L’agriculture pourrait nourrir la population mondiale. Pourtant, en 2021, plus de 820 millions de personnes dans le monde souffraient de la faim et étaient en situation de sous-alimentation chronique, c’est-à-dire dans l’incapacité d’accéder de façon régulière à de la nourriture en quantité suffisante et couvrant leurs besoins essentiels.
Dans les pays du pourtour méditerranéen, la pandémie de Covid-19 a provoqué des difficultés d’acheminement et de stockage d’aliments, des pertes et gaspillages. La dépendance alimentaire peut-elle se réduire ? Quelle est la responsabilité des choix de financements publics dans la prédominance des modèles de production intensifs très intégrés ? Et quelles alternatives pour nourrir les habitant·es de la région ?
Ce dossier en espagnol a été coordonné et rédigé par le collectif Canasta Solidaria Mikhuna Kachun. Rassemblant des témoignages de différents acteurs de la société civile cusquénienne, il développe les analyses et initiatives pour construire une souverainté alimentaire en renouant avec les savoirs et pratiques ancestrales.
En octobre 2023, des délégations de 140 pays se sont réunies à Pékin pour marquer le 10e anniversaire de l’Initiative chinoise des Nouvelles routes de la soie, également appelée Initiative route et ceinture (BRI - Belt and Road Initiative). Le commerce des produits alimentaires entre la Chine et ses partenaires de la BRI a bondi de 162 % au cours des dix dernières années, atteignant 76,1 milliards de dollars.
L’alimentation est la deuxième source d’émissions climatiques mondiales après les combustibles fossiles. Le volet consommation de la comptabilité climatique est régulièrement ignoré ou insuffisamment pris en compte, et il devient de plus en plus urgent de s’en préoccuper. Nous devons non seulement changer la façon dont nous produisons notre alimentation, mais aussi la façon dont nous la consommons.
The unjust global food system is sustained by trade agreements negotiated in the interests of Global North countries and multinational corporations; by the role of large profit-driven retailers and supermarkets, and by exploitation of the agrifood workers in their supply chains, writes Sabrina Espeleta.
La façon dont nous mangeons et produisons nos aliments reflète l’organisation coloniale du monde : c’est ce qu’affirme Maria Blanco dans cet article, où elle met en évidence la manière dont le marché capitaliste actuel tire ses racines dans les rapports coloniaux d’hier, et les réactualise en permanence.
En Thaïlande, l’agroécologie est également un mode de contestation, une résistance des paysan·nes face au modèle productiviste afin de construire une véritable souveraineté alimentaire.
C’est de la rencontre entre des habitant·es de Montreuil et des réfugié·es politiques syrien·nes marqué·es par l’expérience de la révolution populaire de leur pays et des Printemps arabes de 2011 que l’expérience de La Cantine syrienne a vu le jour. Portée depuis l’automne 2019 par l’association de La Maison culturelle franco-syrienne de Montreuil, cette cantine populaire invente une nouvelle manière de tisser des liens locaux et transnationaux, à partir de l’ancrage de trajectoires d’exil dans un territoire à la longue histoire militante.
Les chemins des féminismes paysans et populaires ont la sinuosité, l’horizon et les raccourcis des territoires et des corps qui leur donnent naissance. Ce ne sont pas des fruits directs des livres, mais des fruits politiques et culturels de la terre. Ils deviennent des livres, des textes, après un certain temps d’être des graines - non transgéniques - que l’on sème, que l’on vit avec émotion lorsqu’elles poussent et se renforcent, que l’on protège collectivement de la violence et des menaces, alimentant un cycle vital qui défie l’aridité de la terre, le froid, le réchauffement climatique, la perte des forêts et des rivières endémiques, la pollution de la terre, le manque d’eau ou l’inondation et l’enlisement du sol.
Los caminos de los feminismos campesinos y populares tienen la sinuosidad, el horizonte y los atajos de los territorios y cuerpos que los nacen. No son frutos directos de los libros, sino frutos políticos y culturales de la tierra. Se vuelven libros, textos, después de tiempo de ser semillas -no transgénicas-, que se siembran, se viven con emoción cuando crecen y se fortalecen, se protegen colectivamente de las violencias y amenazas, alimentando un ciclo vital que desafía la aridez de los terrenos, los fríos, el calentamiento global, la pérdida del bosque nativo, de los ríos, la contaminación de las tierras, la escasez del agua o el anegamiento y empantanamiento de los suelos.
Le Covid-19 a révélé et exacerbé les inégalités et l’insécurité propres aux systèmes alimentaires d’Afrique du Nord. Mais la crise actuelle puise ses racines dans l’héritage du colonialisme, ainsi que dans des nouvelles formes d’impérialisme.