G20 : incompétent devant la crise

Claude Vaillancourt

, par Alternatives

Le dernier rassemblement du G20 à Pittsburgh, l’automne dernier, s’est terminé sur une note positive. Le communiqué final affirmait que les pays du G20 avaient fait « tout ce qui était nécessaire pour assurer la reprise » et que cela « avait marché ». Depuis, la croissance est si faible qu’elle ne parvient pas régler le problème du chômage. Et les États sont désormais si endettés qu’ils arrivent difficilement à répondre aux demandes de leurs citoyens.

En ce sens, les difficultés vécues aujourd’hui en Grèce ressemblent davantage à l’exacerbation d’un problème vécu par de nombreux pays qu’à un cas d’exception. La dangereuse conjoncture qui a mené ce petit pays à subir une terrible crise — problèmes reliés à l’évasion fiscale, à la corruption, aux manipulations comptables des banques, à la spéculation — risque de se répéter à différentes doses ailleurs : en Espagne, en Italie, au Portugal et en Irlande. Et par un effet de domino, la Grèce entraîne avec elle l’Europe entière, affectée par la chute de l’euro, et l’économie mondiale, puisque tout est relié. Les effets de la grande crise économique et financière des années 2007-2008 sont ainsi loin d’être atténués. Il faut maintenant subir les suites du sauvetage des grandes banques, les conséquences d’un endettement particulièrement lourd qui devient un prétexte pour sabrer dans les services publics et les programmes sociaux. Le G20 a donc, une fois de plus, une tâche particulièrement lourde.Lire

 Lire également l’article G8-G20 au Canada : un lac artificiel pour une nouvelle farce diplomatique ? écrit dans le cadre du projet Echo des Alternatives.