La compétitivité est une idée morte

, par COUTROT Thomas

Dans cet article, Thomas Coutrot, économiste et statisticien, co-président de l’association Attac, explique en quoi les effets secondaires de la compétitivité nous rapprochent de catastrophes sociales et écologiques avec l’accroissement des inégalités et des émissions de gaz à effet de serre.

Les deux tendances, réchauffement climatique et accroissement des inégalités (par la concentration des richesses), se renforcent mutuellement dans un cercle vicieux.
D’une part parce que les émissions de gaz à effet de serre sont étroitement corrélées au degré d’inégalité économique par trois mécanismes :

  • l’inégalité qui accentue la frustration, donc la surconsommation et le gaspillage,
  • la mainmise croissante de l’industrie financière sur les politiques climatiques et de biodiversité
  • la distance sociale qui se creuse entre les élites (qui ont le pouvoir de décision, et de se mettre à l’abri en cas de nécessité) et le reste de la population.

Ensuite, les conséquences du réchauffement climatique pèsent beaucoup plus lourdement sur les populations défavorisées, générant des inégalités environnementales.

Enfin, la priorité absolue donnée à la compétitivité ne peut, par ses implications économiques, écologiques et politiques, qu’accélérer la réalisation des catastrophes annoncés.

Pour finir, Thomas Coutrot présente les conditions d’une « bifurcation » radicale à court et moyen terme, en France et au plan international, car « une croissance économique qui s’accompagnerait d’une forte diminution des émissions de CO2, est une impossibilité matérielle dans l’état actuel et dans tous les états futurs plausibles des technologies de production. Autrement dit, il faut en finir avec la compétitivité parce qu’il faut renoncer à la croissance, en tout cas au Nord, si l’on veut réellement freiner l’emballement du climat ».

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