Le Mali : Une démocratie en panne de son développement ?

Carte et repères sur le Mali

, par CIIP

Carte

Repères

Superficie  : 1 241 238 km2 (un peu plus de deux fois la France)
Population  : 15 839 500 habitants (estimation 16,8 millions en 2020)
Densité de population : 10,2 hab/km²
Population urbaine : 36,6 %
Capitale : Bamako

Langues : français (langue officielle), une trentaine de langues dont le bambara, le bozo, le bomu, l’arabe hasanya, le fulfude, le malinké, le sénoufo, le dogon, le songaï, etc.
Groupes ethniques : Groupe manding (Bambara, Malinké, Dioula), Groupe voltaïque (Mossi, Bobo, Minianka, Sénoufo), Groupe soudanien (Sarakolé, Songhoï, Dogon, Bozo), Groupe nomade (Peulh, Touareg, Maures)
Religion  : musulmans (90 %), animistes (9%), chrétiens (1 %)
Nature de l’État : république parlementaire.
Régime : présidentiel.

Président : Dioncounda Traoré, président par intérim depuis avril 2012

IDH (2011) : 0.359 (175ème sur 182)

Espérance de vie à la naissance (2011) : 51,4
Probabilité de décéder avant 40 ans : 32,5 %
Population moins de 15 ans : 47,7%
Population 65 ans et plus : 3,6%
Indice de fécondité (2005/2010) : 5,5
Taux alphabétisation des adultes (15 ans et +) : 26,2%
Taux net de scolarisation dans le primaire : 51%
PIB par habitant (en PPA) : 1083 $
Dépenses publiques pour l’éducation (2001) : 4,4% du PIB
Dépenses publiques pour la santé (2011) : 2,9% du PIB
Dépenses militaires : 2,3% du PIB
Aide publique au développement perçue par habitant : 82 $
Aide publique au développement : 13,0% du PIB
Service de la dette : 1,7% du PIB

Population privée accès à un point eau aménagé : 40%
Population vivant avec moins 2 $/jour (2000/2007) : 77,1%
Population vivant sous seuil pauvreté (2000/2006) : 63,8%

Nombre de médecins pour 100 000 habitants : 8
Population souffrant d’insuffisance pondérale (2002/2004) : 33%
Taux de mortalité infantile : 120‰
Taux de mortalité enfants - 5 ans : 218 ‰
Cas de paludisme pour 100 000 habitants (2003) : 11 925
Internautes (pour 1000 habitants) : 9,8

Taux d’émigration (2000/02) 12, 5 %, dont
 91,1 % en Afrique
 5,1 % en Europe
 3,1 % en Asie

Taux d’émigration des diplômés de l’enseignement supérieur : 14,6 %

Un pays riche de sa diversité

Le Mali est enclavé à l’intérieur de l’Afrique occidentale entre le tropique du Cancer et l’Équateur. Le pays comprend trois zones climatiques :

  • les deux-tiers nord du pays, désertiques, appartiennent au Sahara méridional, les précipitations y sont faibles. Cette région voit une avancée du désert de près de 5 kilomètres par an.
  • Le centre, région sahélienne couverte de steppes et de savanes. De vastes marécages résultent des nombreux bras du Niger.
  • La zone soudanaise au sud du pays, avec précipitations (1 500 mm par an) et des températures moyennes stables.

La population est inégalement répartie sur le territoire : 90 hab./km² dans le delta central du Niger et moins de 5 hab./km² dans la région saharienne du Nord. En forte croissance régulière, les prévisions l’estiment à 16,8 millions en 2020. Population jeune - 47,7 % de moins de 15 ans et seulement 3 % de 65 ans et plus -, rurale ou nomade à hauteur de 69 %.

Par sa position géographique et son histoire le Mali se trouve à un carrefour de civilisations. Chaque ethnie est également présente dans les pays voisins.
Les Bambaras constituent l’ethnie la plus nombreuse (plus de 3 millions), essentiellement des agriculteurs. Avec les Malinkés qui leur sont apparentés et les Soninkés, agriculteurs et chasseurs, ils représentent la moitié de la population.
Les peuples nomades et semi-sédentaires se trouvent au nord : Touaregs, éleveurs nomades, tout comme les Arabes et les Maures (commerçants) représentent environ 10 % de la population.
Les Peuls éleveurs, nomades ou sédentarisés, constituent la seconde ethnie en nombre (17 %). Les Dogons, cultivateurs, les Bozos pêcheurs, les Songhaïs éleveurs et cultivateurs, les Sarakolés davantage commerçants, les Sénoufos cultivateurs, animistes, forment une diversité ethnique aux pratiques sociales et culturelles d’une grande variété.

La langue officielle est le français utilisée par l’État, l’administration et dans l’enseignement, mais elle n’est parlée que par une minorité de Maliens (environ 30 %). Le bambara (ou bamananka), langue véhiculaire et commerciale de Afrique de l’Ouest, est la langue la plus répandue (80 % de la population), mais chaque ethnie a sa propre langue.

La religion est omniprésente. La population est majoritairement musulmane. Les animistes représentent 9 % et les chrétiens 1 %. La cohabitation inter-cultuelle se passe positivement et des pratiques animistes se mêlent aux autres pratiques religieuses et sociales en milieu rural. La polygamie existe ; le code civil matrimonial est au choix des mariés.