Depuis l’Antiquité, il existe diverses formes d’exploitation des enfants, notamment par le travail. Plus de 160 millions d’enfants (dont la moitié ayant entre 5 et 11 ans) seraient astreint·es au travail, soit près d’un enfant sur 10 à l’échelle mondiale, dont la moitié effectuant des travaux dangereux.
Ces dernières années, de nouvelles mobilisations ont été mises en place pour lutter contre un fléau qui ne touche pas uniquement les pays les plus pauvres ou en guerre.
Quelle place occupe(nt) le(s) monde(s) de l’art dans les mouvements sociaux qui œuvrent pour la transformation de nos sociétés, vers un monde plus juste et plus solidaire ? L’art – en tant qu’espace traversé par les mêmes rapports de pouvoir que le reste de la société – est un sujet, un outil et un vecteur des luttes ; sa visibilité dans des contextes politiques et militants variés en est le meilleur témoin. Ce numéro de la collection Passerelle explore les ressorts de l’art en tant qu’espace et outil de luttes et de résistances, analyse les processus politiques qui légitiment ou délégitiment les formes d’expression et d’action, et enfin examine la politisation des espaces artistiques.
Quinze ans après son indépendance, le Kosovo est en proie à des défis immenses. Face aux difficultés économiques, au manque de perspectives et au désespoir du fait d’une classe politique corrompue et incompétente, des dizaines de milliers de Kosovar·es partent chaque année pour rejoindre l’Europe occidentale y compris en demandant l’asile.
Depuis le 15 avril 2023, une guerre a encore éclaté au Soudan. Deux armées s’affrontent : l’armée régulière ou Forces armées du Soudan (FAS) face aux Forces de soutien rapide (FSR). Longtemps concentrés à Khartoum et dans certaines villes du Darfour, les combats gagnent tout le pays, poussant des milliers de civil·es sur les routes de l’exil.
Les populations du Darfour sont victimes de la guerre que mènent les deux armées adversaires, et des affrontements interethniques perdurent aujourd’hui dans les régions du Darfour et du Kordofan à cause du vide sécuritaire laissé par le coup d’État de 2021 et des disputes territoriales liées à des difficultés d’accès à l’eau.
La Nouvelle-Calédonie est, depuis 1999, une collectivité sui generis (collectivité d’Outre-mer à statut particulier).
Malgré un modèle économique à bout de souffle, de très fortes menaces sur les opérateurs du nickel, un solde migratoire et naturel en berne et de réelles inquiétudes environnementales, la Nouvelle-Calédonie-Kanaky reste un espoir pour les militant·es indépendantistes qui refusent d’accepter que la souveraineté leur soit confisquée.
Après les coups d’État au Mali puis au Burkina Faso, le putsch qui a renversé le président du Niger, Mohamed Bazoum, le 26 juillet 2023, le Tchad est maintenant le pays-clé de la présence française en Afrique. Soutien fidèle et décisif du régime autoritaire en place, la France, tout en s’étonnant du ressentiment des populations africaines, poursuit sa complicité avec la dictature Déby comme avec toutes les précédentes.
Avec le développement des réseaux sociaux, des achats en ligne, des échanges numériques, des objets connectés, etc., les possibilités d’atteintes à notre vie privée et d’utilisation de nos données personnelles ont considérablement évolué. Mal informé·es, résigné·es, contraint·es ou consentant·es faute de mieux, dans un contexte général qui nous incite à les révéler, nous avons revu à la baisse la protection de nos données personnelles.
La migration, et en particulier l’immigration, sont devenues des questions politiques nationales et internationales majeures. Le discours public sur les migrations est un sujet brûlant laissant peu de place à des analyses équilibrées, rigoureuses et fondées sur des éléments factuels.
Ce dossier propose de sortir de l’urgence des actions de solidarité avec les personnes isolées subissant la misère, la répression et le poids de démarches administratives infernales pour prendre le temps de partager des connaissances et d’approfondir les réflexions sur les questions d’exil.
Face à des signaux mêlant vert et brun, quelques voix se sont dernièrement élevées en France pour inviter le mouvement écologiste à clarifier son discours et à penser – a minima – sa rhétorique face à une forme d’écologie d’extrême droite en gestation, qui mûrit son argumentaire, ses idées et voit éclore quelques bastions.
Mais que recouvre ce terme d’« écofascisme » ? Sous quelles formes se manifeste-t-il ? Comment le dénoncer pour enrayer dès à présent les scénarios du pire ?
Sesenta años después de la segunda ola de independencias nacionales, la cuestión decolonial sigue siendo muy actual (y quizás ahora más). Desde hace unas décadas, militantes y universitarixs evidencian que en términos económicos y geopolíticos, las prácticas coloniales no han desaparecido: se han reorganizado y adaptado al contexto posindependencia. Fruto de esta descolonización incompleta del mundo, en su dimensión muy concreta pero también simbólica, la actualidad de la cuestión decolonial sigue siendo candente.
Régulièrement, les gouvernements souhaitent accéder au contenu des messages circulant par des messageries chiffrées. De nombreuses organisations de défense des droits humains s’opposent à une telle mesure qui mettrait en péril les fondements mêmes de la sécurité informatique. La protection des pratiques numériques, dont le chiffrement fait partie, doit être considérée comme un élément fondamental des luttes menées partout dans le monde et, à ce titre, être défendue sur le même plan.
