Tunisie : Kaïs Saïed, haro sur les contre-pouvoirs
Depuis qu’il s’est octroyé les pleins pouvoirs en septembre 2021, le nouveau maître de la Tunisie s’emploie à neutraliser tous les contre-pouvoirs qui ont été mis en place pour éviter un retour au despotisme. La mécanique est désormais rodée : partir de manquements réels pour porter le discrédit sur les institutions, avant de les neutraliser et d’en récupérer les attributions.
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Tunisie. La toute-puissance du président Kaïs Saîed
MOHSEN-FINAN, Khadija, Orient XXI, 8/02/2022
Le président met en œuvre son projet de démocratie directe et de changement de régime politique, avec le soutien de la police et de l’armée.
En ligne : https://orientxxi.info/magazine/tunisie-la-toute-puissance-du-president-kais-saied,5351
En Tunisie, la colère gronde toujours
LAMLOUM, Olfa – in : Le Maghreb en danger, MANIERE DE VOIR, février-mars 2022, N° 181, P.
Cet article dresse un bilan de la situation en Tunisie, dix ans après la chute de Ben Ali, alors que la colère s’étend et s’amplifie. Les inégalités sont toujours fortes et les structures de l’ancien régime n’ont pas disparu. Mais l’exigence de dignité et de justice a gardé tout son potentiel mobilisateur ce qui rend incertain le dénouement de la crise actuelle.
Article paru dans Le MONDE DIPLOMATIQUE, 2021/01, N°802, P 6-7 sous le titre « La révolution tunisienne a 10 ans : Les braises persistantes de l’esprit de révolte ».
En ligne : https://www.monde-diplomatique.fr/2021/01/LAMLOUM/62665
Tunisie, l’apprentissage de la démocratie
MOHSEN-FINAN, Khadija, - PARIS : NOUVEAU MONDE, 2021, 239 P.
Dix ans après la révolution, l’auteure dresse les grandes étapes de la transition démocratique en Tunisie. Elle décrit l’émergence des forces politiques dans un pays fragilisé par les luttes de pouvoir et les difficultés économiques, par la situation sécuritaire et par la pandémie. Les discussions sont fortes sur la place de l’islam dans la société et en politique, sur les droits des femmes, sur le rôle des institutions. Mal gouverné, le peuple tunisien se tourne vers des personnes extérieures au monde politique comme Kaïs Saïed, dont l’élection à la présidence de la République ouvre une nouvelle étape dans l’histoire du pays.
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Dix ans de révolution et de transition : un deuxième souffle ?
HANER, Hanine, 2021/01/29, 12 P.
À l’occasion du dixième anniversaire de la Révolution, l’auteur analyse les raisons des émeutes des jeunes des quartiers faisant écho à divers groupes sociaux exprimant leur mécontentement alors que les éléments d’un changement social sont là. Il encourage tous les acteur·rices de la gauche tunisienne à se rapprocher, à faire converger leurs luttes et à s’ouvrir à de nouvelles formes de mobilisation pour faire vivre la démocratie.
En ligne : https://nawaat.org/author/maher-hanine/
Politiques du non-accueil en Tunisie : des acteurs humanitaires au service des politiques sécuritaires européennes
La Cimade, 2020/06
Rapport conjoint de mission FTDES et Migreurop réalisée entre octobre et décembre 2019 en partenariat entre le Forum tunisien des droits économiques et sociaux et le réseau euro-africain Migreurop.
Refoulements aux frontières, entraves à la demande d’asile, racisme, difficultés, expulsions en plein désert… tel est le tableau du non-accueil des personnes migrantes venues trouver protection en Tunisie, assuré par des organisations de la société civile et des organisations onusiennes.
En ligne : https://www.lacimade.org/publication/politiques-du-non-accueil-en-tunisie/
Décentralisation en Tunisie : consolider la démocratie sans affaiblir l’État
International Crisis Group, Report 198, 2019/03
De plus en plus clivant, le processus de décentralisation tunisien risque d’alimenter les tensions sociales et politiques. Pour qu’il tienne ses promesses de réduction des inégalités socio-régionales et d’amélioration des services publics, il doit faire l’objet d’un nouveau compromis prévoyant notamment le renforcement des services territoriaux de l’État.
