Le capitalisme et la politique alimentaire : le monde ne peut pas être un grand supermarché

Capitalismo e política alimentar : o mundo não pode ser um grande supermercado

, par Stedile João Pedro

Résumé en Français :
A l’aube d’être 7 milliards d’habitants sur la planète, des milliers d’êtres humains meurent pourtant chaque jour de faim. Alors que l’humanité se nourrissait de plus de 500 espèces différentes de plantes, nous sommes passés à 100 avec la révolution industrielle du début du XXème siècle pour 6 plantes aujourd’hui qui constituent 80 % de notre nourriture. Comment en est-on arrivé là ?

Le capitalisme, dans son mode d’organisation de la production et de la distribution des biens, est basé sur le profit et l’exploitation et a réduit la nourriture à un simple statut de marchandise. Les aliments sont vendus sur le marché comme n’importe quel autre produit, sont soumis à la spéculation et ne suivent plus les coûts de production. La terre est accaparée par une petite oligarchie et la nourriture est contrôlée par les multinationales de l’agroalimentaire. Quelles solutions s’offrent à nous ?

Tout d’abord, la nourriture n’est pas une marchandise. Il faut défendre le principe de la souveraineté alimentaire qui est le droit pour tout un chacun de produire sa propre nourriture (au niveau individuel, communautaire ou d’un État). Il faut également une réforme agraire mondiale qui permette à cette souveraineté alimentaire d’être effective :

  • la terre doit être un bien commun et non l’objet de convoitise
  • l’agroécologie doit être encouragée par les gouvernements
  • les semences doivent être considérées comme un patrimoine mondial de l’humanité et ne doivent pas être soumises à des brevets
  • la diversité alimentaire doit être maintenue
  • la transformation des aliments doit se faire d’une manière coopérative
  • les pratiques du commerce international doivent changer au profit d’échanges complémentaires et solidaires.

La nourriture n’est pas une marchandise, c’est un droit !

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