République Démocratique du Congo : Une difficile reconstruction de l’Etat

Glossaire sur la RDC

, par Forum Réfugiés

CENI
Commission Electorale Nationale Indépendante. Institution d’appui au processus démocratique créée en juillet 2010, en remplacement de la Commission Electorale Indépendante (CEI). La CENI est un organisme de droit public congolais jouissant de l’autonomie administrative et financière. Elle a pour mission de garantir la neutralité et l’impartialité dans l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes en contribuant à l’élaboration des cadres juridiques relatifs aux processus référendaire et électoraux et en gérant le processus électoral.

FARDC
Forces armées de la République démocratique du Congo ; armée régulière congolaise.

FDLR
Forces Démocratiques de Libération du Rwanda, composées d’anciens militaires rwandais, en grande majorité hutus. Soupçonnées d’avoir participé au génocide de 1994, les FDLR sont réfugiées en R.D.C. Elles constituent depuis une dizaine d’années un important facteur de déstabilisation dans la région.

FPJC
Front Populaire pour la Justice au Congo. Création du FPJC annoncée par Charif Manda en 2008 qui le présente comme non ethnique et distinct du FRPI (Force de Résistance Populaire de l’Ituri). La direction du FPJC comprendrait des anciens membres de l’Union des Patriotes Congolais (UPC) de Thomas Lubanga, du FRPI, du Front des Nationalistes et Intégrationnistes (FNI) de Peter Karim. La création de ce mouvement est considérée comme une première en Ituri car jusqu’alors les différents groupes armés se distinguaient par leur coloration ethnique.

FPR
Front Patriotique Rwandais, mouvement politique et militaire dont est issu l’actuel Président Paul Kagame élu en 2003 puis en 2007. Créé en Ouganda en 1987-1988 par les exilés tutsi de la première et de la deuxième république du Rwanda, le FPR est au pouvoir depuis 1994. Certains de ses membres sont accusés de génocide sur des réfugiés hutus entre 1996 et 2003.

FRPI
Forces de Résistance Patriotique d’Ituri. Milice armée et parti politique créés en novembre 2002 et dirigés initialement par Germain Katanga. En 2006, 15 000 soldats sont démobilisés dans le cadre du processus de paix. En octobre 2007, Katanga est arrêté. Il est poursuivi à La Haye devant la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

LRA
Armée de résistance du Seigneur (LRA pour Lord’s Resistance Army). Mouvement créé en 1988 en rébellion contre le gouvernement de l’Ouganda et son président, Yoweri Museveni. Depuis 2006, la LRA se déplace à l’extérieur des frontières de l’Ouganda vers les territoires frontaliers de la RDC, la République centrafricaine et du Soudan. Les provinces du Bas et du Haut Uélé ainsi que la Province Orientale, au Nord Est de la RDC, sont particulièrement touchées par les exactions commises par la LRA. A la mi-décembre 2009, un massacre fait 321 victimes parmi les civils dans le village de Makombo. En septembre 2012 l’Union africaine décide de mettre 2.500 soldats à disposition pour intégrer la Force régionale d’intervention chargée de lutter contre la LRA, dont le leader, Joseph Kony, est sous mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale.

Maï Maï ou Guides
Milice locale d’autodéfense populaire basée au Nord Kivu. L’expression Maï Maï (littéralement eau-eau) fait référence à des pratiques d’aspersion bénite ou d’absorption d’eau et autres rituels magiques visant à rendre les combattants invulnérables aux balles ennemies. Depuis novembre 2011 les affrontements entre Maï Maï et FDLR sont réguliers.

MLC
Mouvement de Libération du Congo. Parti politique congolais créé en 1998 par Jean-Pierre Bemba Gombo, vice président du gouvernement de transition de RDC de 2003 à 2006. Le MLC reste dirigé par Jean Pierre Bemba Gombo, bien que ce dernier soit emprisonné à La Haye depuis 2009 et jugé par la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerres et crimes contre l’humanité commis en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003. Une lutte interne pour le pouvoir opposait en mai 2011 les deux secrétaires généraux, François Muamba et Thomas Luhaka.

MONUC
« Mission de l’ONU en République démocratique du Congo » créée le 30 novembre 1999 (résolution 1279 du Conseil de sécurité). Son mandat se répartissait entre application du cessez-le-feu, processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des combattants et facilitation de la transition pour l’organisation d’élections crédibles. Le 24 février 2000, le Conseil a renforcé le mandat et la taille de la mission tel que stipulé dans la résolution 1291. La MONUC est remplacée le 1er juillet 2010 par la Monusco (résolution 1925).

MONUSCO
« Mission de l’ONU pour la Stabilisation en République démocratique du Congo ». Son mandat est principalement axé sur la protection des civils. Il répond à la résolution 1925 du Conseil de sécurité adoptée le 28 mai 2010 qui avait prorogé jusqu’au 30 juin le mandat de la Monuc et décidé, à compter du 1er juillet, de changer son nom en Monusco. Le mandat de la MONUSCO a été reconduit jusqu’au 30 juin 2013. La Monusco est l’une des plus importantes missions de l’ONU dans le monde, avec un budget annuel de 1,35 milliard de dollars. La majorité de son action se situe au Nord et Sud Kivu, à l’est du pays.

UDPS
Union pour la Démocratie et le Progrès Social. Parti politique congolais fondé en février 1982 par, entre autres, Étienne Tshisekedi et Marcel Lihau et actuellement dirigé par Étienne Tshisekedi. En 2006 l’UDPS a choisi de boycotter les élections présidentielle et législatives ce qui l’a écarté du pouvoir tant au niveau provincial que national. A l’issue des élections présidentielles de novembre 2011, Etienne Tshisekedi s’est autoproclamé vainqueur des élections présidentielles, provoquant alors une nouvelle crise politique.

UPC
Union des Patriotes Congolais (ou Union patriotique congolaise). L’UPC, et sa branche armée, les Forces Patriotiques pour la Libération du Congo (FPLC), sont créées et dirigées par Thomas Lubanga. L’UPC a déposé les armes en 2005 suite à l’arrestation en mars de ce dernier et à son transfert à la Cour Pénale Internationale (CPI). Thomas Lubanga a été reconnu coupable de la conscription, l’enrôlement et l’utilisation d’enfants de moins de 15 ans dans un groupe armé lors de la guerre civile en Ituri en 2002-2003 où les affrontements interethniques opposant Hema (ethnie de Thomas Lubanga) et Lendu et les violences entre milices avaient provoqué la mort de 60 000 personnes depuis 1999. Thomas Lubanga a été condamné à quatorze ans de prison par la CPI.