En ligne : https://www.crisisgroup.org/fr/middle-east-north-africa/north-africa/tunisia/198-decentralisation-en-tunisie-consolider-la-democratie-sans-affaiblir-letat
Gouvernance politique, diversité du genre et transition démocratique : leçons tunisiennes
KCHOUK, Bilel BEN RHOUMA, Amel - In : MAGHREB-MACHREK, 2019/2 (01/03/2019), N°240, P. 95-120
Bibliographie, 6 graphiques, résumés, mots-clés.
Le rapport entre transition démocratique et percée des femmes dans la gouvernance politique fait l’objet de nombreux travaux de recherche donnant des résultats divergents. Pour les uns le passage à la démocratie accroît l’importance des femmes, pour les autres il n’y a pas de rapport entre les deux phénomènes, ou même la transition démocratique nuirait à leur représentativité. Cette étude quantitative et qualitative menée en Tunisie entre 2011 et 2016 montre, qu’en dépit d’une augmentation du nombre de femmes au sein du gouvernement et du Parlement ainsi que d’une diversification sociologique des femmes politiques, ces dernières jugent la transition démocratique négativement en termes de représentation féminine.
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Histoire de la Tunisie : de Carthage à nos jours
BESSIS, Sophie, - PARIS : TALLANDIER, 2019, 527 P.
Bibliographie, notes en fin d’ouvrage, index des noms de personnes, 4 cartes.
La position géographique de la Tunisie à la pointe orientale du Maghreb et au cœur de la Méditerranée lui a valu l’avantage ou le désavantage d’être une terre de conquêtes et un carrefour de civilisations. L’histoire que conte Sophie Bessis dans cet ouvrage s’inscrit dans le temps long, depuis Carthage la phénicienne jusqu’au printemps arabe de 2011, en passant par Rome, les Vandales, Byzance, la fulgurante conquête arabe et la longue régence ottomane. Au XIXe siècle surgissent les ambitions européennes, la France l’emporte, c’est le temps du protectorat français, la naissance du nationalisme tunisien, puis la lutte pour l’indépendance dont le leader Bourguiba instaure un régime de "despotisme éclairé" transformé en dictature par son successeur. L’ouvrage s’achève en 2015, après la révolution du printemps 2011, sur une interrogation quant à l’avenir de ce petit pays si chargé d’histoire. Dans cette trame événementielle complexe, l’auteure analyse les problèmes politiques, culturels, économiques et sociaux de chaque époque, afin de dégager la spécificité de cette "tunisianité" faite de rencontres pacifiques ou conflictuelles entre les quatre horizons de la Méditerranée.
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Tunisie, des migrants subsahariens exclus du rêve démocratique
GEISSER, Vincent - In : MIGRATIONS SOCIETE, juillet-septembre 2019 (01/07/2019), VOL. 31, N°177, P. 3-18
Tour d’horizon de la situation post 2011 des migrants subsahariens en Tunisie. En dépit de la modification de la Constitution en 2014, qui garantit le droit d’asile, les contrôles étatiques n’ont pas rompu avec le régime dictatorial antérieur. Cette rigueur voisine avec des gestes de solidarité de la population, notamment des pêcheurs témoins de drames.
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Mobilisations foncières en Tunisie
GANA, Alia TALEB, Marouen - In : CONFLUENCES MEDITERRANEE, printemps 2019 (01/04/2019), N°108, P. 31-46
Article du dossier "Agriculture et politique". Résumés et notes.
En Tunisie, la révolution de 2011 a engendré des changements socio-politiques, non sans violence parfois, surtout autour du contrôle de la gestion des terres domaniales agricoles.
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De la porte ouverte aux menaces d’expulsion : la présence syrienne en Turquie
DANIS, Didem - In : MIGRATIONS SOCIETE, juillet-septembre 2019 (01/07/2019), VOL. 31, N°177, P. 35-52
Graphiques, tableaux des présences de migrants en Turquie.
Analyse de la présence syrienne en Turquie entre 2011 et 2019 et des variations de la politique migratoire mise en œuvre. L’enquête souligne comment ces variations sont sources d’inégalités et d’injustices.
