Vers une rupture globale

, par ZIZEK Slavoj

L’éclatement successif de mouvement populaire dans des pays en plein essor économique comme la Turquie ou le Brésil font écho aux manifestations populaires contre l’austérité en Grèce ou en Espagne. Mais pourquoi des revendication similaires dans des pays aux situations économiques complètement opposées ? Les manifestations de ces dernières années aux 4 coins du monde sont des signes d’une crise mondiale qui se manifeste par des évènements locaux. Ce qui unit toutes ces manifestations sont la réaction contre les effets destructeurs de la mondialisation capitaliste. Toutes ces manifestations ont leurs revendications propres, mais toutes dénoncent deux problèmes majeurs : l’un économique (corruption à l’inefficacité du capitalisme lui-même), l’autre politico-idéologique (la demande de démocratie pour exiger la fin de la démocratie multipartite conventionnel). Les citoyens de ces différents pays ont pris conscience que la démocratie multipartite n’a pas les moyens de lutter contre les excès du capitalisme, donc il faut réinventer la démocratie. Dans tous les cas, les manifestations ont un but initial et elles se prolongent pour aller plus loin dans la demande de plus de justice.

Un examen plus approfondi de ces mouvements populaires révèle des similitudes : la privatisation, la fermeture de l’espace public, le démantèlement des services sociaux, la montée de la politique autoritaires. La meilleure façon peut-être de coordonner les différents combats serait de rejeter les tentations « patriotique », en cherchant des espaces de solidarité.

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