L’Union des femmes jordaniennes protège et autonomise les femmes depuis 1945

Par Myriam Merlant

, par Egalité

Il n’est pas facile de se repérer dans le dédale des bâtiments de la Jordanian Women’s Union (l’Union des femmes jordaniennes). Scindés en deux par une étroite ruelle, les locaux abritent d’un côté le centre d’appel, le centre de refuge et les lieux des activités économiques. De l’autre, des bureaux, des salles de formation et le centre de documentation, où nous rencontrons Trez Al Rayyan, sa directrice.

« L’histoire de l’Union des femmes est une composante essentielle pour comprendre l’évolution des mouvements de femmes en Jordanie », commence-t-elle. Pour ses collègues, elle est « l’experte ». C’est elle qui conserve la mémoire de l’Union.

Elle nous raconte avec force détails l’histoire de la principale organisation de femmes du pays qui oscille entre mort et résurrection de 1945 à 1990, date de sa dernière reconstitution. En fonction des événements historiques et des gouvernements qui se succèdent, l’Union n’aura pas toujours droit de cité : elle sera dissoute en 1949, en 1957, en 1980.

Dans les années 1950, l’Union des femmes participe à un large mouvement de revendications pour davantage de libertés, de justice, de droits humains, dont certaines sont spécifiques aux femmes, comme le droit de vote. Elle concentre également ses activités sur des œuvres de bienfaisance, dans le domaine de la santé et de l’éducation.

L’ouverture du pays au libéralisme, dans les années 1990, marque un tournant. « Une de nos missions était alors de faire du réseautage et de l’entraide, afin de faire converger les efforts de toutes les organisations de femmes pour combattre les discriminations, renforcer les capacités des femmes et aller vers une société ouverte, égalitaire et démocratique », raconte Trez Al Rayyan.

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