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Afrique du Nord : état des luttes
ZOUBIR, Yahia H. BEN NEFISSA, Sarah - In : ALTERNATIVES SUD, 4e trimestre 2018 (13/12/2018), VOL. 25-2018/4, P. 109-148
Deuxième partie du dossier "État des luttes. Moyen-Orient et Afrique de Nord" comprenant 5 articles
* Algérie : résistances et contre résistances
* Égypte : clôture de l’espace politique et social
* Libye : une transition bloquée
* Maroc : le réveil social
* Tunisie : une transition sans rupture.
Bibliographies ; notes ; résumés.
En Afrique du Nord où le "printemps arabe" a commencé en Tunisie, les situations nationales sont moins dramatiques qu’au Moyen-Orient, à l’exception de la Libye en proie aux luttes entre milices. L’État libyen et la société se sont désintégrés après la chute de Kadhafi. En Égypte, le régime autoritaire verrouille étroitement l’espace public. Les acteurs de la révolution de 2011 paient très cher la coalition contre nature passée en 2013 avec les forces de l’ancien régime pour chasser du pouvoir les frères musulmans. En Algérie, la peur d’un retour de la violence paralyse les luttes sociales, alors qu’au Maroc ces dernières renaissent et se durcissent. Les avancées de la transition tunisienne sont indéniables, mais les demandes sociales du soulèvement de 2011 n’ont pas été satisfaites.
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Dissidents du Maghreb depuis les indépendances [
MOHSEN-FINAN, Khadija ; VERMEREN, Pierre – PARIS / BELIN, 2018, 391 P.
En Algérie, au Maroc et en Tunisie, des pouvoirs autoritaires ont pris place dès les indépendances. Les auteurs proposent une lecture de l’histoire politique du Maghreb à partir de l’examen des dissidences et donnent une visibilité à ces gens engagés contre le monopole politique et de l’expression. Les dissidences sont multiples : miroir inversé des politiques en cours, outils des pouvoirs tant nationaux qu’internationaux qui font jouer les uns contre les autres au gré de l’opportunité. Elles sont individuelles ou collectives, réprimées, refoulées ou absorbées. Les dissidents ont été les nationalistes, les gens de gauche, les islamistes. Aujourd’hui, sur les places et les réseaux sociaux, des Printemps arabes au Hirak, les dissidents sont les citoyens aspirant à la liberté et la justice sociale.
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Les femmes des deux rives de la Méditerranée face à l’extrémisme
EL TIBI, Zeina, OTHMAN ALTWAIJRI, Abdelaziz - PARIS : L’HARMATTAN, 2018, 212 P.
Livre issu du 3e Forum Dialogue euro-méditerranéen au féminin organisé le 26 avril 2017 au Sénat à Paris par l’Association des femmes arabes de la presse et de la communication (AFACOM) et par l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO) sur le thème : "La femme médiatrice interculturelle du dialogue euro-méditerranéen". Notes de bas de pages.
L’extrémisme et la radicalisation sont sur le devant de la scène dans les pays européens, mais également dans le monde arabo-musulman. Certain·es s’emparent de cette préoccupation pour s’attaquer à l’islam sans pour autant prendre en compte les crises géopolitiques. Ainsi la spoliation du peuple palestinien, les guerres en Irak, en Syrie, leurs répercussions sur le Liban sont autant de sources de ressentiment et de développement du fanatisme partout dans le monde. Comment lutter contre les crispations identitaires, la méfiance envers le sud de la Méditerranée ? En quoi les femmes peuvent-elles éclairer le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée et lutter contre la radicalisation et l’extrémisme ? Les communications faites lors de ce Forum apportent des réponses. Elles ont été classées en 3 sous-thèmes : l’action des femmes dans la vie publique, les femmes victimes et cibles de l’extrémisme, les femmes médiatrices de paix et de tolérance.
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Femmes et développement local en Tunisie : Acteurs et enjeux
LAROUSSI, Houda, - PARIS : L’HARMATTAN, 2018, 184 P.
