Bangladesh : des travailleurs exploités

Le travail des enfants

, par CDTM 34

Le travail des enfants concerne presque tous les secteurs de l’économie informelle et formelle du Bangladesh. Pour les employeurs, ces enfants représentent une main d’œuvre économique, docile, facile à contrôler. Bien qu’ils reçoivent un salaire limité, les enfants contribuent largement à la subsistance de leurs familles. Le travail des enfants fait partie des stratégies de survie des familles très pauvres dans lesquelles chacun doit contribuer à gagner ce qu’il coûte à sa famille. La carence des politiques sociales publiques est un facteur aggravant cette situation.

Dans les campagnes, les jeunes garçons travaillent aux champs et les filles qui ne sont généralement pas scolarisées, s’emploient toute la journée aux tâches ménagères, aux corvées d’eau et aux soins des jeunes enfants.
Les familles pauvres des campagnes, envoient souvent les jeunes travailler en ville dans l’espoir d’une vie meilleure et d’un salaire qui aidera la famille à faire face au manque de terre, à l’endettement, à la précarité, au départ du père de famille…

En ville, les enfants dès leur dixième année, travaillent dans les commerces, les restaurants, chez des mécaniciens, dans le secteur du transport ou du bâtiment.
Ils travaillaient dans les usines textiles jusqu’il y a une dizaine d’années, mais après des campagnes de pression menées par des ONG asiatiques et occidentales, la plupart des entrepreneurs les ont licenciés. Obligés de trouver d’autres moyens de subsistance certains enfants se sont livrés à des activités tout aussi contraignantes et même plus dangereuses.

Dans les chantiers de démantèlement des navires, un quart des travailleurs a moins de 18 ans. Le gouvernement bangladais ne veut pas savoir ce qui se passe dans ces chantiers car cette activité économique est très importante pour le pays. Les chantiers navals sont la source principale d’acier pour le pays .

Des associations locales, soutenues par des ONG étrangères ont réalisé ces dernières années des écoles pour ces enfants travailleurs : ils peuvent y recevoir une instruction tout en continuant de travailler pour gagner de quoi vivre.