Afrique subsaharienne : Une dette inquiétante, des révoltes importantes

, par CADTM

Manifestation « Togo Debout » appelant au départ de Faure Gnassingbé (CC - Flickr - Pascal Van)

Plusieurs rapports récemment publiés par la Banque mondiale et le FMI attestent d’une situation de plus en plus compliquée pour bon nombre de pays d’Afrique subsaharienne, situation confirmée notamment lors des « Réunions de printemps » d’avril 2018.

Parmi les éléments les plus inquiétant, le doublement du stock de la dette extérieure publique depuis l’éclatement de la crise financière en 2008 parallèlement à la fonte des réserves de change à la disposition des pays de la région subsaharienne ; les prochaines échéances de remboursements dans un contexte de dégradation des termes de l’échange ; mais également le retour en grande pompe du FMI dans plus d’une vingtaine de pays sur le continent ou l’influence grandissante de la Chine aux côtés des principales puissances impérialistes.

En toile de fond, une année 2018 placée sous le signe des élections, tant présidentielles (Cameroun, Égypte, Madagascar, Mali, Zimbabwe, etc.) que législatives ou encore régionales. Et si plusieurs chefs d’État s’accrochent à leur pouvoir (Burundi, Tchad, République Démocratique du Congo, Cameroun, etc.), et appliquent – non sans complicité – les politiques d’austérité du FMI, les révoltes populaires sont, elles, nombreuses. En effet, partout, les populations grognent contre les classes dominantes présentes à l’intérieur et à l’extérieur de leur frontière et s’organisent pour réclamer des conditions de vie dignes. (...)

Diaporama à lire sur le site cadtm.org