Agir contre les violences sexuelles en République Démocratique du Congo

52 femmes ont lancé un appel pour instituer un Tribunal Pénal International pour la RDC

Les viols en République démocratique du Congo auraient fait officiellement au minimum 200 000 victimes depuis 1996, et certainement beaucoup plus, car de nombreux viols ne sont pas répertoriés. Le chiffre de 500 000 est souvent avancé. Le viol est une arme de guerre utilisée par tous les belligérants. Enlèvement d’enfants pour servir dans les milices, esclavage sexuel, viols collectifs, publics et massifs pour humilier et terroriser les populations sont planifiés et mis en œuvre… Le terme "viol" fait quasiment figure d’euphémisme.

Stop au viol comme arme de guerre

Face à cette horreur, 52 femmes ont lancé un appel / pétition pour instituer un Tribunal Pénal International pour la RDC en succession du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) qui ferme en 2014.
Cet appel "est fondé sur les valeurs fondamentales et contraignantes d’humanité, d’égalité des droits et de justice. Nous demandons aux artistes, aux intellectuels, aux étudiants, aux politiques ainsi qu’à toutes les citoyennes et tous les citoyens du monde de le soutenir en le signant et en plébiscitant l’exigence d’un tribunal pénal pour la RDC en succession du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).

Nous sommes convaincu(e)s que c’est l’un des plus efficaces moyens de tirer ces femmes victimes, des griffes de leurs bourreaux et de mettre effectivement fin à l’impunité de ceux qui ont et continuent d’utiliser les viols comme arme de guerre en République démocratique du Congo et partout ailleurs.

Il existe déjà deux tribunaux créés par le Conseil de sécurité des Nations unies (l’un pour le Rwanda et l’autre pour l’ex Yougoslavie). Les deux ferment leurs portes en 2014. Nous demandons que le tribunal pour la RDC soit créé en succession du Tribunal pour le Rwanda siégeant à Arusha. Ce tribunal bénéficiera de tous les moyens et archives judiciaires qui auraient été jetés à la poubelle. Il n’y aura donc pas des nouveaux frais d’installation. Le tout est question de volonté politique."

Lire et signer la pétition "Contre le viol comme arme de guerre en RDC"

Adequation.org