Madagascar : La lente et difficile construction démocratique

Chronologie et histoire récente sur Madagascar

, par CRIDEV

1787 : L’île est divisée en royaumes sur une base tribale. L’un de ces royaumes, l’Imerina (région d’Antananarivo), unifie l’île sous son autorité.

De la colonisation à l’indépendance

1883  : Protectorat français.

1896 : Annexion de la « Grande Ile » par la France. Exil de la reine Ranavalona III qui refusait la tutelle de la France et abolition de la monarchie.

1895 -1898 : Insurrection des ménalamba.

1947  : Soulèvement dans l’ile. La répression coloniale fait des milliers de victimes.

26 juin 1960 : Proclamation de l’indépendance.

L’expérience socialiste et la dictature

1960  : Le premier président est Philibert Tsiranana, dirigeant du Parti social démocrate. Il est reconduit en 1965 et en janvier 1972.

1972 : mai  : Mouvements de révolte contre le président qui doit confier le pouvoir au général Gabriel Ramanantsoa, un Mérina, nommé chef du gouvernement.
octobre  : Les Malgaches adoptent par référendum une nouvelle loi constitutionnelle qui entrera en vigueur le 7 novembre et se prononcent à 94 % pour le départ de Tsiranana.

1975  : Fin du gouvernement du général Ramanantsoa en janvier ; assassinat du colonel Ratsimandrava qui lui avait succédé, constitution d’un directoire militaire à la tête de l’État, suspension des partis politiques et investiture du capitaine de frégate Ratsiraka le 15 juin.

Transition démocratique et instabilité politique 1991-2010

Juin-juillet 1991 : Série de manifestations exigeant une révision de la constitution et le départ de Didier Ratsiraka. Le mouvement des Forces vives (Hery Velona), qui regroupe toute l’opposition, décide la création d’un gouvernement parallèle. Albert Zafy en est le Premier ministre. Des grèves paralysent le pays.

Août 1991  : Malgré un remaniement ministériel, les manifestations se poursuivent. Le 8 août, les forces de l’ordre tirent dans la foule en marche vers le palais présidentiel, faisant 12 morts selon les autorités, plus d’une centaine selon l’opposition.

Août 1992 : Adoption par référendum d’une nouvelle constitution pour l’avènement de la IIIe République.

Février 1993 : Albert Zafy est élu président de la République.

1996 : 5 septembre : De plus en plus critiqué pour sa personnalisation du pouvoir, Albert Zafy est destitué par la Haute cour constitutionnelle.
9 décembre : Didier Ratsiraka remporte de justesse l’élection présidentielle anticipée, avec 50,7 % des suffrages contre 49,3 à Albert Zafy.

16 décembre 2001  : Premier tour de l’élection présidentielle, qui se déroule dans le calme et avec une participation importante.

2001-2002 : Crise politique majeure

22 février 2002 : Marc Ravalomanana s’autoproclame président.

17 avril 2002 : Un accord est conclu à Dakar entre Ratsiraka et Ravalomanana, prévoyant la mise en place d’un gouvernement de réconciliation.

6 mai 2002 : Marc Ravalomanana est officiellement investi président de Madagascar, en présence de plusieurs représentants de la communauté internationale.

15 décembre 2002 : Les législatives anticipées accordent une large victoire au parti de Marc Ravalomanana.

Novembre 2003 : Le parti présidentiel remporte les élections municipales.

2005  : adoption du MAP « plan d’action Madagascar 2012 » qui, prenant en compte les Objectifs du Millénaire, fixe des objectifs chiffrés sur la bonne gouvernance, l’éducation, la santé, l’économie.

3 décembre 2006 : Réélection de Marc Ravalomanana au premier tour de l’élection présidentielle, avec 54,8 % des voix.

Juillet 2007 : Le président Ravalomanana dissout l’Assemblée nationale.

23 septembre 2007 : Elections législatives qui voient le triomphe du parti présidentiel.
Mars 2009 : mutinerie de l’armée. Destitution de Ravalomanana. Arrivée au pouvoir d’Andry Rajoelina.

Octobre 2010 : Instabilité politique permanente. Les quatre mouvances politiques (toutes dirigées par un ex-président) se disputent le pouvoir.

Novembre 2010 : Tentative de coup d’Etat militaire.