En Mongolie, vingt-et-un ans de prison pour avoir défendu l’environnement

, par Reporterre

Pays trois fois grand comme la France, rigoureux en hiver, brûlant en été, avec deux millions et demi d’habitants, la Mongolie est connue pour la beauté de ses immenses paysages de steppe, sa vie nomade traditionnelle, ses forêts et ses rivières qui se déploient comme des serpents d’argent au milieu de la steppe. Mais le revers de la médaille est dur, le pays compte 4000 compagnies minières qui exploitent le territoire, dont de nombreuses étrangères et en particulier chinoises. Et les défenseurs de l’environnement encourent jusqu’à 21 ans de prison.

Tsetsegee est né près de l’une des plus larges rivières de Mongolie (1), l’Onngi, dont le nom servira à fonder le Mouvement pour la sauvegarde de la rivière Onngi. Éleveur jusque dans les années 90, il a vu 15 % des eaux de surface s’assécher à cause du réchauffement climatique mais surtout à cause des activités industrielles et minières.

Tsetsegee se mit à construire des puits et à encourager ses voisins à faire de même. Mais le sous-sol était déjà si contaminé à cause des rejets des mines que des douzaines d’enfants décédèrent, atteints par des cancers du foie, près de chez lui. Lorsqu’il perdit son petit garçon et sa mère, il décida de s’éloigner de sa région natale. Il s’aperçut que le désastre s’étendait partout.

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