Altermondialisation / altermondialisme

« Le mouvement altermondialiste est constitué par l’ensemble des luttes et des résistances, des pratiques sociales, des débats et des recherches, des créations intellectuelles et artistiques qui s’inscrivent dans la perspective de l’altermondialisation. Cette perspective peut être résumée par le refus des inégalités et des discriminations, la mise en cause des effets de la mondialisation néolibérale, l’exigence de contrôle démocratique sur les institutions régionales comme l’Union européenne et internationales - OMC, FMI, Banque mondiale - qui en sont les vecteurs, l’affirmation qu’"un autre monde est possible" et l’engagement dans sa construction [1] ».

Historique de la définition et de sa diffusion

On situe classiquement son émergence lors de la manifestation organisée contre l’assemblée générale de l’OMC en novembre 1999 à Seattle, même si des mobilisations d’une ampleur comparable avaient eu lieu dans les années précédentes, comme la campagne pour l’annulation de la dette des pays du Tiers-monde, contre l’Accord multilatéral sur l’investissement – AMI-, la naissance de Via Campesina ou celle de l’Association pour une taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (ATTAC) en France, ou encore l’insurrection des néozapatistes (EZLN) au Chiapas (Mexique) le 1er janvier 1994.

Utilisations et citations

Lors des prémices du mouvement, il n’était pas rare que les médias dominants le désigne comme anti-mondialiste (et en anglais, l’appellation anti-globalization perdure encore), avant que ne s’impose l’expression altermondialisation.