L’agroécologie est-elle une alternative crédible à l’agriculture productiviste ?

Quand l’agroécologie enrichit les femmes des quartiers populaires

Par Jean de Peña, Sophie Chapelle

, par Basta !

Dans une banlieue populaire au nord de Rio de Janeiro, une coopérative a bouleversé la vie des habitantes. Des terres en friche sont cultivées par une vingtaine de familles volontaires. Rotation des cultures, diversité biologique, compost, économies d’eau, banque de semences, refus des engrais chimiques et des OGM sont autant de pratiques désormais partagées. Les femmes à l’initiative du projet ont reconquis leur autonomie. Reportage.

« Respecter les sols, pour nous, c’est très important parce qu’il faut prendre en compte que c’est de là qu’on tire nos aliments, qui nous permettent de nourrir nos enfants. » Suelia, une jeune femme de 38 ans, arpente avec fierté sa parcelle, où de très belles salades voisinent avec des aubergines, du gombo ou encore des pommes de terre. Elle explique avoir semé quelques graines de fleurs afin que la terre puisse se reposer, être humidifiée et attirer plus tard les insectes pollinisateurs.

Mère de six enfants en bas âge, Suelia a participé à la création de la coopérative Univerde en 2008, dont l’objectif est d’améliorer les conditions de vie des familles. « Quand j’ai commencé à cultiver ma parcelle, mon mari était atteint d’un ulcère. Je suis très reconnaissante envers la coopérative car, grâce à ses produits, mon mari a une meilleure alimentation et son état de santé s’est amélioré. »

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