La dette extérieure publique haïtienne : un cas typique de dette odieuse

par Sophie Perchellet

, par CADTM

« L’une des plus grandes opérations d’aide de l’histoire » risque fort de ressembler à celle de l’après tsunami de 2004 sauf si un modèle de reconstruction radicalement différent est adopté. Mardi soir, Haïti a été partiellement détruite suite à un violent séisme de magnitude 7. Chacun y va de sa larme et les médias relayent les surenchères des aides financières que les généreux Etats vont apporter en nous abondant d’images apocalyptiques. On entend qu’il faut reconstruire Haïti, ce pays où la pauvreté et « la malédiction » s’abattent. Selon l’ONU, « c’est le pire désastre » que l’agence doit affronter. La zone de Leogane est la plus touchée avec 80 à 90% des bâtiments qui ont été endommagés. Cette zone compte entre 5.000 et 10.000 victimes sur le total des victimes estimées. Simon Schorno, porte-parole du CICR déclare « qu’aucun quartier n’a été épargné par les destructions. Les gens errent à la recherche de nourriture, d’aide. Beaucoup d’entre eux portent des masques pour se protéger de l’odeur des corps en décomposition. Il n’y a pas de tentes, pas de bâches en plastique, pas d’endroits où cuisiner et pas de toilettes ». Le chiffre de 1,2 millions de sans abris est avancé. René Préval, Président de la République a indiqué mercredi que les scènes dont il avait été témoin étaient « inimaginables ». L’ampleur du désastre et la détresse de la population stimulent la solidarité internationale qui suit heures par heures l’évolution de la situation.
Lire