Les grèves massives de travailleurs palestiniens et les violences ayant eu lieu lors des deux Intifada [1] ont paralysé l’économie israélienne, très dépendante de la main d’œuvre palestinienne, suite au verrouillage des frontières entre Israël et la Cisjordanie, par l’armée d’occupation. Le patronat des secteurs de la construction, l’agriculture et les soins aux personnes âgées – secteurs d’activité sous considérés et réputés gourmands en main d’œuvre peu chère et corvéable à merci – ont donc fait pression sur le gouvernement israélien pour obtenir l’autorisation d’importer des petites mains non juives… et ont gagné.
Parallèlement à la mise en place de politiques incitatives à l’emploi dans ces secteurs en direction des israéliens ; dans le secteur agricole, dès 1995, ce sont des milliers d’ouvriers thaïlandais qui ont été littéralement importés par Israël. Tous sont issus de familles paysannes du Nord du pays et ont quitté la Thaïlande car la riziculture traditionnelle ne tient pas la concurrence avec les exploitations industrielles…