"Cet ouvrage retrace l’itinéraire scientifique de l’auteure, traitant de la femme tunisienne en quête d’activité professionnelle et d’identité dans un contexte institutionnel et sociopolitique en mutation. Dans la sphère privée, le micro-crédit pour la création d’activités y est abordé comme un type d’engagement et d’insertion économiques de la femme. Il y est décrit tout autant comme une forme de gratification sociale soumise aux aléas d’un État redistributeur, que comme un outil d’émancipation et de reconnaissance individuelle de la femme. Dans la sphère publique, l’auteure examine les modalités de la prise de décision et du leadership féminin dans la vie associative, dans l’engagement municipal puis politique. On y saisit le perpétuel défi des femmes tunisiennes, dans leurs objectifs d’autonomie et de visibilité : chercher à s’imposer et à faire leurs preuves au-delà même de leurs propres compétences. L’ouvrage retrace le cadre local et institutionnel dans lequel les femmes tunisiennes devront évoluer au cours des années à venir, entre société civile et gouvernance locale. L’auteure y évoque, à partir d’études de cas dans le Nord-Ouest et le Sud tunisien, les relations établies au quotidien entre les associations, les municipalités et l’État, et les contours souhaités de la mise en place d’une démocratie participative". (Résumé de l’éditeur).
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Les migrants libyens en Tunisie : un enjeu majeur des dynamiques migratoires dans l’espace maghrébin
ALCARAZ, Emmanuel - In : REVUE INTERNATIONALE DES ÉTUDES DU DÉVELOPPEMENT, 2018-4 (15/11/2018), N°236, P. 11-32
Bibliographie ; notes ; biographie de l’auteur ; résumés en français, espagnol, anglais.
Les migrations Sud-Sud sont un volet majeur de la mondialisation de l’immigration. Parmi ces migrations nouvelles, celle des Libyens vers la Tunisie est étudiée du point de vue de l’accueil réservé par les Tunisiens à ces quelque 300 000 arrivants, ce qui est considérable pour un pays de 12 millions d’habitants. Bien que beaucoup de Tunisiens soient d’origine libyenne, les migrants actuels forment une minorité discriminée sous certains aspects. L’impact de ces préjugés doit toutefois être nuancé. L’intérêt économique et la culture tunisienne du compromis font que finalement la présence des Libyens soit assez bien tolérée.
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Tunisie, les mots des torturés
BRESILLON, Thierry - In : LA CHRONIQUE D’AMNESTY, mars 2017 (01/03/2017), N°364, P. 34-38
Deux soirées par mois, depuis le 17 novembre 2016, des victimes de la répression et de la torture sous l’ancien régime prennent la parole en public au cours de longues séances retransmises en direct à la télévision. L’accumulation des récits permet de voir que la torture avait moins pour but la recherche de renseignements qu’une déshumanisation de ses victimes, pour signifier la hiérarchie implicite entre l’État et les citoyens. Ce travail de "justice transitionnelle" se heurte à des difficultés politiques ; L’actuel président, Béji Caïd Essebsi, n’y est pas favorable. Il s’agit pourtant de préserver la démocratie conquise en 2011.
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Tunisie : l’heure de vérité
BRESILLON, Thierry - In : ALTERNATIVES ECONOMIQUES, novembre 2016 (01/11/2016), N°362, P. 44-45
Encadrés : "Le tourisme sous le choc des attentats (2010-2015)", "Une dette extérieure préoccupante (2011-2020)" et "Commerce parallèle et corruption".
En Tunisie, après les progrès politiques de 2013, ceux de l’économie et du social se font attendre. Le tourisme est affecté par la crainte des attentats et le choc de la révolution de 2011 n’est pas encore digéré. L’économie tarde à se diversifier. Avec un chômage élevé, la tension sociale est grande. La dette extérieure s’accroît. Les deux phénomènes de l’après-révolution sont l’explosion du commerce parallèle avec les pays voisins et la banalisation de la corruption impliquant les organes de l’État (douanes, administration fiscale et justice).
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L’État d’injustice au Maghreb
BONO, Irène, HIBOU, Béatrice ; MEDDEB, Hamza ; TOZY, Mohamed - PARIS : KARTHALA, 2016, 442 P.
Ouvrage collectif ; notes et bibliographies infrapaginales.
