Lorsqu’après plus d’un demi-siècle d’indépendance le Tchad vit encore une douloureuse page de son histoire, par la faute d’un régime qui est érigé en système de gestion basé sur le népotisme, le clientélisme, et la gabegie ;
Lorsque l’Etat tchadien déliquescent, aujourd’hui déstructuré, livré à des individus sans foi ni loi, utilise des pratiques discriminatoires pour creuser des fossés entre les Tchadiens ;
Lorsque la Justice, dernier recours des citoyens devient un moyen permanent d’intimidation, d’élimination systématique d’opposants ou d’exclusion des concurrents ;
Lorsque l’économie est dans une situation de délabrement total, alors que les scandales comme autant d’esclandres de toutes sortent se multiplient à l’infini impunément ;
Lorsque les ressources de l’Etat, purement et simplement privatisés au profit d’une famille ou de quelques courtisans du régime, crée un fort sentiment d’injustice et de spoliation sans précédent dans l’histoire du pays ;
Lorsque l’accroissement des inégalités, depuis l’engrangement des revenus pétroliers pendant une dizaine d’années, accroit les formes de pauvreté, accentue la misère et augmente le pouvoir des riches en intensifiant la corruption au sein de la classe dirigeante (...).