6 personnes sur 10 dans le monde vivent dans un pays qui a construit des murs frontaliers

, par TNI

Mur en construction à Qalandia, Palestine. Photo Cécile Le Grix, 2005 (CC)

Trois décennies après la chute du Mur de Berlin, les "murs-frontières" sont devenus le symbole d’un monde qui se cloisonne dans ses frontières en niant toute humanité à toute une partie de la population mondiale obligée de fuir son pays pour cause de conflit, pauvreté ou changement climatique.

C’est ce que montre le rapport Walled world : towards Global Apartheid publié par le Centre Delàs d’Estudis per la Pau, Transnational Institute, Stop Wapenhandel et Stop the Wall Campaign.

En effet, aujourd’hui, 60% de la population mondiale vit dans un pays ayant construit un mur le long de ses frontières. Au cours des 50 dernières années, ce sont plus de 63 murs qui ont été érigés le long des frontières ou sur des territoires occupés.

Il faut rajouter à ces barrières physiques, la militarisation de nombreuses frontières à travers le déploiement de patrouilles terrestres, maritimes, aériennes, de drones et de matériels de surveillance.

L’immigration et le terrorisme sont les principales justifications avancées par les États pour la construction de ces murs. Israël figure en tête de liste, suivi par le Maroc, l’Iran, l’Inde mais également l’Afrique du Sud, l’Arabie Saoudite, la Hongrie et de nombreux autres pays, l’Asie et l’Europe étant les régions avec le plus grand nombre de murs construits.

La sécurisation des frontières est un marché florissant dont profitent de nombreuses entreprises dans les domaines militaires, sécuritaires, technologiques et de la construction.

Le rapport montre bien comment ce contrôle des frontières renforce la ségrégation et les inégalités à travers le monde. Les auteurs analysent sept études de cas en particulier : Australie, Inde, Israël, Mexique-Guatemala, Espagne, Syrie et Sahara occidental.

Voir l’article en anglais sur le site de The Transnational Institute (TNI)