La question de l’injustice sociale a été posée avec force au moment des "Printemps arabes" mais dans un contexte peu propice à des analyses pertinentes. Cet ouvrage collectif rédigé par des chercheurs en sociologie replace ces évènements et les prises de position dans leur profondeur historique. À la confluence de la sociologie politique et de l’anthropologie, il ouvre de nombreuses pistes comparatives au-delà du seul Maghreb.
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Évolution politique et économique récente de la Tunisie : Perspectives d’avenir
LAVAUD, Robert - In : AUJOURD’HUI L’AFRIQUE, septembre 2016 (01/09/2016), N°141, P. 16-18
Rappel de la fin de la présidence de Ben Ali, au pouvoir pendant 23 ans et de la transition difficile. L’euphorie de la victoire de Nidas Tounès est de courte durée. Analyse des enjeux politiques du moment : réconciliation nationale, élections municipales, mutation de Ennahdha en "parti civil" ; des enjeux économiques et des difficultés : chômage de masse, diminution des activités touristiques, entreprises industrielles (textile) concurrencées par de nouveaux acteurs. L’avenir du pays s’annonce difficile.
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"Entendez-vous gémir la Tunisie ?"
MAUGER, Léna DAISAY, Karine - In : XXI, été 2016 (01/06/2016), N°35, P. 116-127
L’avocate Radhia Nasraoui est une farouche opposante de la dictature et a longtemps fait trembler le pouvoir tunisien. Le président Ben Ali est tombé en 2011 mais les institutions et la police se sont maintenues au pouvoir, avec leur cortège de condamnations arbitraires, de tortures et de corruption. Quelques années après le printemps de Tunis, les espoirs de la population se fanent, chacun survit comme il peut dans un pays dont le développement économique s’est brutalement arrêté avec les attentats terroristes contre les touristes. Radhia Nasraoui témoigne de la déliquescence du pays, du désespoir et de la frustration des Tunisien·nes, de la montée du djihadisme comme seul espoir d’une vie meilleure. Parallèlement, elle continue la lutte politique contre toute entrave aux libertés individuelles.
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Qu’est-il arrivé au printemps arabe, cinq ans après ?
ACHCAR, Gilbert MATTA, Nada - In : INPRECOR, février-mars 2016 (01/02/2016), N°624, P. 23-32
Initiée en Tunisie le 17 décembre 2010, une vague révolutionnaire s’est répandue à travers le monde arabe. Des millions de personnes sont descendues dans les rues, exigeant la dignité, la démocratie et la justice sociale. Ces mobilisations de masse ont transformé les dynamiques sociales et politiques dans l’ensemble de la région. Cinq ans plus tard, des forces contre-révolutionnaires composées de secteurs de l’ancien régime et de fondamentalistes islamiques ont repris l’initiative politique et s’affrontent violemment pour le contrôle du pouvoir. Quels sont les traits et les perspectives principales de cette nouvelle conjoncture ? Gilbert Achcar, l’un des analystes de premier plan de la région, cherche à répondre à ces questions en disséquant ce processus révolutionnaire à long terme et les dynamiques de la crise dans une perspective historique (causes économiques et sociales, blocage du développement en raison d’un modèle de croissance néolibéral, instabilité et conflits dans la région, etc.).
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L’État dans l’impasse : La crise de l’emploi dans les régions de l’intérieur en Tunisie postrévolutionnaire
BELHADJ, Aymen DE FACCI, Damiano - In : MAGHREB-MACHREK, 4e trimestre 2015 (01/12/2015), N°226, P. 34-52
Bibliographie ; dictionnaire des sigles utilisés ; résumés.
L’article présente les résultats d’une enquête sur les politiques de l’emploi en Tunisie après la révolution de 2011. Les observations ont été menées entre 2015 et 2016 dans les régions marginalisées de Jbeniana, Kasserine et Siliana. Elles ont pris en compte les points de vue des acteurs impliqués dans la dynamique de l’insertion professionnelle selon une approche territoriale. La conclusion est un constat d’échec de l’action publique concernant l’intégration socio-économique des jeunes par les trois voies classiques : la fonction publique, le secteur privé et l’entrepreneuriat.
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Le processus constituant et la Constitution tunisienne du 27 janvier 2014 : un modèle à suivre ?
