. Et à raison : les désastres météorologiques et naturels qui découlent directement de la crise climatique ont causé des pertes économiques évaluées à près de 232 milliards de dollars dans le monde en 2019. [1] L’Asie et l’Océanie comptent, à elles seules, pour plus de la moitié de ce chiffre, avec 107 milliards de dollars de pertes. [2] Cependant, si la situation est effectivement urgente, certaines solutions promues « depuis en haut » pour faire face à la crise climatique sont trompeuses. Non seulement elles ne nous mettent pas sur la bonne voie, mais elles exacerbent toute une série de problèmes allant de la pauvreté à la perte de biodiversité – tout en assurant au passage des profits financiers aux secteurs des affaires. « L’agriculture intelligente face au climat » en est un excellent exemple.
Heureusement, un certain nombre de paysan·nes partout en Asie, en première ligne face aux désastres climatiques depuis plusieurs années , proposent des solutions qui marchent et qui sont également adaptées à leurs conditions socio-économiques et à leurs traditions agricoles. Leur approche permet de résister au changement climatique, minimiser l’émission de gaz à effet de serre, et renforcer leurs communautés. Ce rapport de GRAIN explore leurs expériences, et souligne la façon dont les systèmes basés sur l’agroécologie et la biodiversité aux quatre coins de l’Asie pourrait être la clé d’actions décisives pour affronter le changement climatique.