L’achat d’un ordinateur, ou même d’un ordiphone (smartphone), se fait souvent essentiellement en fonction de caractéristiques matérielles, alors que les éléments logiciels de base sont rarement pris en compte. Il en est ainsi du système d’exploitation (Windows ou macOS) et du navigateur installés par défaut (non choisis), facturés insidieusement dans le prix total. Il reste tout de même possible de remplacer ces logiciels installés par défaut. Il existe des alternatives bien plus respectueuses des libertés, gratuites et tout aussi fonctionnelles. Ce sont les « distributions » GNU/Linux telles que Linux Mint ou Fedora pour le système d’exploitation ou Firefox pour le navigateur.
Face aux grands éditeurs dits « propriétaires » (Microsoft, Apple, Adobe…), nombreuses sont celles et ceux qui ont fait l’effort de mettre au point des logiciels dits « libres » sur des fondements de partage de la connaissance et du respect des libertés. Ces logiciels garantissent l’usage de standards et de grandes libertés d’utilisation, d’étude, de redistribution et d’amélioration du programme. Cela permet notamment d’auditer le code et ainsi de limiter des possibilités malicieuses (portes dérobées, contrôle par un éditeur commercial…). En conséquence, la « communauté » exerce un fort contrôle sur ces logiciels. Dans une société où l’informatique est omniprésente, la maitrise de nos outils est un enjeu majeur. Les militant·es du logiciel libre participent à ce combat.
Les moteurs de recherche (Google, Yahoo, Bing…) servent de porte d’entrée à la découverte de la multitude d’informations et contenus sur Internet. Ce sont des acteurs clés du Web et certains en profitent pour enregistrer les données sur les recherches effectuées par les personnes et les tracer. Au-delà de l’établissement de profils individuels, ils disposent ainsi d’informations sur les idées, comportements et pratiques des populations. Cela est susceptible de représenter un danger sérieux pour la vie privée de tous et l’équilibre de la société. La fiche « Moteurs de recherche alternatifs » présente des solutions qui, malgré leurs importantes limites, ont une politique plus respectueuse des libertés.
Par défaut lors d’une navigation sur Internet, des données sont enregistrées dans l’ordinateur en fonction des recherches et connexions à des pages. Il s’agit notamment de l’historique des visites et des cookies. Si ces données peuvent faciliter les navigations futures, le risque est qu’elles soient consultées par des personnes indiscrètes (autres utilisat·ices du même ordinateur ou pirate malintentionné). Certaines d’entre elles (des « cookies tiers ») permettent aussi à des acteurs du réseau de tracer les navigations d’individus. Heureusement, il est possible de limiter, contrôler ou supprimer ces enregistrements.
Nos navigations sur Internet sont tracées par certains acteurs. Ce traçage permet d’établir des profils des consommateurs à destination des annonceurs, mais aussi de récupérer un grand nombre de données permettant des études statistiques très poussées. Ces pratiques sont très intrusives avec des dangers réels pour la vie privée aussi bien à titre individuel que collectif. Pour tenter de limiter ces risques, des modules de protection, tels qu’uBlock Origin ou Decentraleyes, sont disponibles.
Les mots de passeFiche n°6 du Guide de survie des aventures sur Internet
Outil clé de l’identification sur les différents services en ligne, le mot de passe est souvent la seule barrière protectrice face à des intrusions non souhaitées aux conséquences potentiellement désastreuses. Il s’agit pourtant d’un outil trop souvent mal géré, de nombreuses personnes n’hésitant pas, par exemple, à employer des mots de passe très basiques, facilement cassables par un attaquant. Il est important de prendre conscience des enjeux des mots de passe et des méthodes permettant de les sécuriser facilement sans en complexifier la mémorisation pour se prémunir d’intrusions ou d’usurpations d’identité.
Une part conséquente de nos communications sociales est désormais réalisée en ligne : courriels, réseaux sociaux, outils de travail collaboratif ou de transmission d’informations... C’est un marché en développement rapide qui a attiré de nombreux acteurs. Les services proposés sont en apparence gratuits, mais ils ont en fait un coût indirect, car ils tracent une partie importante des activités des individus et exploitent ensuite leurs données à des fins commerciales, sans grand respect pour la vie privée. Parfois ces données sont aussi récupérées par des services gouvernementaux à des fins de surveillance et de répression.
Avoir une messagerie électronique est quasi-incontournable. Nos courriels sont un reflet de nos vies, le besoin de contrôle et de sécurité est donc important. Pourtant, l’immense majorité des personnes opte, par manque d’information, par facilité ou par habitude, pour des services commerciaux des géants du Web : Yahoo ! / Yahoo ! mail, Microsoft / Outlook.com, Google / Gmail, etc. Ces sociétés disposent ainsi d’un pouvoir colossal en accédant aux données de connexion, voire aux contenus, des mails de très nombreux individus. Par exemple, Google scannait le contenu des mails pour afficher des publicités corrélées et continue de le faire pour d’autres motifs. Les révélations d’Edward Snowden ont également prouvé l’existence d’une surveillance de ces services en « partenariat public-privé » avec des gouvernements.
Il ne semble pas nécessaire de rappeler les dangers potentiels de Facebook pour les libertés tant ceux-ci sont documentés, et ce même si on configure correctement son compte. Un téléchargement de ses données devrait permettre de s’en convaincre, si nécessaire.
Quelle stratégie de communication mettre en œuvre pour créer et mobiliser votre communauté ? Comment s’approprier des réseaux sociaux libres, qui ne vendent pas nos données personnelles, (...)