WEICHSELBAUM, Geoffrey PHILIPPE, Xavier - In : MAGHREB-MACHREK, 1er trimestre 2015 (01/03/2015), N°223, P. 49-70
Notes infrapaginales.
La Constitution tunisienne adoptée par l’Assemblée nationale constituante le 27 janvier 2014 est saluée internationalement comme la première constitution démocratique des pays arabes. Le texte a été voté à une très large majorité de 92 %, unanimité surprenante après les débats houleux qui ont duré pendant deux ans. Ce succès politique du pouvoir en place n’efface pas les difficultés économiques et sociales. Il constitue néanmoins un progrès dans l’espace nord-africain.
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Régionalisation et équité territoriale : vers une nouvelle gouvernance territoriale en Tunisie
BEN JELLOUL, Mourad - In : MAGHREB-MACHREK, 4e trimestre 2015 (01/12/2015), N°226, P. 121-144
Bibliographie ; 5 cartes des régions en Tunisie ; résumés.
En 2011, la révolution a commencé dans les territoires les moins développés de la Tunisie. Cela s’explique par les énormes disparités de développement entre les régions. L’objectif du nouveau maillage territorial inscrit dans la nouvelle Constitution est de les réduire.
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Les révolutions arabes et leur devenir. Les cas paradigmatiques de l’Égypte et de la Tunisie
KHOSROKHAVAR, Farhad - In : MAGHREB-MACHREK, 2e-3e trimestres 2015 (01/06/2015), N°224-225, P. 31-46
Bibliographie infrapaginale.
La comparaison entre les révolutions tunisienne et égyptienne montre des similitudes : réussite rapide des mouvements populaires, succès électoraux des partis islamistes puis échec de leur maintien au pouvoir ; mais le processus égyptien a abouti au retour de la dictature militaire, alors qu’en Tunisie une Constitution laïque et démocratique a été adoptée. Des évolutions historiques, politiques, religieuses et économiques peuvent expliquer ces différences, mais l’espoir né de ces révolutions demeure pour l’avenir. Ces deux cas sont exemplaires dans l’histoire des pays musulmans.
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L’exception tunisienne : succès et limites du consensus
ICG (International crisis group), - BRUXELLES (BELGIQUE) : INTERNATIONAL CRISIS GROUP (ICG), 2014/06, 19 P.
Les mois de juillet à décembre 2013 ont été mouvementés pour la Tunisie, qui a connu une crise politique sans précédent, la faisant osciller entre violences de la rue et compromis. Une transition politique a finalement été mise en place grâce au changement de gouvernement, ainsi qu’à la promulgation d’une nouvelle Constitution. Le pays est passé d’un gouvernement dirigé par le parti islamiste An-Nahda à un pouvoir indépendant de technocrates. Cependant l’après-transition reste incertain, l’enjeu étant de prolonger le consensus issu du dialogue national, de préserver le compromis national prochain au-delà des élections de 2014 et de prévenir le retour de la polarisation.
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La Tunisie des frontières (II) : Terrorisme et polarisation régionale
ICG (International crisis group), - BRUXELLES (BELGIQUE) : INTERNATIONAL CRISIS GROUP (ICG), 2014/10, 18 P.
Depuis janvier 2011, la Tunisie semble relever les défis géopolitiques qu’elle rencontre. Cependant elle a du mal à faire face aux nombreuses attaques djihadistes et, alors même que le début de l’année 2014 avait instauré un dialogue international plutôt serein, l’inquiétude s’installe de nouveau dans le pays. Celle-ci est due notamment aux violences à la frontière algérienne, au chaos libyen et à l’avancée de l’islamisme radical au Moyen-Orient. On pourrait même ajouter le climat délétère ambiant quant au discours antiterroriste. Néanmoins la Tunisie doit aborder la question du terrorisme de façon neutre et dépolitisée malgré les enjeux régionaux et internationaux.
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L’invention d’une démocratie : les leçons de l’expérience tunisienne
MARZOUKI, Moncef, - PARIS : LA DECOUVERTE, 2013, 177 P.
