Solutions pour sortir de la crise alimentaire

Ester Wolf et Miges Baumann

, par Action de Carême, Pain pour le prochain

Au printemps 2008, les révoltes de la faim ont révélé à l’opinion publique mondiale
une situation laissée dans l’ombre au cours des dernières décennies : aujourd’hui, le droit à l’alimentation n’est pratiquement plus qu’un voeu pieux pour plus de 860 millions de personnes dans le monde entier. L’augmentation des prix des aliments de base a entraîné les personnes démunies qui vivent dans des zones urbaines à manifester dans les rues. Cette situation a permis de mettre en exergue la problématique de la faim sur le plan médiatique.

Les causes de cette crise ne datent pas d’aujourd’hui mais sont dues à des décennies de politiques commerciales néolibérales, de négligence de l’agriculture nationale et de manque de recherche au service des petites exploitations agricoles. Le fait qu’un nombre restreint d’entreprises contrôlent et monopolisent les ressources de production et le commerce contribue également à alimenter la crise. Ce n’est pas une pénurie générale d’aliments mais bien plus l’exclusion sociale, la corruption et les violations des droits humains qui comptent parmi les causes principales de la faim. Le changement climatique a également de plus en plus de répercussions négatives sur la situation alimentaire de nombreuses populations.

La majorité des personnes souffrant des conséquences de la faim et de la sous-alimentation vivent dans les régions rurales. Elles travaillent souvent dans des petites exploitations agricoles ou dans des grandes plantations où elles perçoivent des salaires de misère. Bon nombre d’entre elles n’ont pas un accès suffisant à la terre, à l’eau et aux semences. Elles sont d’ailleurs souvent victimes d’expulsions forcées.

* Lire "http://campagneoecumenique.ch/cms/f..." (32 p., pdf)