Colombie, une paix fragilisée par l’impunité

Carte et repères sur la Colombie

, par Bioforce

Repères

Superficie : 1,14 millions de km² (2 fois la France).
Population : 48,23 millions
Population urbaine : 76,4 %
Densité de population : 42,35 hab/km2
Langue officielle : Espagnol, 85 langue autochtone
Régime : République (démocratie présidentielle)
Président depuis juin 2018 : Iván Duque Márquez

Mortalité infantile : 13,1 ‰
Espérance de vie : femmes 77,84 ans – hommes 70,7 ans
Nombre de médecins pour 1000 hab. : 1,57
Taux de natalité : 15,48 ‰
Taux de chômage : 8,95%
Alphabétisation : 98,66 % (estimation)
Indice de développement humain : 0.727
Coefficient de Gini : 53,5
Monnaie : peso colombien

Les populations colombiennes

Parmi les pays andins (Bolivie, Colombie, Equateur, Pérou), la Colombie est celui qui est le plus métissé (plus de 70 % de la population). En pourcentage de la population totale, les non métissés sont les Amérindiens (2 à 3 %) et suivant leurs origines, les Européens (20 %) et les Africains (4 à 5 %). Les communautés afro-colombiennes sont surtout présentes près des côtes pacifique et atlantique. Elles incluent des métis et leur évaluation reste imprécise : de 18 % à 26 % selon les organismes officiels colombiens et même 33 % d’après ces communautés. (source : Université de Laval au Québec).

Un pays d’une grande richesse

Dans ce pays disposant de façades maritimes sur la Mer des Caraïbes et sur l’Océan pacifique, on distingue des plaines côtières, de grandes plaines orientales (savanes au Nord, forêt amazonienne au Sud,) et une partie centrale, la plus peuplée, les Andes comprenant trois cordillères avec des sommets de plus de 5000 m et de hautes plaines.

Cette diversité géographique se traduit par une très grande variété de climats favorables non seulement à toutes les cultures d’exportations comme le café (2ème producteur mondial) ou les bananes, mais aussi aux cultures de pays plus tempérés. A cette richesse exceptionnelle vient s’ajouter, une très grande richesse du sous-sol, avec notamment du charbon (un des gisements les plus riches du monde), du pétrole et du gaz naturel. Enfin, les trois cordillères sont d’énormes réservoirs d’énergie hydro-électrique.

L’accès aux deux mers a favorisé l’arrivée des conquérants et les échanges avec l’Amérique du Nord. Les Etats-Unis sont les premiers clients et les premiers fournisseurs de la Colombie.

La priorité donnée aux grandes monocultures d’exportation s’est traduite par la disparition de nombreuses petites cultures vivrières diversifiées. Ce qui fait que la Colombie est amenée à importer des produits agricoles qu’elle pourrait produire. Cela s’est accompagné d’un exode rural très élevé et d’une urbanisation excessive.

En 2016, la croissance du PIB s’est établie à 2%, dans le peloton de tête régional des principales économies, derrière le Pérou. Malgré ces richesses, un tiers de la population colombienne vit en-dessous du seuil de pauvreté. Les taux de pauvreté sont beaucoup plus élevés parmi les populations afrocolombiennes. La société colombienne est très inégalitaire : elle arrive en deuxième position en Amérique du Sud (après le Brésil).