L’auteur, devenu depuis décembre 2011 président de l’État tunisien, s’explique à la première personne dans cet essai, sur la complexité des défis qu’affrontent aujourd’hui son pays et les sociétés du monde arabe. Comment des sociétés privées durant des décennies de libertés, minées par la corruption, peuvent-elles édifier la démocratie ? Comment gérer la tension entre un islam politique, adepte du néo-libéralisme, et leurs adversaires politiques ? Comment répondre aux attentes de la population : lutte contre la pauvreté et les inégalités, éducation, économie au service des citoyens, égalité hommes/femmes, justice indépendante ? Comment établir des rapports équilibrés entre sociétés du Nord et du Sud de la Méditerranée ?
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Trois ans après : retour sur les origines rurales de la révolution tunisienne
ELLOUMI, Mohamed - In : CONFLUENCES MEDITERRANEE, automne 2013 (01/12/2013), N°87, P. 193-203
L’auteur rappelle que la révolution tunisienne est née dans des régions rurales et pauvres de l’intérieur du pays, revendiquant la dignité et la justice sociale, le secteur agricole ayant été marginalisé. En se diffusant vers les grandes villes du littoral, les revendications sont devenues plus politiques et à caractère plus religieux. La Tunisie souffre donc d’une double fracture à la fois sociale (urbains/ruraux) et territoriale (régions de l’intérieur/régions littorales), ce qui pourrait entraîner un risque de nouveaux soulèvements.
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La Tunisie en révolution ?
HIBOU, Béatrice - In : POLITIQUE AFRICAINE, mars 2011 (01/03/2011), N°121, P. 5-67
Dossier comprenant :
* Tunisie : Économie politique et morale d’un mouvement social. Introduction au thème du dossier.
* "La révolution tunisienne ne vient pas de nulle part".
* L’ambiance de la "course à El’Khobza" : obéir et se révolter en Tunisie.
* Germes d’un passage au politique de jeunes hommes de quartiers populaires lors du mouvement révolutionnaire à Tunis.
Ce dossier tente de comprendre comment un extraordinaire mouvement social a pu se développer en Tunisie et aboutir à un changement de politique profond malgré le contrôle d’un l’État policier faisant régner la peur. À partir d’une approche d’économie politique et morale, il explore les dispositifs et les pratiques du quotidien qui façonnent la répression et suscitent la révolte.
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Exposition
Les indépendances : 35 ans de décolonisations françaises (1943-1977)
ACHAC (Association connaissance de l’histoire de l’Afrique contemporaine), - PARIS : ASSOCIATION CONNAISSANCE DE L’HISTOIRE DE L’AFRIQUE CONTEMPORAINE (ACHAC), 2020, 15 panneaux
Photographies, affiches, bibliographies, filmographies. Livret d’accompagnement (format pdf, 20 p.) L’exposition est composée de :
* Les indépendances. 35 ans de décolonisations françaises (1943-1977)
* Conquêtes. Exotisme et regard colonial (1875-1925)
* Apogée propagande et opposition à l’Empire (1925-1940)
* L’enjeu impérial entre Vichy et la France libre (1940-1945)
* Le choc de l’après-guerre. Union française et répression (1943-1948)
* La rupture : la fin de l’Asie coloniale (1948-1954)
* Mise en valeur et propagande sur l’Union française (1945-1958)
* Les indépendances au Maroc et en Tunisie (1950-1956)
* L’Afrique subsaharienne : des réformes à la Communauté (1955-1959)
* Crise et revendications dans les « vieilles colonies » (1946-1960)
* L’Algérie et la guerre (1954-1959)
* Les indépendances africaines et de l’Algérie (1958-1962)
* Les dernières décolonisations et la Françafrique (1960-1983)
* Derniers feux indépendantistes du Gong 1968 au référendum 2018 (1968-2018)
* Guerres de mémoire : un passé qui ne passe pas (1960-2020).
Cette exposition en ligne présente l’histoire des décolonisations des colonies françaises depuis la période d’apogée de l’empire colonial français, les conflits de la décolonisation, la période intermédiaire, les guerres mémorielles et les outre-mer actuels. (D’après le résumé de l’éditeur)
https://www.achac.com/colonisation-et-post-colonialisme/exposition/les-independances-35-ans-de-decolonisations-francaises-1943-1977/conquetes-exotisme-regard-colonial-1875-1925/
Dans la Ritimothèque : https://www.ritimo.fr/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=79204